Booyah   đŸș    16/09/2023

Je vais moins avoir le temps de faire de longues reviews dans les semaines Ă  venir, mais j'avais quand mĂȘme Ă  cƓur de finir ma sĂ©rie sur les Brique Housse avec cette petite Wheat Spirit !

Za zé bÎ !

C'est l'esprit du Nord en fait, voilĂ  qui rappelle le fameux Wambrechies situĂ© juste Ă  cĂŽtĂ© de la brasserie Brique Housse justement ! Et en effet, c'est amusant ce goĂ»t de spiritueux, comme une amertume de vodka en fond de gorge, elle a mĂȘme une petite odeur de geniĂšvre, le mĂ©lange des houblons est trĂšs rĂ©ussi si vraiment aucun autre ingrĂ©dient n'a Ă©tĂ© ajoutĂ© Ă  la recette !

Heureusement, il n'est point question de 40° et cette blanche amĂ©liorĂ©e est d'une telle fraicheur qu'on en boirait des pintes jusqu'Ă  plus soif sans jamais rĂ©ussir Ă  atteindre le stade du plus soif ! Et pour garder sa biĂšre bien au frais, quoi de mieux qu'une bonne grosse maß allemande et son petit clapet en Ă©tain, n'est ce pas mein herr ? C'est une Ă©phĂ©mĂšre que Brique Housse devrait ressortir tous les Ă©tĂ© selon moi.

Ma note : 8/10

Je m'en veux un peu d'avoir attendu trop longtemps pour la boire, promis je ne recommencerais plus et je vous fait des bisous, surtout à Toto qui m'avait donné cette biÚre !

PrnShp   đŸș    18/08/2023

Allez, Buffalo Pils une bien locale. Pas trop gaseux, une biĂšre qui te permet de te relaxer aprĂšs une semaine bien vĂ©nĂšre. Ça donne envie de jeter des gens sur des tables. D’ailleurs, jeter des gens sur des tables, c’est une coutume des fans de l’équipe Bills, de Buffalo , une ville non loin de chez moi. Buffalo Pils, vous avez pigĂ© ? Hehe malin ici !

Bills Mafia

Les fans s’appellent la Bills Mafia. Et ça vaut son pesant de cahuettes


Booyah   đŸș    12/05/2023

Mon webmaster prĂ©fĂ©rĂ© m’a annoncĂ© que le site de review Chac’Alesque Ă©tait rĂ©parĂ©, alors ni une ni deux, je m’ouvre une bonne vieille Brique Housse Jurassic Pack qui attendait sagement son heure dans le frigo, et c’est parti les amis !!!

Petite prĂ©cision avant de commencer, j’ai dĂ©jĂ  bu cette biĂšre il y a 2 ans en compagnie de Paul (et d’une maman qui Ă©tait avec nous), donc ce n’est pas une nouveautĂ© Ă  proprement parler, mais comme on n’avait pas saisie l’occasion d’en faire la review Ă  l’époque, je rĂ©tabli cet oubli en commĂ©morant notre premiĂšre venue dans ce fameux brewpub. Dans mes souvenirs, je l’avais trouvĂ© trĂšs agressive, manquant de rondeur et trop amer, il sera donc intĂ©ressant de voir comment elle aura Ă©voluĂ©e, car elle fait partie du mĂȘme lot.

Sa mousse est trĂšs belle, Ă©paisse et compacte, elle ressemble Ă  un oreiller dans lequel on a envie de plonger son nez. Elle coule dĂ©licatement dans la bouche, est vraiment soyeuse au contact de la langue et des gencives, son agressivitĂ© s’est calmĂ©e, la maturitĂ© semble lui avoir fait du bien tant elle offre un Ă©quilibre aussi inattendu qu’agrĂ©able. On distingue mĂȘme une pointe acidulĂ©e en entrĂ©e de bouche avant que l’amertume ne monte pour reprendre son trĂŽne. Mais cette fois, il y a un fruitĂ© trĂšs sympa qui m’avait complĂštement Ă©chappĂ© Ă  la premiĂšre dĂ©gustation.

En fait, je dois ĂȘtre beaucoup trop habituĂ© aux biĂšres dont la date est passĂ©e, car je n’ai mĂȘme pas honte de dire que je la prĂ©fĂšre Ă  sa version “fraĂźche”... Mon cher associĂ© brasseur s’arracherait la crĂȘte s’il me lisait, car il est farouchement partisan de boire les IPA dans les 3 mois maximum aprĂšs leur brassage, c'est-Ă -dire avant que les saveurs des diffĂ©rents houblons ne commencent Ă  perdre de leurs caractĂ©ristiques. Une thĂ©orie intĂ©ressante qu’il va falloir que j’essaye de mettre en pratique, j’ai bien dit “essayer”...

Et rassurez-vous, je ne me suis pas construit un petit studio photo spécial binouze, pas encore, c'est juste mon nouveau meuble maison sur mesure avec le néon pas encore accroché et ce superbe plan de travail en faux marbre... #jaimelasciesauteuse

Ma note : 8,25 / 10

Mais en fait, j’ai compris, ça y est, c’est normal qu’elle soit meilleur pĂ©rimĂ©e cette DIPA, son nom Ă©tait tout indiquĂ©, il fallait prendre cette biĂšre “old school” au premier degrĂ© ! Ou alors est-ce une biĂšre de dinosaure ? DestinĂ©e Ă  ceux qui ne font rien comme les autres ? Ou une biĂšre d’un autre temps, destinĂ©e aux gens rebutĂ©s par la modernitĂ© ? Ou une biĂšre qu’il fallait boire dans quelques millions d’annĂ©es ? Bon, dans tous les cas prĂ©cĂ©demment citĂ©s, il faut bien avouer qu’elle Ă©tait faite pour moi !

Booyah   đŸș    06/01/2023

Aujourd’hui, je m’attaque à un mythe, tel un hommage au plus grand des hommes, je livre bataille contre une biùre à 10° et, vaille que vaille, je me dirige vers la victoire, une victoire pour notre empereur, une victoire pour L’Empire !

L'aigle vole sur ses ennemis

Alors Ă©videmment, une pils Ă  10°, on en a tous goĂ»tĂ©, c’est souvent ratĂ©, on finit toujours bourrĂ©, et on la vide dans l’évier
 Mais lĂ , il y a un noble nom en jeu, et ça, j’espĂšre que cette biĂšre saura le dĂ©fendre. Elle est belge, elle vient d’une brasserie rĂ©cente et sympa, Borinage, et je peux vous dire qu’elle sent super bon, c’est dĂ©jĂ  un bon signe. Rien qu’au nez se rĂ©vĂšlent des fruits en pagaille, on est loin de l’odeur Ăącre de la poudre Ă  canon des 8-6, Atlas et autre Koenigsbier 10 ! Ca semble mĂȘme tout doux, avec une belle mousse en dentelle fine et un si joli parfum qu’on croirait enfin revoir sa fiancĂ©e au retour de la campagne de Russie.

Et en effet, on a envie de lui mordre le cou, on plonge ses lĂšvres qui n’en peuvent plus d’attendre, et on croque, on mord, on dĂ©glutit cette biĂšre Ă©paisse, et ne sommes nous pas surpris ? L’alcool est loin, on le sent, mais si loin, il est Ă©quilibrĂ© par une rondeur incroyable qu’on n’attendait pas dans une lager aussi forte. Ce n’est pas uniquement le sucre qui masque tout ça, mĂȘme s’il y en a, il reste Ă  sa place comme le goĂ»t d’alcool, il est secondaire, il relĂšve les saveurs sans les altĂ©rer, non, c’est autre chose, mais quoi
 Je rebois !

Oh mais oui, que c’est addictif, que c’est miraculeux. Rond comme un affĂ»t de canon, savoureuse comme une rĂ©volution, accompagnĂ©e d’un saucisson, c’est vraiment pas une biĂšre de cochon ! Bon, je vous avoue que, vu comme le goulot de la bouteille colle, c’est qu’en effet, elle est gorgĂ©e de sucre, elle contient suffisamment de kilocalories pour permettre Ă  un rĂ©giment de traverser le col du Grand Saint Bernard en une matinĂ©e, mais qu’importe, son charme est ailleurs, surement l’association des levures de fermentation basse avec ce sucre qui lui permet de sembler tout de mĂȘme sĂšche. En fait, cette biĂšre, c’est du champagne Ă  la belge, elle passe toute seule, elle est festive, mais elle fait des dĂ©gĂąts


Car Ă  jeun, elle tape ! Je ne vous le cache pas, elle foudroie telle une dĂ©tonation d’artillerie sur des cosaques mal dĂ©grossis. J’en roterais presque, c’est vous dire. Mais attention, pas de chichi, mĂȘme si elle pourrait rĂ©chauffer un cheval aprĂšs sa traversĂ©e de la Berezina, elle le fait tout en douceur, pas comme leur gnĂŽle infĂąme qu’ils appellent vulgairement ĐČĐŸĐŽĐșа


Ma note : 8,5/10

Je suis impressionnĂ© par sa qualitĂ©. J’aime la mention “boulet de canon” dans la liste des arĂŽmes sur l’étiquette. La photo du grognard et ce storytelling sont rectaux. Cette biĂšre coche toutes les cases ! Merci Petzi de me l’avoir laissĂ© aprĂšs le nouvel an 2022, spĂ©ciale dĂ©dicace impĂ©riale Ă  toi cher Wallon, et dire que dans un temps pas si lointain on aurait combattu sous le mĂȘme drapeau aux cris de “vive l’empereur” et “communist pig”, mais je crois que je m’égare encore


Ma jument pour une Empire !

Booyah   đŸș    26/02/2022

Comme tous les ans, une biĂšre de primevĂšre s'impose pour fĂȘter l'arrivĂ©e des beaux jours. J'ai donc bu la bien nommĂ©e À la belle saison de la brasserie belge Nectar bohĂšme.

BiĂšre de primevĂšre

Elle commence par une mousse magnifique, dense et blanche comme la neige qu'on n'a plus, persistante comme les crocus prĂ©coce qui pointent dĂ©jĂ  le bout de leur bourgeon. Bon, je suppose qu’il s’agit d’une biĂšre saison, on n’est plus Ă  un jeu de mot prĂšs sur les Ă©tiquettes de biĂšre de nos jours, mais rien n’est confirmĂ© par ailleurs. Il s’agit d’une brasserie belge, d’esprit champĂȘtre, que je ne connaissais pas. Elle n’a que 4 ans d'existence, et fait des produits fort sympathiques. InstallĂ©e non loin de la mĂ©tropole lilloise, il s’agira Ă©videmment d’un bon plan visite Chacalesque !

Belle mousse qui est déjà un peu retombée en fait

Je bois et sens tout de suite le soleil timorĂ© qui me coule dans la gorge, je sens les herbes fraĂźches encore engourdies par l'hiver. La langue est rĂ©chauffĂ©e par une biĂšre pourtant si venteuse et aĂ©rĂ©e par la rosĂ©e Ă  peine dĂ©gelĂ©e. Mais c'est aussi la rondeur d'une biĂšre belge traditionnelle qui m'envahit, avec son fruitĂ© particulier mais bien Ă©quilibrĂ© issu des levures qu’on aime tant. On passe des fleurs aux fruits telle une petite abeille... Le printemps commence bien !

Ma note : 7,5/10

Il y a du soleil dans cette biĂšre, et de l'amertume aussi. Le brassage traditionnel est respectĂ©, on reçoit du goĂ»t en masse, mais on reste un peu lĂ©ger en originalitĂ©. Mais le plus beau dans tout ça, c’est quand mĂȘme le nom de la ville dans laquelle est situĂ©e la brasserie :

Nous le sommes tous un peu...

Booyah   đŸș    16/02/2022

Cette Brique Housse s’annonce comme un tremblement de terre
 normal, c’est la Earth Kveik !

Tremblement de nez pour commencer, car elle embaume tellement dĂšs l’ouverture que j’en suis tout retournĂ©, le cyclone tropical est passĂ© par lĂ , quelle explosion de fruits, c’est absolument dingue ! Et quel dĂ©pĂŽt explosif aussi, le verre en est rempli, ça flotte, ça coule, ça reste entre deux eaux, c’est incroyable toute cette mangue en suspension ! La mousse aussi fait peur au dĂ©but, elle est bruyante, abondante, fuyante, on craint un daubage mais il semble que cela soit normal car aucune montĂ©e inopinĂ©e n’est Ă  signaler.

Piou Piou Piou

Et la dĂ©gustation le confirme : pas d’aciditĂ© du tout, que de l’amertume percutante, avec toutefois ce gaz destructeur qui picote le palais autant qu’il le peut. Il gĂąche l’entrĂ©e de bouche, et il faut attendre que ça se calme pour enfin sentir le goĂ»t de cette biĂšre. Mais au fruitĂ© de l’odeur succĂšde bien peu de saveurs ! On est sur de la lĂ©gĂšretĂ©, mais avec une dominante amer et houblonnĂ© qui Ă©crase totalement la purĂ©e de mangue. Autant j’adore ce qu’elle sent, autant son goĂ»t me déçois. J’ai comme l’impression que les levures ont Ă©tĂ© mal choisies
 Aaah mais oui, c’est de cela qu’il s’agit
 je bois, je bois, mais j’ai complĂštement oubliĂ© de vous parler de ce mot barbare : KVEIK

HĂ© oui, je mange une chips et je vous raconte. T’entends ? Une CHIPS ! Bon, donc ces biĂšres sont originaires de NorvĂšge, c’est une particularitĂ© de lĂ  bas, et grĂące Ă  PapaBooyah, vous allez apprendre votre premier mot de norvĂ©gien traditionnel ce soir, car “kveik” signifie “levure”. Tout simplement. Ce n’est pas un style de biĂšre mais un type de levure particuliĂšre, qui fermentent Ă  une tempĂ©rature bien plus Ă©levĂ©e que les autres (40°), plus rapidement et donne un goĂ»t agrumĂ© aux biĂšres. Je vous passe les dĂ©tails historiques ancien, levure ancestrale des Vikings (dont je suis issu), rumeurs de souche confectionnĂ©e avec de la bave de sanglier, ce qui est confirmĂ© par une Ă©tude ethnographique de 1948, facilitĂ© de la rĂ©cupĂ©rer, de la faire sĂ©cher, puis de rebrasser avec, car le plus Ă©tonnant Ă  retenir est sa ultra haute tempĂ©rature de fermentation. Bref, j’ai dĂ©jĂ  dĂ©gustĂ© une biĂšre Kveik brassĂ©e tout prĂšs de chez moi, elle Ă©tait super bonne, et ils aiment tellement utiliser cette levure que j’ai leur toute nouvelle dans ma cave (avis aux amateurs qui veulent venir me voir). Mais lĂ , concernant l’honorable tentative de Brique Housse
 c’est non !

Ma note : 6/10

Pour ĂȘtre expĂ©rimental, c’est expĂ©rimental ! Serais-je tentĂ© de dire “trop” ? Possible, elle a un arriĂšre goĂ»t de poivre mal maĂźtrisĂ© et trop peu de fruits alors que c’était vantĂ© haut et fort. Pourtant ça sent divinement bon, pas seulement la mangue mais un ensemble de fruits exotiques plein de croquant tous plus frais les uns que les autres, un vrai panier antillais. A plusieurs reprises, je me suis dit “c’est merveilleux cette odeur”, mais le reste est tellement approximatif que je ne peux qu’ĂȘtre déçu. La recette a du potentiel, mais il faut la retravailler !