XI.I
C'est décidé, je reprend les reviews bières, parce que je sais pas vous, mais moi j'en ai pas mal qui sont en train de se périmer, et ça c'est pas cool, alors tant pis si ça vous fait chier, mais moi, je continu à boire mes bières en ouvrant ma gueule de plus belle ! Aujourd'hui, un mauvais exemple puisqu'il me reste plus d'un an pour la boire, je veux bien sur parler de la XI.I que la brasserie bretonne de Lancelot ne brasse qu'une fois par an, lors de la nuit de Samhain, une des 4 fêtes celtiques annuelles célébrée dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, sorte d'inspiratrice d'Halloween de mes couilles aussi nommé "nouvel an celtique".
Pour info, son nom vient du 1er novembre (1/11) et lui a donné son degré d'alcool de 11,1% et on les sent bien dans les trous de nez avant même de boire la moindre gorgée. De la force, un liquide plus noir et opaque qu'une stout, opacité qu'aucune lumière en ma possession ne réussi à traverser, pas même cette DEL bleue surpuissante que Tony a égaré chez moi dimanche soir après le badminton. Et pourtant cette dernière est capable d'aveugler une taupe à 300 mètres, c'est vous dire...
C'est donc non sans appréhension que je décide de goutter cette bière douteuse. Et c'est effectivement une entrée de bouche terriblement alcoolisée qui s'offre à mon palais. Une introduction rapidement rejointe par un goût de café, puis par un voile de douceur étonnant se substituant à l'agressivité globale du breuvage. Le reste n'est que puissance gustative, tentant de se mélanger à ma salive positionnée sur la défensive, et subissant d'intenses attaques non sans subtilités mais pourtant d'une percutante férocité. La fin de bouche se caractérise, pour sa part, par une interminable présence de réglisse. Le nez caramélisé est vraiment intéressant, la mousse marron est effrayante tandis que les bulles délivrent une pointe d'acidité rétablissant un étonnant équilibre à cette bière.
Veuillez m'excuser pendant quelques instant, mais une terrible envie de chier me prend d'un coup, et j'ai diablement envie de l'assouvir...
Voilà, et maintenant qu'elle s'est réchauffée un peu, elle dégage des saveurs encore différentes, un peu plus fruitées, très légèrement boisées, mais toujours autant torréfiées. Par contre, son accord avec un morceau de Pont l’Évêque de Normandie au lait cru est un régal, malgré que cette bière soit tristement bretonne. Finalement, le mélange des deux n'est peut-être pas si hérétique qu'il ne pourrait y paraitre.
Ma note : 8/10
C'est rude, mais c'est plutôt bon à déguster. Il est amusant d'essayer de rechercher les saveurs multiples qui se dégagent de cette Lancelot XI.I et envahissent tantôt le palais, tantôt la langue, tantôt la gorge. La bière est de qualité, pleine de mystères à l'image des légendes celtiques, le but recherché est donc brillamment atteint. On boit plus une idée qu'un vulgaire verre de bière, et c'est ça qui est plaisant. Pour le reste, soit on aime, soit on déteste !