Borinage - L'Empire

Booyah   đŸș    06/01/2023

Aujourd’hui, je m’attaque à un mythe, tel un hommage au plus grand des hommes, je livre bataille contre une biùre à 10° et, vaille que vaille, je me dirige vers la victoire, une victoire pour notre empereur, une victoire pour L’Empire !

L'aigle vole sur ses ennemis

Alors Ă©videmment, une pils Ă  10°, on en a tous goĂ»tĂ©, c’est souvent ratĂ©, on finit toujours bourrĂ©, et on la vide dans l’évier
 Mais lĂ , il y a un noble nom en jeu, et ça, j’espĂšre que cette biĂšre saura le dĂ©fendre. Elle est belge, elle vient d’une brasserie rĂ©cente et sympa, Borinage, et je peux vous dire qu’elle sent super bon, c’est dĂ©jĂ  un bon signe. Rien qu’au nez se rĂ©vĂšlent des fruits en pagaille, on est loin de l’odeur Ăącre de la poudre Ă  canon des 8-6, Atlas et autre Koenigsbier 10 ! Ca semble mĂȘme tout doux, avec une belle mousse en dentelle fine et un si joli parfum qu’on croirait enfin revoir sa fiancĂ©e au retour de la campagne de Russie.

Et en effet, on a envie de lui mordre le cou, on plonge ses lĂšvres qui n’en peuvent plus d’attendre, et on croque, on mord, on dĂ©glutit cette biĂšre Ă©paisse, et ne sommes nous pas surpris ? L’alcool est loin, on le sent, mais si loin, il est Ă©quilibrĂ© par une rondeur incroyable qu’on n’attendait pas dans une lager aussi forte. Ce n’est pas uniquement le sucre qui masque tout ça, mĂȘme s’il y en a, il reste Ă  sa place comme le goĂ»t d’alcool, il est secondaire, il relĂšve les saveurs sans les altĂ©rer, non, c’est autre chose, mais quoi
 Je rebois !

Oh mais oui, que c’est addictif, que c’est miraculeux. Rond comme un affĂ»t de canon, savoureuse comme une rĂ©volution, accompagnĂ©e d’un saucisson, c’est vraiment pas une biĂšre de cochon ! Bon, je vous avoue que, vu comme le goulot de la bouteille colle, c’est qu’en effet, elle est gorgĂ©e de sucre, elle contient suffisamment de kilocalories pour permettre Ă  un rĂ©giment de traverser le col du Grand Saint Bernard en une matinĂ©e, mais qu’importe, son charme est ailleurs, surement l’association des levures de fermentation basse avec ce sucre qui lui permet de sembler tout de mĂȘme sĂšche. En fait, cette biĂšre, c’est du champagne Ă  la belge, elle passe toute seule, elle est festive, mais elle fait des dĂ©gĂąts


Car Ă  jeun, elle tape ! Je ne vous le cache pas, elle foudroie telle une dĂ©tonation d’artillerie sur des cosaques mal dĂ©grossis. J’en roterais presque, c’est vous dire. Mais attention, pas de chichi, mĂȘme si elle pourrait rĂ©chauffer un cheval aprĂšs sa traversĂ©e de la Berezina, elle le fait tout en douceur, pas comme leur gnĂŽle infĂąme qu’ils appellent vulgairement ĐČĐŸĐŽĐșа


Ma note : 8,5/10

Je suis impressionnĂ© par sa qualitĂ©. J’aime la mention “boulet de canon” dans la liste des arĂŽmes sur l’étiquette. La photo du grognard et ce storytelling sont rectaux. Cette biĂšre coche toutes les cases ! Merci Petzi de me l’avoir laissĂ© aprĂšs le nouvel an 2022, spĂ©ciale dĂ©dicace impĂ©riale Ă  toi cher Wallon, et dire que dans un temps pas si lointain on aurait combattu sous le mĂȘme drapeau aux cris de “vive l’empereur” et “communist pig”, mais je crois que je m’égare encore


Ma jument pour une Empire !


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