Engelszell Benno
Et c'est entrainé par le plaisir intense que m'a procuré la Nivard que je m'attaque désormais à un autre produit de la gamme d'Englszell, la très controversée Benno !
Car oui, lorsque je l'ai vue en rayon à Vanuweem il y a presque 2 ans de cela, je m'étais empressé d'en faire profiter les copains, alors que je n'ai moi-même toujours pas dégusté cette bière. Cependant, de vives injures me sont revenues quant au soit disant "ignoble goût d'olive" dégagé par cette nouveauté. Et les critiques sont, encore maintenant, très vigoureuses à son égard, lorsque j'ose, non sans esprit provocateur, prononcer son nom devenu tabou. Qu'à cela ne tienne, foi de Booyah, une review s'impose afin de mettre tout le monde d'accord et de lever le mystère sur son "oliveté" !
Au premier abord, la bière est rousse foncée, plutôt trouble, et dégage instantanément une odeur puissante, effectivement... Point d'olive pour l'instant, je dirait plutôt des senteurs de graine de moutarde, un léger picotement dans le fond du nez, mais rien de vraiment choquant, seulement de l'originalité qui m'assoiffe encore plus à l'idée d'y gouter. L'étiquette m'apprend alors que du miel est contenu dans cette bière à une dose plus forte que le houblon lui-même. Rien de bien surprenant, mais il vaut mieux en être au courant avant de commence à la boire.
Car en bouche, c'est en effet la rondeur qui prime. La sensation moutardée se voit remplacée par une touche poivrée discrète mais semblant, elle aussi, picoter le fond de la gorge. La douceur issue du miel est sans doute la bienvenue car il s'agit là d'une bière au caractère bien trempée, une bière chargée de saveurs qui s'adresse aux connaisseurs, c'est peut-être là que la différence se fait sentir entre certaines personnes et moi...
Oui, je sais, je m'aime beaucoup !
En réchauffant, je ressens au nez de nouvelles notes plutôt florales se rapprochant de condiments et de plantes aromatiques tel que l'estragon ou le persil, mais dont le fond peut effectivement se rapprocher d'un soupçon d'olive verte. C'est sans doute la garde de cette bière que je déguste seulement un mois et demi avant sa date de péremption qui fait que son équilibre est des plus agréable. Le miel dégage peu de sucre, ses saveurs se sont développées pour le mieux, et son taux d'alcool surement aussi un petit peu, car elle me semble au dessus des 6,9% affichés... ou alors je suis vraiment à jeun, ce que je ne nie aucunement.
Ma note : 7/10
Il faut vraiment que je la goutte fraichement sortie de la brasserie. Il faut aussi que j'avoue qu'elle se dégrade vite une fois servie, ce qui est normal pour une bière qui approche sa limite de conservation, mais qui n'est pas pour favoriser la qualité de sa longueur en bouche qui, ici, s'avère plutôt écœurante : elle a de la longueur, mais c'est pas bon, vite vite, une nouvelle gorgée pour passer ça. Malgré tout, c'est plein de saveurs, senteurs, émotions et passions qui se succèdent rapidement en bien peu de liquide. Et ça, c'est pas si mal !
Le maitre mot pour moi restera vraiment : Moutarde (et non pas olive comme pour certains)
Je terminerais sur une note semi-négative, car ok, cette étiquette est plutôt réussie, mais bordel, qui est le crétin de graphiste qui eu l'idée de dessiner un aspect sale sur une étiquette propre ??? J'ai passé 20 minutes à sortir toute les Benno des cartons à Vanuxeem pour en trouver une qui soit présentable afin de faire une belle photo pour ma future review... jusqu'à ce que je me rende compte que toute les bouteilles avaient toutes exactement les mêmes saletés précisément aux mêmes endroits, et que j'avais beau frotter, ça partait pas ! Ça leur fera 1/2 point en moins à ces putains de moines modernes nom de Dieu !!!
Ma note finale : 6,5/10 !!!