Barbãr Bok
Pour suivre la review précédente, goutons la Barbãr Bok.
Il s'agit de la version brune de la Barbãr classique, avec son étiquette plus foncé et sa mascotte habillée d'une robe du temps des cavernes. La Barbãr brune semble donc être une femme !
Pour le reste c'est toujours une bière au miel mais dont l'odeur ne dégage pas plus de saveur que ça. On s'attend même à quelque chose d'assez doux, se rapprochant du bonbon, on ressent le sucre sans le sentir vraiment. Du coup, surpris par la noirceur absolument opaque du liquide, on goute, et on approuve.
C'est doux, ça pétille peu, ça glisse tout seul, comme un café sans caractère dans lequel on aurait plongé une cuillère de miel afin de le rehausser. Miel qui se fait beaucoup plus discret que dans la Barbâr blonde. Il doit être à l'origine de cette douceur et anéanti probablement l'amertume à lui tout seul, mais pourtant on ne le sent pas vraiment. La puissance du malt hautement torréfié lui passe dessus. Le mélange est finalement réussi, le dosage à l'air savamment élaboré pour donner une boisson aussi équilibrée. Boire de la Barbãr est quelque chose qui m'a toujours fait peur, non pas à cause de ce nom terrifiant mais plutôt à cause de la surdose de sucre que contient toujours le miel, ce qui s'est d'ailleurs tout à fait vérifié avec la blonde, mais cette brune est par contre bien plus intéressante. Ce qui ne lui empêche pas d'être lourde. Sa couleur marron foncé en est d'ailleurs la meilleure preuve, on sait qu'on aura moins faim après l'avoir bue qu'avant.
Mais ce n'est pas fini, on touille un peu les levures contenues dans le fond de la bouteille et on verse le reste dans le verre à moitié vide pour le rendre à moitié plein et découvrir un tout autre goût. Bon du coup la couleur se rapproche de plus en plus de celle de la Guinness mais passons, car l'amertume pointe enfin le bout de son nez. Ça reste léger mais c'est tout de même un peu plus de corps qui se déverse dans le mien. De discrètes traces de miel ne se distinguent plus qu'en fin de bouche. Les épices prennent plus d'importance. Selon la liste des ingrédients, il y a du coriandre et du curaçao. On constate aussi la présence de blé noir en plus de l'orge, ce qui en fait une recette assez complexe à priori.
Ma note : 7/20
Ce n'est franchement pas mal mais la lourdeur de cette Barbãr Bok tend à m’écœurer à la longue. Peut être qu'un poil plus de pétillance limiterait cet effet sans pour autant vouloir la transformer en bière trop gazeuse. Mais malgré que j'ai un peu de mal à finir ma chopine, il faut reconnaitre que c'est tout de même un produit d'excellente qualité bien que n'étant pas tout à fait ce que je préfère. Pas de note assassine donc, mais un peu en retrait de ce que ça pourrait mériter. A vous de juger maintenant.

