Je vais moins avoir le temps de faire de longues reviews dans les semaines Ă venir, mais j'avais quand mĂȘme Ă cĆur de finir ma sĂ©rie sur les Brique Housse avec cette petite Wheat Spirit !
C'est l'esprit du Nord en fait, voilĂ qui rappelle le fameux Wambrechies situĂ© juste Ă cĂŽtĂ© de la brasserie Brique Housse justement ! Et en effet, c'est amusant ce goĂ»t de spiritueux, comme une amertume de vodka en fond de gorge, elle a mĂȘme une petite odeur de geniĂšvre, le mĂ©lange des houblons est trĂšs rĂ©ussi si vraiment aucun autre ingrĂ©dient n'a Ă©tĂ© ajoutĂ© Ă la recette !
Heureusement, il n'est point question de 40° et cette blanche améliorée est d'une telle fraicheur qu'on en boirait des pintes jusqu'à plus soif sans jamais réussir à atteindre le stade du plus soif ! Et pour garder sa biÚre bien au frais, quoi de mieux qu'une bonne grosse maà allemande et son petit clapet en étain, n'est ce pas mein herr ? C'est une éphémÚre que Brique Housse devrait ressortir tous les été selon moi.
Ma note : 8/10
Je m'en veux un peu d'avoir attendu trop longtemps pour la boire, promis je ne recommencerais plus et je vous fait des bisous, surtout à Toto qui m'avait donné cette biÚre !
Allez, Buffalo Pils une bien locale. Pas trop gaseux, une biĂšre qui te permet de te relaxer aprĂšs une semaine bien vĂ©nĂšre. Ăa donne envie de jeter des gens sur des tables. Dâailleurs, jeter des gens sur des tables, câest une coutume des fans de lâĂ©quipe Bills, de Buffalo , une ville non loin de chez moi. Buffalo Pils, vous avez pigĂ© ? Hehe malin ici !
Les fans sâappellent la Bills Mafia. Et ça vaut son pesant de cahuettes
Mon webmaster prĂ©fĂ©rĂ© mâa annoncĂ© que le site de review ChacâAlesque Ă©tait rĂ©parĂ©, alors ni une ni deux, je mâouvre une bonne vieille Brique Housse Jurassic Pack qui attendait sagement son heure dans le frigo, et câest parti les amis !!!
Petite prĂ©cision avant de commencer, jâai dĂ©jĂ bu cette biĂšre il y a 2 ans en compagnie de Paul (et dâune maman qui Ă©tait avec nous), donc ce nâest pas une nouveautĂ© Ă proprement parler, mais comme on nâavait pas saisie lâoccasion dâen faire la review Ă lâĂ©poque, je rĂ©tabli cet oubli en commĂ©morant notre premiĂšre venue dans ce fameux brewpub. Dans mes souvenirs, je lâavais trouvĂ© trĂšs agressive, manquant de rondeur et trop amer, il sera donc intĂ©ressant de voir comment elle aura Ă©voluĂ©e, car elle fait partie du mĂȘme lot.
Sa mousse est trĂšs belle, Ă©paisse et compacte, elle ressemble Ă un oreiller dans lequel on a envie de plonger son nez. Elle coule dĂ©licatement dans la bouche, est vraiment soyeuse au contact de la langue et des gencives, son agressivitĂ© sâest calmĂ©e, la maturitĂ© semble lui avoir fait du bien tant elle offre un Ă©quilibre aussi inattendu quâagrĂ©able. On distingue mĂȘme une pointe acidulĂ©e en entrĂ©e de bouche avant que lâamertume ne monte pour reprendre son trĂŽne. Mais cette fois, il y a un fruitĂ© trĂšs sympa qui mâavait complĂštement Ă©chappĂ© Ă la premiĂšre dĂ©gustation.
En fait, je dois ĂȘtre beaucoup trop habituĂ© aux biĂšres dont la date est passĂ©e, car je nâai mĂȘme pas honte de dire que je la prĂ©fĂšre Ă sa version âfraĂźcheâ... Mon cher associĂ© brasseur sâarracherait la crĂȘte sâil me lisait, car il est farouchement partisan de boire les IPA dans les 3 mois maximum aprĂšs leur brassage, c'est-Ă -dire avant que les saveurs des diffĂ©rents houblons ne commencent Ă perdre de leurs caractĂ©ristiques. Une thĂ©orie intĂ©ressante quâil va falloir que jâessaye de mettre en pratique, jâai bien dit âessayerâ...
Et rassurez-vous, je ne me suis pas construit un petit studio photo spécial binouze, pas encore, c'est juste mon nouveau meuble maison sur mesure avec le néon pas encore accroché et ce superbe plan de travail en faux marbre... #jaimelasciesauteuse
Ma note : 8,25 / 10
Mais en fait, jâai compris, ça y est, câest normal quâelle soit meilleur pĂ©rimĂ©e cette DIPA, son nom Ă©tait tout indiquĂ©, il fallait prendre cette biĂšre âold schoolâ au premier degrĂ© ! Ou alors est-ce une biĂšre de dinosaure ? DestinĂ©e Ă ceux qui ne font rien comme les autres ? Ou une biĂšre dâun autre temps, destinĂ©e aux gens rebutĂ©s par la modernitĂ© ? Ou une biĂšre quâil fallait boire dans quelques millions dâannĂ©es ? Bon, dans tous les cas prĂ©cĂ©demment citĂ©s, il faut bien avouer quâelle Ă©tait faite pour moi !
Aujourdâhui, je mâattaque Ă un mythe, tel un hommage au plus grand des hommes, je livre bataille contre une biĂšre Ă 10° et, vaille que vaille, je me dirige vers la victoire, une victoire pour notre empereur, une victoire pour LâEmpire !
Alors Ă©videmment, une pils Ă 10°, on en a tous goĂ»tĂ©, câest souvent ratĂ©, on finit toujours bourrĂ©, et on la vide dans lâĂ©vier⊠Mais lĂ , il y a un noble nom en jeu, et ça, jâespĂšre que cette biĂšre saura le dĂ©fendre. Elle est belge, elle vient dâune brasserie rĂ©cente et sympa, Borinage, et je peux vous dire quâelle sent super bon, câest dĂ©jĂ un bon signe. Rien quâau nez se rĂ©vĂšlent des fruits en pagaille, on est loin de lâodeur Ăącre de la poudre Ă canon des 8-6, Atlas et autre Koenigsbier 10 ! Ca semble mĂȘme tout doux, avec une belle mousse en dentelle fine et un si joli parfum quâon croirait enfin revoir sa fiancĂ©e au retour de la campagne de Russie.
Et en effet, on a envie de lui mordre le cou, on plonge ses lĂšvres qui nâen peuvent plus dâattendre, et on croque, on mord, on dĂ©glutit cette biĂšre Ă©paisse, et ne sommes nous pas surpris ? Lâalcool est loin, on le sent, mais si loin, il est Ă©quilibrĂ© par une rondeur incroyable quâon nâattendait pas dans une lager aussi forte. Ce nâest pas uniquement le sucre qui masque tout ça, mĂȘme sâil y en a, il reste Ă sa place comme le goĂ»t dâalcool, il est secondaire, il relĂšve les saveurs sans les altĂ©rer, non, câest autre chose, mais quoi⊠Je rebois !
Oh mais oui, que câest addictif, que câest miraculeux. Rond comme un affĂ»t de canon, savoureuse comme une rĂ©volution, accompagnĂ©e dâun saucisson, câest vraiment pas une biĂšre de cochon ! Bon, je vous avoue que, vu comme le goulot de la bouteille colle, câest quâen effet, elle est gorgĂ©e de sucre, elle contient suffisamment de kilocalories pour permettre Ă un rĂ©giment de traverser le col du Grand Saint Bernard en une matinĂ©e, mais quâimporte, son charme est ailleurs, surement lâassociation des levures de fermentation basse avec ce sucre qui lui permet de sembler tout de mĂȘme sĂšche. En fait, cette biĂšre, câest du champagne Ă la belge, elle passe toute seule, elle est festive, mais elle fait des dĂ©gĂątsâŠ
Car Ă jeun, elle tape ! Je ne vous le cache pas, elle foudroie telle une dĂ©tonation dâartillerie sur des cosaques mal dĂ©grossis. Jâen roterais presque, câest vous dire. Mais attention, pas de chichi, mĂȘme si elle pourrait rĂ©chauffer un cheval aprĂšs sa traversĂ©e de la Berezina, elle le fait tout en douceur, pas comme leur gnĂŽle infĂąme quâils appellent vulgairement ĐČĐŸĐŽĐșĐ°âŠ
Ma note : 8,5/10
Je suis impressionnĂ© par sa qualitĂ©. Jâaime la mention âboulet de canonâ dans la liste des arĂŽmes sur lâĂ©tiquette. La photo du grognard et ce storytelling sont rectaux. Cette biĂšre coche toutes les cases ! Merci Petzi de me lâavoir laissĂ© aprĂšs le nouvel an 2022, spĂ©ciale dĂ©dicace impĂ©riale Ă toi cher Wallon, et dire que dans un temps pas si lointain on aurait combattu sous le mĂȘme drapeau aux cris de âvive lâempereurâ et âcommunist pigâ, mais je crois que je mâĂ©gare encoreâŠ
Comme tous les ans, une biĂšre de primevĂšre s'impose pour fĂȘter l'arrivĂ©e des beaux jours. J'ai donc bu la bien nommĂ©e Ă la belle saison de la brasserie belge Nectar bohĂšme.
Elle commence par une mousse magnifique, dense et blanche comme la neige qu'on n'a plus, persistante comme les crocus prĂ©coce qui pointent dĂ©jĂ le bout de leur bourgeon. Bon, je suppose quâil sâagit dâune biĂšre saison, on nâest plus Ă un jeu de mot prĂšs sur les Ă©tiquettes de biĂšre de nos jours, mais rien nâest confirmĂ© par ailleurs. Il sâagit dâune brasserie belge, dâesprit champĂȘtre, que je ne connaissais pas. Elle nâa que 4 ans d'existence, et fait des produits fort sympathiques. InstallĂ©e non loin de la mĂ©tropole lilloise, il sâagira Ă©videmment dâun bon plan visite Chacalesque !
Je bois et sens tout de suite le soleil timorĂ© qui me coule dans la gorge, je sens les herbes fraĂźches encore engourdies par l'hiver. La langue est rĂ©chauffĂ©e par une biĂšre pourtant si venteuse et aĂ©rĂ©e par la rosĂ©e Ă peine dĂ©gelĂ©e. Mais c'est aussi la rondeur d'une biĂšre belge traditionnelle qui m'envahit, avec son fruitĂ© particulier mais bien Ă©quilibrĂ© issu des levures quâon aime tant. On passe des fleurs aux fruits telle une petite abeille... Le printemps commence bien !
Ma note : 7,5/10
Il y a du soleil dans cette biĂšre, et de l'amertume aussi. Le brassage traditionnel est respectĂ©, on reçoit du goĂ»t en masse, mais on reste un peu lĂ©ger en originalitĂ©. Mais le plus beau dans tout ça, câest quand mĂȘme le nom de la ville dans laquelle est situĂ©e la brasserie :
Cette Brique Housse sâannonce comme un tremblement de terre⊠normal, câest la Earth Kveik !
Tremblement de nez pour commencer, car elle embaume tellement dĂšs lâouverture que jâen suis tout retournĂ©, le cyclone tropical est passĂ© par lĂ , quelle explosion de fruits, câest absolument dingue ! Et quel dĂ©pĂŽt explosif aussi, le verre en est rempli, ça flotte, ça coule, ça reste entre deux eaux, câest incroyable toute cette mangue en suspension ! La mousse aussi fait peur au dĂ©but, elle est bruyante, abondante, fuyante, on craint un daubage mais il semble que cela soit normal car aucune montĂ©e inopinĂ©e nâest Ă signaler.
Et la dĂ©gustation le confirme : pas dâaciditĂ© du tout, que de lâamertume percutante, avec toutefois ce gaz destructeur qui picote le palais autant quâil le peut. Il gĂąche lâentrĂ©e de bouche, et il faut attendre que ça se calme pour enfin sentir le goĂ»t de cette biĂšre. Mais au fruitĂ© de lâodeur succĂšde bien peu de saveurs ! On est sur de la lĂ©gĂšretĂ©, mais avec une dominante amer et houblonnĂ© qui Ă©crase totalement la purĂ©e de mangue. Autant jâadore ce quâelle sent, autant son goĂ»t me déçois. Jâai comme lâimpression que les levures ont Ă©tĂ© mal choisies⊠Aaah mais oui, câest de cela quâil sâagit⊠je bois, je bois, mais jâai complĂštement oubliĂ© de vous parler de ce mot barbare : KVEIK
HĂ© oui, je mange une chips et je vous raconte. Tâentends ? Une CHIPS ! Bon, donc ces biĂšres sont originaires de NorvĂšge, câest une particularitĂ© de lĂ bas, et grĂące Ă PapaBooyah, vous allez apprendre votre premier mot de norvĂ©gien traditionnel ce soir, car âkveikâ signifie âlevureâ. Tout simplement. Ce nâest pas un style de biĂšre mais un type de levure particuliĂšre, qui fermentent Ă une tempĂ©rature bien plus Ă©levĂ©e que les autres (40°), plus rapidement et donne un goĂ»t agrumĂ© aux biĂšres. Je vous passe les dĂ©tails historiques ancien, levure ancestrale des Vikings (dont je suis issu), rumeurs de souche confectionnĂ©e avec de la bave de sanglier, ce qui est confirmĂ© par une Ă©tude ethnographique de 1948, facilitĂ© de la rĂ©cupĂ©rer, de la faire sĂ©cher, puis de rebrasser avec, car le plus Ă©tonnant Ă retenir est sa ultra haute tempĂ©rature de fermentation. Bref, jâai dĂ©jĂ dĂ©gustĂ© une biĂšre Kveik brassĂ©e tout prĂšs de chez moi, elle Ă©tait super bonne, et ils aiment tellement utiliser cette levure que jâai leur toute nouvelle dans ma cave (avis aux amateurs qui veulent venir me voir). Mais lĂ , concernant lâhonorable tentative de Brique Housse⊠câest non !
Ma note : 6/10
Pour ĂȘtre expĂ©rimental, câest expĂ©rimental ! Serais-je tentĂ© de dire âtropâ ? Possible, elle a un arriĂšre goĂ»t de poivre mal maĂźtrisĂ© et trop peu de fruits alors que câĂ©tait vantĂ© haut et fort. Pourtant ça sent divinement bon, pas seulement la mangue mais un ensemble de fruits exotiques plein de croquant tous plus frais les uns que les autres, un vrai panier antillais. A plusieurs reprises, je me suis dit âcâest merveilleux cette odeurâ, mais le reste est tellement approximatif que je ne peux quâĂȘtre déçu. La recette a du potentiel, mais il faut la retravailler !