Toutes les reviews de PapaDikembe

PapaDikembe   🍺    21/08/2021

On m'a fait livrer des fleurs 💐

Je n'ai pas trouvé fleur plus coquelicuesque

Je n'ai pu attendre le 11 novembre et le "Poppy Appeal" pour décapsuler cette Hoppy Poppy et honorer les hommes tombés lourdement dans nos mornes champs flamands.

Et grand bien m'en a pris ! Car son transport par la vénérable institution postale ne semble avoir altéré ni son aigreur ni sa richesse coquelicottée.

Une robe rouge sang et un nez acidulé à la fraise Tagada. Une Sour à n'en pas douter, n'ayant jamais mangé de coquelicot, je ne saurais dire si ca vient de là mais l'aigreur de cette bière est remarquable.

Et loin d'être florale, elle a même des soupsons de fruits, renaissants, tels des coquelicots, des terres dévastées par les bombes.

Tout le monde veut bouffer du coquelicot

En versant le fond de bouteille, je m'attendais à un breuvage aussi trouble qu'une racine terreuse de coquelicot mais ici encore une bonne surprise : j'ai pu boire une dernière gorgée aussi limpide que toutes les précédentes. Tout aussi divine que toutes les gorgées de tous les liquides que Booyah m'ait donné à boire 😋

❤️ 8.5/10 ❤️

PapaDikembe   🍺    24/03/2021

Lorsque la 🍺 se transforme en 💧

Vedett Extra Playa 🏖️

Les Lagers ne sont habituellement pas des bières que je considère, particulièrement lorsque je me trouve entre deux allées bien achalandées de cette vénérable institution qu'est Vanuxeem. Néanmoins, le marketing Vedett étant ce qu'il est, j'ai posé la main sur la Vedett Extra Playa 🏖️ et aussitôt Las Ketchup est venu tinter à mes oreilles 🎶 buididipi 🎶

Aserejè ja de jè de jebe tu de jebere seibiunouva

Alors c'est sûr, en terme de design et de chill-appeal on est bien, c'est chatoyant, relax et funky à la fois. Mais lorsque la capsule, voile de pudeur devant cet insipide breuvage, n'est plus là pour faire illusion, s'abat sur notre pauvre gosier un tsunami de banalité fadasse...

Extra plate

Point de soleil, de plage, d'Espagne ou autre tube de l'été. Pas non plus de "soupçon d'ironie et de touche de citron vert" avec lesquels Vedett prétend avoir brassé cette bière.

Juste une bonne grosse dose de foutage de gueule marketing voilà tout : 3.5/10


Brussels Beer Project - Wunder Lager 🪖

Une fois la chorégraphie terminée, du sable encore plein les orteils, je me suis mis en chasse d'une concubine à cette bière en vue d'une union reviewesque. Ni une ni deux, c'est une autre figure du marketing brassicole belge qui nous la fourniera : la Wunder Lager 🪖 de chez Brussels Beer Project !

Plus de sobriété visuel et moins de playa mais résoluement plus de contenu et pas mal de surprise dans cette kleine Flasche !

De surprise donc, car comme on le sait, l'odeur ne fait pas la bière et ici l'odeur fortement houblonnée nous laisse perplexe eut égard aux 3.8° et à l'appellation "Lager" que nous indique l'étiquette. Et c'est bien une claque d'amertume qui débarque dans votre palais, violemment, puissament, mais somme toute très fugassement pour doucement s'estomper et se transformer en eau. Utile pour ce qui devient officiellement ma bière de table.

Les 5 fruits et légumes par jour enfin réunis

Et je ne suis probablement pas le seul, car de nombreux historiens attestent que la Bliezkrieg n'a été rendue possible que par l'ingurgitation quotidienne de cette bière à la cantine du Reich.

C'est d'ailleurs de là que viendrait l'expression "À Lager comme à Lager"

Quoi qu'il en soit, cette Wunder Lager est une Wunder Bier : 7.5/10

PapaDikembe   🍺    09/05/2020

Tome IV : Schneider Weisse ou l'ultime libation

Mettons un point final à cette saga en visitant aujourd'hui la brasserie Schneider Weisse, encore en bavière, forcement.

Mais que peut-il encore nous apprendre sur les bocks ?

Me direz-vous. Et bien beaucoup. Et je vais vous le prouver dès maintenant !

Schneider Weisse est une brasserie atypique à plusieurs titres :

  • Premièrement cette "petite" brasserie "familiale" (300 000 hectolitres par an face 1,5 millions de Paulaner) ne produit que des "Weizen bier". Des bières de froment donc pour ceux qui suivent cette saga. Mais ces bières sont déclinées dans de nombreux styles.
  • Deuxièmement, l'équipe commerciale de la brasserie n'est constituée que de sommeliers de la bière diplômés.
  • Troisièmement, l'héritage familial est poussé à son paroxysme et la liste des patrons successifs est étonnante et extrêmement diversifiée :
    • Georg Schneider I
    • Georg Schneider II
    • Georg Schneider III
    • Mathilde Schneider
    • Georg Schneider IV
    • Georg Schneider V
    • Georg Schneider VI

Je les ai trouvées dans l'annuaire !


Schneider Weisse - TAP06 "Mein Aventinus"

Fort heureusement Mathilde est venu meler ses ovaires à toutes ces couilles et a, en 1907, ajoutée l'Aventinus (devenue TAP06 - Mein Aventinus) à l'éventail des bières de la brasserie. Son nom a été tiré d'un historien allemand de la renaissance, Johannes Aventinus. Mais ça on s'en fout, nous c'est le gôut.

Une belle mousse laisse souvent présager de bonnes choses

Cette TAP06 titrant à 8.2° est donc une Weizen-Doppelbock, fusion de 2 styles riches en gôut et en épaisseur qui donne une bière aussi chargée que l'échangeur de Grand Bigard un vendredi soir !
Épaisse céréale bananière réconfortante, caramel sirupeux et torréfaction puissante, ce petit délice vous prend dans ses gros bras molletonneux. Parfaite sensation pour une soirée hivernale !

Ca mérite bien un 8/10 ! Ma préférée de toute cette saga.


Schneider Weisse - TAP09 "Aventinus Eisbock"

Après cette belle réussite toute en puissance, repoussons les limites et franchissons le pas de trop, l'Aventinus Eisbock.

Pourquoi Eisbock, qui veut dire Bock glacée ?
Et bien parce que pour obtenir un concentré, à la fois en alcool et en saveurs, de l'Aventinus précédemment dégustée, le maître-brasseur à eu la "bonne" idée de s'inspirer de légende de 1930 qui veut qu'un tonneau de bière gela partiellement lors d'un hiver rugeux et qu'une fois la glace enlevée, le résultat fût une Eisbock, nectar surpuissant.
Évidemment c'est industriellement que ce processus est aujourd'hui reproduit, nécessitant donc le double de matière première (précieuse Aventinus TAP06) pour la même quantité finale de bière.

Autant de puissance qu'un joueur du VAFC

Après dégustation, je vous conseille vivement de vous en tenir à l'Aventinus "classique" déjà bien assez riche comme çà.
L'Eisbock c'est trop de tout.
Trop d'alcool pour commencer (12°). Omniprésent il gâche terriblement ce qui aurait pu être un beau produit.
Ensuite trop de chocolat/café (café viennois pour les austrophiles) et trop de lourdeur maltée.

Résumons donc : Nous sommes sur une Rochefort 10 bien périmée qui arriverait même à écoeurer Booyah.
Et ceci en gâchant tout un volume de très bonne bière pour produire une bouteille de celle-ci.

On s'en tiendra donc à un très généreux 5.5/10, en grande partie pour l'anecdote.

Ainsi s'achève cette saga des Bocks. L'une insipide, l'autre ultra-violente, souvent gustativement intéressantes et toujours riches d'une culture brassicole millénaire.
Je ne peux que vous inviter à gouter chacune des bocks qui viendront à croiser votre belle et longue route !

Booyah et PapaDikembe   🍺    17/03/2020

Afin de trancher avec toute cette douceur fruitée et de finir en beauté, nous commandons les 2 bières les plus fortes de la carte.
En galopin car prudence est mère de sureté, l'écoeurement pourrait vite arriver (et qu'elles coûtent un bras en demi).

Blanc Dryhop - Gallia (10°)

Un petit muscadet peut-être ?

PapaDikembe : C'est une dry hopping, on passe du coq Gallia à l'âne !
Booyah : C'est distingué, subtil cette fois.
PapaDikembe : Le bar s'est rempli.
Booyah : C'est pas la même population que l'autre.
PapaDikembe : Untappd parle de "French Oak barrels."
Booyah : C'est extrêmement fruité.
PapaDikembe : Hum, c'est particulier. Il y a du sucre, c'est un petit muscat, c'est le repaire de la gueuze ici.
Booyah : Mais elle n'est pas sour.
PapaDikembe : Non, c'est une saison… que de sucre, on pourrait la boire à l'apéro, au dessert, avec un gâteau au chocolat glace vanille !
Booyah : J'aime quand même son équilibre, c'est un breuvage délicat.
PapaDikembe : Écoeurante par contre, bonne mais écoeurante. Bien pour l'apéro.
Booyah : Le boisé est hyper fin, je trouve ça sympa.
PapaDikembe : 7,5/10 avec modération car elle écoeure très vite.
Booyah : C'est vrai qu'un galopin à deux suffit… Allez je dois lui trouver une note, pas facile après tout ce qu'on a déjà bu.
PapaDikembe : C'est le dur métier de revieweur
Booyah : L'endurance, c'est clair… Pour le coup, je mets comme toi 7,5/10.
PapaDikembe : Dur à trouver sur Untappd, on ne sait pas trop ce qu'on boit en fait.
Booyah : Mais si, c'est de la dryhop… Mais au goût on se demande.
PapaDikembe : Ah ouai, selon eux c'est quand même aussi une berliner weisse. Sinon y a une collab qui ressemble...
Booyah : Mais on n'est pas des putes ! Par contre on est vraiment dans le temple de la Berliner Weisse !

Corde Sensible - Gallia (Impérial Russian Stout | 13.2°)

Un gros rouge qui tâche

PapaDikembe : 4 mois dans des fûts de chêne qui contenaient du whisky French from Bretagne, et brassée avec du café de nos amis "Terre de café"
Booyah : Oooh oui, ça pu le café !
PapaDikembe : Cold stipping… On sait pas c'est quoi...
Booyah : On test ?
PapaDikembe : Heula, que c'est café !
Booyah : Ouai, ça pu hein.
PapaDikembe : Et choco.
Booyah : Heuuu non.
PapaDikembe : Bon c'est surtout à l'odeur, pas au goût. Plutôt liqueur de café je dirais.
Booyah : Comme le Kalhua, pour faire le russe blanc.
PapaDikembe : Baileys.
Booyah : Non, ça c'est de la crème de whisky.
PapaDikembe : Ouai, Baileys quand même, je n'aime pas trop cette bière.
Booyah : Heureusement que ce n'est qu'un galopin… C'est réglisse aussi, je ne déteste pas.
PapaDikembe : Oui, réglisse.
Booyah : Réglisse tourmenté !
PapaDikembe : Liqueur de café !
Booyah : Beaucoup d'alcool, c'est clair, et c'est un peu lourd mais c'est ouf comme elle est puissante.
PapaDikembe : J'ai hâte de retourner à mon bol rempli de framboise !
Booyah : On a les mêmes goûts tout les deux 💕 (j'ai ajouté ça pendant que Papadikembe était aux WC).
PapaDikembe : Ce bar est tiptop, il y a des miroirs subliminaux dans les chiottes.

Et même la mauvaise !

Booyah : Il est grave roots.
PapaDikembe : Je vais dire 4/10 pour l'effort, la complexité, le temps passé en fût et le whisky.
Booyah : Moi je sens pas le whisky, que l'alcool… et donc le whisky breton, certes… 5,5/10. Boozy !!!

Booyah et PapaDikembe   🍺    09/03/2020

Battle de Berliner Weisse !

Nos deux valeureux héros ont fuit cette horde de hipters et se dirigent maintenant vers une verified gargotte voisine d'une centaine de mètres seulement : le bar Tony Gallia, qui comme son nom l'indique est un bar de la brasserie francilienne Gallia.

À Foison - Gallia (Abricot/Mirabelle | 7.2°)

Booyah : Changement de décor avec ce bar entièrement dédié à la brasserie Gallia
PapaDikembe : Allez on se prend que des Berliner Wiesse
Booyah : Oula, bon ok, on fait ça. Groseille ou mirabelle ?
PapaDikembe : Les deux !
Booyah : Heuuu, tu es sur que ce sont des bières ça ? T'as vu la couleur ?

Sont-ce réellement des bières ?!

PapaDikembe : Ça me fait penser à la façon dont je mange toujours mes 2 yahourts à la fin des repas : Un aux fruits jaunes et un aux fruits rouges. Et je mange toujours le jaune en premier !
Booyah : Je suis bien d'accord avec toi, le jaune est plus doux
PapaDikembe : Même si cette bière est plus orange que jaune
Booyah : Oui, car c'est avec de l'abricot
PapaDikembe : Ah ouiiii, un vrai jus d'abricot. Sur Untappd les gens s'en plaignent...
Booyah : Moi qui la pensais forte comme une mirabelle des Vosges avec ses 7,2°...
PapaDikembe : Des Vosges de Pantin...
Booyah : Bon, venons en au fait
PapaDikembe : Trop bon, on sent rien, y a vraiment 7,2° là dedans ??? Que de l'abricot, genre punch, pas Sour
Booyah : C'est pas une Sour c'est une Berliner Weisse
PapaDikembe : Un petit peu Mirabelle vers la fin
Booyah : Dingue comme c'est épais ! Avec pétillance hyper fine
PapaDikembe : Oui tu le vois sur le bord du verre avec son coq fièrement dressé
Booyah : La couleur me fait débloquer
PapaDikembe : Ça n'a pas le goût de bière, pas la pétillance et pas la texture
Booyah : C'est pas vraiment Sour
PapaDikembe : Ils font pas de growlers de ça ?
Booyah : Tu prends ça au petit déj, c'est clair
PapaDikembe : Je lui met 8/10, mais c'est pas une bière, donc 7,5/10, c'est bien
Booyah : Moi je suis perdu
PapaDikembe : On te demande juste de noter un jus d'abricot !
Booyah : C'est du punch pur, je lui met 7,5/10 comme toi mon chou !

Le champ sauvage - Gallia (Groseille | 5°)

Un champ de groseille

Booyah : Au nez c'est plus Sour que l'autre, me voilà rassuré moi qui suis plus groseille qu'abricot.
Oh oui ! Oooh ouiiiii 🤯 c'est booooooon ! Ça sent la bonne note !
PapaDikembe : C'est fade...
A la deuxième gorgée, oui, c'est acide, c'est sucré, mais toujours pas de groseille
Booyah : Si ! Les groseilles c'est super acide !
PapaDikembe : Petit aparté : il est super ce nouveau stylo de DJ Jeff, tu as bien fait de le prendre pour le mariage. Rien à voir avec le stylo optique Plantrou de la review précédente...
Booyah : J'adore cette bière, je pourrais en boire des litres
PapaDikembe : Bon là elle est Sour, d'accord. Elle est "tart" aussi.
Booyah : Tart c'est genre râpeux, comme si tu avais de la poudre dans la bouche, genre Smecta.
PapaDikembe : Le côté Smecta je le sens bien là. En remplacement de l'orange.
Booyah : Pour moi la messe est dite, c'est un superbe 9/10
PapaDikembe : Ça mérite pas 7/10, c'est 6,75/10 et je n'enlève même pas le demi point de "ce n'est pas une bière" !
Booyah : Je la termine dans un état d'extase totale ! (Jouissance)

Un round partout !
PapaDikembe vote pour l'abricot et Booyah pour la groseille. Il va en falloir une 3ème pour se départager...

Njut - Gallia (Framboise | 4°)

Njut et sa belle robe rosée

PapaDikembe : On continue sur les berliner weisse.
Booyah : Tu as un magnifique pull de Noël.
PapaDikembe : Non non ce n'est pas un pull de Nöel mais un pull d'hiver, il est pour tous les jours et mon fils a déjà régurgité dessus, ce qui lui donne encore + de cachet !
Booyah : Ola oui, ça sent la framboise de ouf au nez (la bière, pas le pull), mon fruit préféré !!! Et en plus, cette fois, elle en a vraiment le goût !
PapaDikembe : Oh oui, ça sent bon la framboise industrielle ! Je retourne en enfance ! Le goût WAOUH, c'est sour là et pas très sucré.
Booyah : C'est pas sucré la framboise, c'est très acide aussi.
PapaDikembe : Oui mais cette bière est un peu sucré.
Booyah : Certes c'est très cool pour rincer la bouche.
PapaDikembe : Meilleur que la groseille car elle a le goût.
Booyah : C'est tout aussi bon !
PapaDikembe : Mais en été, ça aurait été meilleur.
Booyah : Moui.
PapaDikembe : En effet elle rince bien !
Booyah : Oh que oui !
PapaDikembe : C'est notre oasis au milieu de tout ce sucre.
Booyah : Cette acidité me fait kiffer !
PapaDikembe : Bonne rinçeuse : 7/10
Booyah : Hum petit joueur, je surenchérit !
PapaDikembe : C'est vrai que 7 n'est pas généreux… Mets 8/10, plus que l'abricot, car là, c'est vraiment de la bière !
Booyah : Bravo ! Moi 9/10 comme la groseille, mais elle est différentes !

Maman, Papa et gros bébé Njut

Booyah et PapaDikembe   🍺    06/03/2020

À l'occasion d'une soirée sans femmes ni enfant, nous nous sommes rencardés pour une petite session de live-reviews en tête à tête qui nous aura amenée à découvrir non pas une, mais deux verified venues inédites.
Voici, en plusieurs épisodes, le récit de cette soirée. Première étape, le bar l'IBU au nom fort évocateur !

Hop, Skip & Juice - Vocation Brewery

Hop, Skip & Juice - Oasis is good

Booyah : Ah, j'ai bu la tropic'ale par erreur...
PapaDikembe : Elle sent grave la papaye
En bouche on dirait tous les fruits de la pub Oasis qui tombent dans la cascade
Booyah : Avec la frambourgeoise en final
PapaDikembe : Ah nan, pas de framboise... Surtout ses potes Oasis et avec de l'ananas
Booyah : Elle est ouf trouble
PapaDikembe : Comme une triple mal finie, ni blanche ni blonde, un peu verte. On dirait de l'eau de la Seine tropicale
Booyah : Est-ce une bière parisienne ?
PapaDikembe : Bonne question, sortons la bible
Booyah : Oh putain, il me saoule ce stylo, plus que cette bière à 5,3°
PapaDikembe : Ah oui, c'est une anglaise, mancunienne !
Booyah : Oooooh !
PapaDikembe : Collab
Booyah : Ooooooooooh !
PapaDikembe : Avec seulement 85 checkin
Booyah : Oooooooooooooooh ! Hé bah c'est pas dégueu !
PapaDikembe : Non, pas dégueu mais fort en goût, trop tropicale alors que c'est pas la saison. En février on a besoin de plus de force.
Booyah : Bon allez, une note.
PapaDikembe : Sur 10, je met 6,5/10... Attend, ça fait combien en untappd
Booyah : Divise par 2
PapaDikembe : 3,75, trop généreux... Ah non, 3,25 ça va
Booyah : Un petit 7/10
PapaDikembe : Pauline m'appelle, je te laisse seul avec tes bières

Fermhouse Pale - Yonder Brewing & Blending

Des photos de qualité

Booyah : C'est celle que j'ai bu au début en me trompant
PapaDikembe : Elle est clairement moins tropicale
Booyah : C'est d'ailleurs la première review d'un bar !
L'IBU au nom évocateur, inédit comme review de bar et comme review d'une carte d'un bar. Le verified venue le plus près de ton boulot !
PapaDikembe : C'est une review de bar mais surtout une review live from un bar !
Cette bière donc, une saison un peu sour (aigre pour les non-francophones comme Édouard)
Booyah : Je l'ai tout de suite trouvé "cidreuse" limite daubée... Il faut le dire, pas sûr qu'elle aura la moyenne !
PapaDikembe : Parlons de ce bar, car c'est aussi une review de bar !
Alors le premier mot qui me vient, évidemment c'est hipster !!! Je traduis donc : déco très épurée, hip-hop old-school dans les enceintes, et population massivement barbue.
Booyah : C'est vrai, tables en bois, saucissons pendus au plafond et lampes qui n'éclairent rien. Je note qu'ils font des growlers, et ça c'est bon à savoir. Et pas trop cher en plus. Par rapport à cette bouteille de 75cl que je vois à 34€... Tu as raison, c'est très hipster...
PapaDikembe : Revenons à la bière, moi j'aime cette légère souritude bienvenue, on part sur un 7,25/10
Booyah : Elle manque définitivement de subtilité : 4,5/10
PapaDikembe : Je viens de comprendre que les hipsters affluent du coworking d'à côté. Fuck la startup nation !

Ambiance tamisée

PapaDikembe   🍺    07/02/2020

Tome III : Bajuvator et Reinheitsgebot

Oui, les mots qui composent ce titre existent bien.

Nous nous éloignons maintenant des questions Booyesques initiales pour entrer plus profondément dans la culture brassicole allemande et aller en titiller les spécificités.

La brasserie Tucher n'a rien de particulièrement remarquable, je vous invite même à ignorer royalement cette brasserie industrielle au possible, appartenant à la multinationale allemande de l'agro-alimentaire Dr. Oetker et qui, j'ignore si ça existe, est probablement membre d'une amicale d'anciens nazis.

Néanmoins, cette brasserie originaire de Nuremberg produit une bière qui va nous permettre d'aborder 2 points notables, sur les bocks d'une part et sur l'histoire de la bière allemande d'autre part.

Bajuvator - Ses 2 points notables


1/ Les doppelbocks "-ator"

Bajuvator donc, un nom très bizarre dont je n'ai absoluement pas trouvé la signification. Choux blanc donc.
Par contre c'est au suffixe ator dont nous allons nous intéresser maintenant car je suis sur que vous l'avez déjà rencontré sans en connaître la signification !

Maximator - 2.5/5 sur Untappd quand-même - et un contre-exemple car ce n'est pas une bock... Paulaner Salvator by Booyah at the nid d'aigle

Ce suffixe "-ator" est donc un signe distinctif d'une duppelbock et ceci parait-il en hommage à leur mère à toute, la Paulaner Salvator, sur laquelle il y aurait pas mal à dire mais que je ne reviewerai pas car ce n'est pas une unique et qu'elle ne m'avait pas laissée de souvenir impérissable (mais mes goûts en bière de l'époque sont potentiellement criticables)...
Cette tradition d'appellation a donc menée à de nombreux jeux de mots...


1/ Le Reinheitsgebot

Revenons à notre Bajuvator (7.5°) qui arbore discretement sur l'étiquette cette phrase en language germanique :

"Gebraut nach dem Bayerischen Reinheitsgebot"

Cette phrase énigmatique ne paie pas de mine mais elle est essentielle pour comprendre le monde brassicole teuton !

Litéralement ça se traduit par :

"Brassée selon le décret sur la pureté de la bière bavarois"

Mais qu'est ce que ce "décret sur la pureté de la bière" ? Et bien je suis là pour étancher votre soif de savoir !
C'est un décret initialement pris en Bavière en 1516 qui s'étend progressivement à l'ensemble du territoire prussien. Ce décret dicte les standards dans la fabrication et la commercialisation de la bière, particulièrement les ingrédients qui doivent se limiter à : l'orge, le houblon et l'eau.
Cette loi a permis de protéger les brasseurs bavarois (car elle ne reconnait comme bière que celles issues de la méthode de fabrication bavaroise traditionnelle) au détriment du patrimoine brassicole des autres régions allemandes qui ont s'y plier et stopper la production des nombreuses bières régionales qui ne collaient pas avec ce cahier des charges.
Ce n'est qu'après la seconde guerre mondiale que cette règle fut adoucie et que, par exemple, le malt d'autres céréales furent autorisées, ce qui permis la renaissance de nombreux styles de bières allemandes longtemps oubliés/malmenés, comme les Weizenbier qui, je vous le rappelle, sont brassées avec au moins 50% de malt de froment et non d'orge.

Bajuvator - S'accorde à merveille avec la gastronomie turque

Voilà pour la page culture, côté dégustation nous ne sommes en revanche pas vraiment au niveau, même si la torréfaction est très présente, on sent que tout est aseptisé, industrielle et finalement assez aqueux...

Verdict, 6/10 parce qu'elle nous a permis d'en apprendre encore un peu plus et qu'avec un bon kebab elle est de bonne compagnie.

Rendez-vous prochainement pour le 4ème et dernier tome de cette épopée au royaume merveilleux des bocks.

PapaDikembe   🍺    27/01/2020

Tome II : Andechs ou la bock d'abbaye

Suite du tome précédent de cette épique saga des bières bock, nous allons donc voir aujourd'hui, entre autres choses, ce qu'est une bock. Voici la question sans ambiguïté de Booyah :

mais qu'est ce qu'une Bock ?

Andechs, seule brasserie d'abbaye en Allemagne à produire de la bock.
Une trappiste boche en quelque sorte ? C'est aussi ce que cette review tentera de déterminer.

Andechs - la sainte terrasse

L'abbaye d'Andechs donc, située sur la sainte montagne d'Andechs en bavière est connue principalement pour sa brasserie évidemment mais aussi pour sa nécropole royale. C'est ainsi un important lieu de pelerinage brassicole et religieux bavarois.
Bavière, terre d'un prochain trip brassicole Chacalesque ? Ça en vaudrait la peine c'est certain.

Frida, Heinrich et Günther

Niveau disagne, forcement, point de bouc, bête maléfique suppôt de Satan dans l'imagerie monacale de notre boisson pieuse mais un dessin mignon et verdoyant de l'abbaye.

Andechs - la sainte montagne Andechs - Bergbock, l'étiquette mignonne


Andechs - Bergbock Hell

C'est donc par la modeste mais très cordiale "Bergock" titrant à 6.9° que nous faisons connaissance avec cette bière de moines prussiens. Mignonne "bock de village" si il en est, elle reste très blonde et relativement fadasse, assez éloignée de ses cousines "doppelbock" avec lesquelles nous nous accoquinerons plus tard. Mais ne divulgachons pas, dégustons !

Enfin déguster est un bien grand mot. C'est tout à fait correct, mais pas vraiment ouf. Bien désaltérante après une journée à avoir courru le gibier en forêt teutonne vêtu de culotte de peau !

Andechs - Bergbock

Verdict, 5,5/10 pour cette Hell Bock (ou Maibock) supposement plus orientée houblon et moins maltée que ses autres soeurs bock.

Une bière de style bock est donc une bière à fermentation basse (c'est à dire à basse température) et à la concentration de malt dans le moût qui est au delà de 16% (alors qu'elle est entre 7 et 11% dans une bière "classique"). Plus de malt donc, c'est un goût rôti/torréifié/fumé ou bien caramel plus prononcé (en fonction du malt utilisé) et c'est aussi plus de sucre. Et qui dit plus de sucre dit dégré d'alcool plus élevé, c'est pourquoi les bock tournent généralement entre 6° et 8°.

Après ces explications techniques qui, c'est certain, ont misent Booyah dans un état second, sortons le décapsuleur et enchaînons sur la bière suivante !


Andechs - Doppelbock

Nous nous attaquons donc maintenant à la pièce maîtresse, à la clé de voute de l'éventail brassicole de l'abbaye d'Andechs.
La Doppelbock, mondialement connue (parait-il), celle qui fait déplacer cette foule de pelerins.

Comme le dit le moine au service du marketing de l'abbaye :

"Cette bock de renommée mondiale n'est pas censée être précipitée mais savourée lentement. Aussi solide qu'un roc, elle préside au repas du soir avec une couleur rappelant le cuivre foncé avec des nuances de rouge ardent."

Et on peut effectivement dire qu'elle est comme un roc. Solide comme un roc. Gonflée à bloc.
Étiquette bronze brillant et robe caramel foncé, notre Doppelbock joue clairement la carte de l'élégance et des traditions.

Andechs - Doppelbock

Une doppelbock est donc une bock avec encore plus de pourcentage de malt dans le moût (à partir de 18%).
Et pour celle-ci on constate que ce malt a bien rôti au chaud à la malterie de l'abbaye (car oui, ils ont carrément une malterie).
Un gourmand caramel en entrée de bouche et un profond chocolat en arrière goût, cette boisson régale mais est prête à vous écoeurer si vous l'avalez avec trop d'empressement.
Elle mérite donc un sirupeux 7.25/10.

Ce qui est un peu dommage c'est que la production véritablement industrielle de l'abbaye fait que ces pourritures de moines capitalistes utilisent de l'extrait de houblon (grave moins cher mais grave moins bon) en lieu et place du véritable or vert que nous aimons tant.
Du coup pas de logo trappiste pour ces bénédictins teutons sans scrupule, ils ne le méritent pas.

Andechs - La SCEP sidi

Je ne peux néanmoins que vous encourager chaleureusement à [un]tap[p]er avec envie dans le large éventail malté des boissons que propose l'abbaye.
C'est de l'industrie allemande certe, mais c'est Deutche Qualität !

PapaDikembe   🍺    19/01/2020

Préface

Il y a quelques temps années, j'ai reçu cette demande poignante d'un homme en quête de réponses et avide de connaissances :

Monsieur Dikembe, merci de vos efforts bienvenues, mais qu'est ce qu'une Bock ? Pourquoi un Bouquetin ? Nous aimerions des reviews avec du contenu plus attrayant SVP !!!
Je vous suggère donc de regouter une bock meilleure et de nous expliquer en quoi tout cela consiste afin de développer nos connaissances brassicoles.
Cordialement.
Booyah (mai 2013)

Ses désirs étant des ordres, je m'empresse de répondre aujourd'hui avec la volonté profonde d'élargir vos connaissances brassicoles.

Pour ce faire une review ne suffirait pas.
Nous débutons donc ici une série, que dis-je, une saga. Les quelques tomes qui vont la composer tâcheront de répondre au mieux à cette soif de savoir.


Tome I : Bokkelul ou le pourquoi du bouquetin

Nous verrons plus tard ce qu'est une bock mais répondons dès maintenant à la question :

Pourquoi un Bouquetin ?

Simplement car en Allemagne une Bock est bien sûr une bière, mais ça veut aussi dire bouc !
La bière ayant déclenchée cette question Booyesque était la "Steinbock" (qui veut cette fois dire "bouquetin"), clin d'oeil évident au style Bock de la bière. Bière de merde je vous le rappelle.
Je rentre, savate et terminé bonsoir.

Mais forcement après avoir fait la promesse de vous noyer sous un torrent de connaissances, je ne peux m'arrêter là.

Voici donc l'histoire du terrible Bokkelul

Noz c'est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber.
Et cette fois je suis tombé sur cette bière lol qu'est la Bokkelul !

Un sacré pervers ce Bokkelul

Outre le fait qu'il ait de sacrés abdos, il y a de nombreuses choses à dire ici !

Nous sommes donc à nouveau en présence d'un bouc, dont la symbolique est très axée Satan, antéchrist et fécondité, un joli mélange.

Baphomet le terrible

Et si les attributs sataniques ont ici été gommés (point de pentacle, de paire de nibards féconde ou de serpents entrelassés autour d'un gourdin fièrement dressé) on trouve néanmoins des références malines au culte du phallus dont cette bête est l'icône. Ce petit sac banane zippé sur le devant servant d'élégant cache-sexe ainsi que le nom même de cette bière.

En effet, comme les belges qui me lirons doivent le savoir, lul = bite. Bok étant la version néérlandaise de bouc (et oui cette bière est d'Amsterdam), nous sommes en présence d'un bouc-bite, ou bokkelul en bon flamand.

Combat de bestioles !

Et par dessus cette symbolique, la brasserie de la jeunesse éternelle (oui c'est son nom) ajoute que le bokkelul a une devise, que voici : "Vous devez apprendre des erreurs des autres. Vous ne vivez jamais assez longtemps pour les faire vous-même."

Une bien belle philosophie de vie, mais je ne vois pas vraiment le rapport avec cette bête maléfico-phallique...

Assez parlé, buvons maintenant !

Sirop caramel

Et bien pas de suspense, on est bien en présence d'une bière périmée. Mais si on regarde au delà de ce flétrissement, on trouve, visuellement et gustativement, un caramel bien marqué, un malt évidemment présent, à noter que nous sommes en présence d'une weizenbock c'est à dire d'une bock brassée à partir d'un malt composé d'au moins 50% de froment et non pas exclusivement d'orge comme c'est le cas pour les bock "normales".

Pour conclure, je suis particulièrement fan du design et du côté lol de cette bière plutôt que du goût qui reste néanmoins très correct. Ce sera donc un 6.66/10 bien satanique pour honorer cet être malfaisant !

Un mot sur le prix, 0.89€ pour cette expérience brassic'lol c'est cadeau !

Rendez-vous donc très prochainement pour un nouveau tome de cette saga si instructive !

PapaDikembe   🍺    08/01/2020

On a tout bu

Triple review express réalisée en duo (pour ne pas dire en couple eu égard à la sensibilité de Booyah) de bières houblonnées de cette petite brasserie dijonnaise dont un des fondateurs se trouve être un membre un peu éloigné de la famille. Si si.
Ainsi, en cette période de fêtes et de réunion familiale, un carton de dégustation a atterri dans notre escarcelle, et donc rapidement dans nos bienheureux gosiers.

Un petit mot sur le design : sobre/barber-shop newyorkais/hipster/minimaliste, ca manque de vie, ca manque de couleur ca manque de fun. Point positif cependant pour le lettrage bien original et différent d'une bière à l'autre.

Voici donc sans plus tarder la retranscription succincte de ces quelques libations :

West coast IPA

West coast IPA

Pauline: Bon équilibrage, fait le taff, c'est une bière tranquilou bilou
Paul: C'est correct mais sans +, ça se boit si y a rien d'autre mais jamais je n'aurais ENVIE de boire cette bière. C'est une review express, il nous faut déjà une note ma chère.
Pauline: 6/10
Paul: Mouai, 5/10, elle casse pas 3 pattes à un 🦆

American Pale Ale

La chasse fut plutôt bonne

Pauline: Belle explosion de houblon, elle se boit comme du petit lait, tu peux lui mettre 9/10!
Paul: Trop d'explosion de houblon tu veux dire, t'as que ça, heureusement qu'on la partage je suis déjà écoeuré ! Mais c'est vrai qu'à petite dose c'est quand même pas dégueu...
Aller 6.5/10 si on la partage avec quelqu'un de cher à son ❤️ ;-)

Session IPA

Homard m'a bu

Terminons cette triplette express avec cette petite session IPA, à noter que nous avons bien choisi la saison de cette review, ces 3 bières étant un must have pour les picnics estivaux !

Paul: V'la la mousse... Une fois attendu que ça redescende, on croque volontiers dans ce bonbon acidulé, cette belle tarte au citron embouteillée !
Pauline: Peut être plus légère que la précédente, en tout cas un peu en dessous...
- boit une énième gorgée -
Ah elle est quand même bonne... J'vais lui mettre la même note !
Elle a un côté rhhhaaa qui fait que je vais lui mettre que 9/10
Paul: Encore + de surnotation que Booyah... On va plutôt lui donner un généreux 7.5/10 et souhaiter la fin de cette mode des IPA/APA qui inondent le marché brassicole de leur amertume surannée.

Conclusion:
Il faut aimer le houblon et ses effets secondaires mais c'est globalement une réussite !
À noter que ce carton de dégustation n'est pas représentatif de tous les styles de bières que la brasserie a pu mettre dans ses cuves car selon notre bible à tous, blanche, stout et sour sont aussi à la carte, à tester si d'aventure la vie vous mène en terre bourguignonne !

PapaDikembe   🍺    19/05/2013

Inspiré par Booyah et ses reviews de bières venues des 4 coins du monde, je me lance dans la review express de quelques bières suisses et savoyardes.

Commençons par 2 bières suisses qui malgré le peu d'espoir que j'avais, on quand même réussies à me décevoir, il semblerait que la Suisse ne soit pas un pays de bière !?

On commence donc par la Calvinus blonde, une bouteille faussement historique et austère, un nom latin, les mentions "artisanale" et "bio" ça vend du rêve direct.

Calvinus

Je ne m'attendais forcement pas à une bonne bière mais j'esperais quand même boire autre chose que de la pisse gazeuse sans aucun goût. Cette bière donne donc l'impression d'être chaude dès sa sortie du frigo et essaie de meubler son manque total de goût par de grosses bulles. Mais ça ne passe pas. Mieux vaut un goût de merde que pas de goût du tout.

Note : 2/10

Seconde bière : Monsteiner Steinbock

Confiant de ne pas pouvoir tomber plus bas, me voici, goutant cette bière au bouquetin sur l'étiquette, "bio" une fois de plus...

Monsteiner Steinbock

La belle couleur ambrée n'est là que pour tromper le consommateur car je tombe sur ce qui semble être une fin de fût de Kro éventée, ré-expédié en Suisse pour être reconditionné par un Bouquetin brasseur.

Donc encore une fois déception, vieux goût de merde et pas de bulle.

Note : 3/10

Je ne m'étends pas plus sur ces 2 bouteilles, à peine meilleures que de l'eau. A suivre, de la bière savoyarde.

PapaDikembe   🍺    22/01/2013

Salut à tous !

Bon je vais pas vous cacher que si je suis là c'est que Pepito m'a fait miroiter un topic de review de bières de déglingos et j'ai pas été déçu.
25 pages, près de 5 ans d'historique, de la review de haute volée, je suis sur le cul.

Les grands classiques ont déjà presque tous été testés, je vais débuter par une review de la merveilleuse, la magnifique, l’inénarrable Westmalle Triple.

Prenant exemple sur Booyah, quelques détails techniques, pour le reste c'est là:

- Bière blonde, 9.5°
- Ingrédients : eau, orge maltée, levure, fleurs de houblon et sucre candi
- Brassée à l'abbaye de Westmalle (près d'Anvers), plus grande brasserie trappiste de Belgique
- Point design : bouteille super minimaliste avec un classe anneau Westmalle pour une bonne prise en main (même si on ne doit pas boire ce genre de chose à la bouteille !)

Tout commença donc un soir lors du Chacals Trappist Roadtrip à vélo de sa mère qui démonta sa race, au bar d'un énorme camping hollandais. Après un verre de cette merde qu'est l'Heineken (parce que selon Pepito, il faut gouté l'Heineken en Hollande, c'est pas la même qu'en France), vint mon premier verre de Westmalle, rapidement suivi d'un second voir d'un troisième.

Et là je me souviens vaguement avoir surkiffé comme je suis actuellement entrain de surkiffer, verre à la main, ce breuvage divin.

Westmalle triple

Encore plus dorée que les blés, pourvue d'une mousse aérienne et d'une blancheur immaculée, déjà, elle faire plaisir à regarder.

Ensuite l'odeur sucrée mais houblonnée laisse augurer le meilleur. Meilleur qui apparait dès la première gorgée, correctement sucrée mais directement équilibrée par une amertume tenace puis corsée laissant longuement en bouche ce goût franc et cette texture plutôt épaisse, confortable.

Et le truc hypra cool avec la Westmalle, c'est que quand y en a plus, y en a encore !
En effet, le mode d'emploi pour verser cette bière dans un verre est le suivant :

  1. Laisser reposer la bière avant la dégustation
  2. Verser prudemment et laisser le dépôt de levure dans la bouteille
  3. Boire séparément le dépôt de levure pour une extase buccale d'amertume

Car après quelques minutes dans un verre, malgré toute la minutie du versage, on constate des dépôts de levure sur les parois du très beau verre Westmalle :

Le Graal et son contenu

Donc on boit tout, assez vite parce qu'on kiffe cette merveille puis on verse le fond de bouteille dans le Saint-Graal et là, plus de blondeur angélique mais un vieux fond laiteux couleur jaune vomi.

Fond laiteux jaune vomi

Dès lors, il n'est plus vraiment question de parfum sucré mais uniquement d’amertume bien trash qui te tombe direct au fond du bide !

Ma note : 9.5/10

Conclusion:
J'ai déjà dû le dire mais je surkiffe cette bière et ce en toutes saisons et toutes situations. Il y a probablement de meilleures bières (Trappe Quadrupel !) mais celle-ci me convient toujours.