Toutes les reviews de Booyah

Booyah   🍺    16/09/2023

Je vais moins avoir le temps de faire de longues reviews dans les semaines à venir, mais j'avais quand même à cœur de finir ma série sur les Brique Housse avec cette petite Wheat Spirit !

Za zé bô !

C'est l'esprit du Nord en fait, voilà qui rappelle le fameux Wambrechies situé juste à côté de la brasserie Brique Housse justement ! Et en effet, c'est amusant ce goût de spiritueux, comme une amertume de vodka en fond de gorge, elle a même une petite odeur de genièvre, le mélange des houblons est très réussi si vraiment aucun autre ingrédient n'a été ajouté à la recette !

Heureusement, il n'est point question de 40° et cette blanche améliorée est d'une telle fraicheur qu'on en boirait des pintes jusqu'à plus soif sans jamais réussir à atteindre le stade du plus soif ! Et pour garder sa bière bien au frais, quoi de mieux qu'une bonne grosse maß allemande et son petit clapet en étain, n'est ce pas mein herr ? C'est une éphémère que Brique Housse devrait ressortir tous les été selon moi.

Ma note : 8/10

Je m'en veux un peu d'avoir attendu trop longtemps pour la boire, promis je ne recommencerais plus et je vous fait des bisous, surtout à Toto qui m'avait donné cette bière !

Booyah   🍺    12/05/2023

Mon webmaster préféré m’a annoncé que le site de review Chac’Alesque était réparé, alors ni une ni deux, je m’ouvre une bonne vieille Brique Housse Jurassic Pack qui attendait sagement son heure dans le frigo, et c’est parti les amis !!!

Petite précision avant de commencer, j’ai déjà bu cette bière il y a 2 ans en compagnie de Paul (et d’une maman qui était avec nous), donc ce n’est pas une nouveauté à proprement parler, mais comme on n’avait pas saisie l’occasion d’en faire la review à l’époque, je rétabli cet oubli en commémorant notre première venue dans ce fameux brewpub. Dans mes souvenirs, je l’avais trouvé très agressive, manquant de rondeur et trop amer, il sera donc intéressant de voir comment elle aura évoluée, car elle fait partie du même lot.

Sa mousse est très belle, épaisse et compacte, elle ressemble à un oreiller dans lequel on a envie de plonger son nez. Elle coule délicatement dans la bouche, est vraiment soyeuse au contact de la langue et des gencives, son agressivité s’est calmée, la maturité semble lui avoir fait du bien tant elle offre un équilibre aussi inattendu qu’agréable. On distingue même une pointe acidulée en entrée de bouche avant que l’amertume ne monte pour reprendre son trône. Mais cette fois, il y a un fruité très sympa qui m’avait complètement échappé à la première dégustation.

En fait, je dois être beaucoup trop habitué aux bières dont la date est passée, car je n’ai même pas honte de dire que je la préfère à sa version “fraîche”... Mon cher associé brasseur s’arracherait la crête s’il me lisait, car il est farouchement partisan de boire les IPA dans les 3 mois maximum après leur brassage, c'est-à-dire avant que les saveurs des différents houblons ne commencent à perdre de leurs caractéristiques. Une théorie intéressante qu’il va falloir que j’essaye de mettre en pratique, j’ai bien dit “essayer”...

Et rassurez-vous, je ne me suis pas construit un petit studio photo spécial binouze, pas encore, c'est juste mon nouveau meuble maison sur mesure avec le néon pas encore accroché et ce superbe plan de travail en faux marbre... #jaimelasciesauteuse

Ma note : 8,25 / 10

Mais en fait, j’ai compris, ça y est, c’est normal qu’elle soit meilleur périmée cette DIPA, son nom était tout indiqué, il fallait prendre cette bière “old school” au premier degré ! Ou alors est-ce une bière de dinosaure ? Destinée à ceux qui ne font rien comme les autres ? Ou une bière d’un autre temps, destinée aux gens rebutés par la modernité ? Ou une bière qu’il fallait boire dans quelques millions d’années ? Bon, dans tous les cas précédemment cités, il faut bien avouer qu’elle était faite pour moi !

Booyah   🍺    06/01/2023

Aujourd’hui, je m’attaque à un mythe, tel un hommage au plus grand des hommes, je livre bataille contre une bière à 10° et, vaille que vaille, je me dirige vers la victoire, une victoire pour notre empereur, une victoire pour L’Empire !

L'aigle vole sur ses ennemis

Alors évidemment, une pils à 10°, on en a tous goûté, c’est souvent raté, on finit toujours bourré, et on la vide dans l’évier… Mais là, il y a un noble nom en jeu, et ça, j’espère que cette bière saura le défendre. Elle est belge, elle vient d’une brasserie récente et sympa, Borinage, et je peux vous dire qu’elle sent super bon, c’est déjà un bon signe. Rien qu’au nez se révèlent des fruits en pagaille, on est loin de l’odeur âcre de la poudre à canon des 8-6, Atlas et autre Koenigsbier 10 ! Ca semble même tout doux, avec une belle mousse en dentelle fine et un si joli parfum qu’on croirait enfin revoir sa fiancée au retour de la campagne de Russie.

Et en effet, on a envie de lui mordre le cou, on plonge ses lèvres qui n’en peuvent plus d’attendre, et on croque, on mord, on déglutit cette bière épaisse, et ne sommes nous pas surpris ? L’alcool est loin, on le sent, mais si loin, il est équilibré par une rondeur incroyable qu’on n’attendait pas dans une lager aussi forte. Ce n’est pas uniquement le sucre qui masque tout ça, même s’il y en a, il reste à sa place comme le goût d’alcool, il est secondaire, il relève les saveurs sans les altérer, non, c’est autre chose, mais quoi… Je rebois !

Oh mais oui, que c’est addictif, que c’est miraculeux. Rond comme un affût de canon, savoureuse comme une révolution, accompagnée d’un saucisson, c’est vraiment pas une bière de cochon ! Bon, je vous avoue que, vu comme le goulot de la bouteille colle, c’est qu’en effet, elle est gorgée de sucre, elle contient suffisamment de kilocalories pour permettre à un régiment de traverser le col du Grand Saint Bernard en une matinée, mais qu’importe, son charme est ailleurs, surement l’association des levures de fermentation basse avec ce sucre qui lui permet de sembler tout de même sèche. En fait, cette bière, c’est du champagne à la belge, elle passe toute seule, elle est festive, mais elle fait des dégâts…

Car à jeun, elle tape ! Je ne vous le cache pas, elle foudroie telle une détonation d’artillerie sur des cosaques mal dégrossis. J’en roterais presque, c’est vous dire. Mais attention, pas de chichi, même si elle pourrait réchauffer un cheval après sa traversée de la Berezina, elle le fait tout en douceur, pas comme leur gnôle infâme qu’ils appellent vulgairement водка…

Ma note : 8,5/10

Je suis impressionné par sa qualité. J’aime la mention “boulet de canon” dans la liste des arômes sur l’étiquette. La photo du grognard et ce storytelling sont rectaux. Cette bière coche toutes les cases ! Merci Petzi de me l’avoir laissé après le nouvel an 2022, spéciale dédicace impériale à toi cher Wallon, et dire que dans un temps pas si lointain on aurait combattu sous le même drapeau aux cris de “vive l’empereur” et “communist pig”, mais je crois que je m’égare encore…

Ma jument pour une Empire !

Booyah   🍺    26/02/2022

Comme tous les ans, une bière de primevère s'impose pour fêter l'arrivée des beaux jours. J'ai donc bu la bien nommée À la belle saison de la brasserie belge Nectar bohème.

Bière de primevère

Elle commence par une mousse magnifique, dense et blanche comme la neige qu'on n'a plus, persistante comme les crocus précoce qui pointent déjà le bout de leur bourgeon. Bon, je suppose qu’il s’agit d’une bière saison, on n’est plus à un jeu de mot près sur les étiquettes de bière de nos jours, mais rien n’est confirmé par ailleurs. Il s’agit d’une brasserie belge, d’esprit champêtre, que je ne connaissais pas. Elle n’a que 4 ans d'existence, et fait des produits fort sympathiques. Installée non loin de la métropole lilloise, il s’agira évidemment d’un bon plan visite Chacalesque !

Belle mousse qui est déjà un peu retombée en fait

Je bois et sens tout de suite le soleil timoré qui me coule dans la gorge, je sens les herbes fraîches encore engourdies par l'hiver. La langue est réchauffée par une bière pourtant si venteuse et aérée par la rosée à peine dégelée. Mais c'est aussi la rondeur d'une bière belge traditionnelle qui m'envahit, avec son fruité particulier mais bien équilibré issu des levures qu’on aime tant. On passe des fleurs aux fruits telle une petite abeille... Le printemps commence bien !

Ma note : 7,5/10

Il y a du soleil dans cette bière, et de l'amertume aussi. Le brassage traditionnel est respecté, on reçoit du goût en masse, mais on reste un peu léger en originalité. Mais le plus beau dans tout ça, c’est quand même le nom de la ville dans laquelle est située la brasserie :

Nous le sommes tous un peu...

Booyah   🍺    16/02/2022

Cette Brique Housse s’annonce comme un tremblement de terre… normal, c’est la Earth Kveik !

Tremblement de nez pour commencer, car elle embaume tellement dès l’ouverture que j’en suis tout retourné, le cyclone tropical est passé par là, quelle explosion de fruits, c’est absolument dingue ! Et quel dépôt explosif aussi, le verre en est rempli, ça flotte, ça coule, ça reste entre deux eaux, c’est incroyable toute cette mangue en suspension ! La mousse aussi fait peur au début, elle est bruyante, abondante, fuyante, on craint un daubage mais il semble que cela soit normal car aucune montée inopinée n’est à signaler.

Piou Piou Piou

Et la dégustation le confirme : pas d’acidité du tout, que de l’amertume percutante, avec toutefois ce gaz destructeur qui picote le palais autant qu’il le peut. Il gâche l’entrée de bouche, et il faut attendre que ça se calme pour enfin sentir le goût de cette bière. Mais au fruité de l’odeur succède bien peu de saveurs ! On est sur de la légèreté, mais avec une dominante amer et houblonné qui écrase totalement la purée de mangue. Autant j’adore ce qu’elle sent, autant son goût me déçois. J’ai comme l’impression que les levures ont été mal choisies… Aaah mais oui, c’est de cela qu’il s’agit… je bois, je bois, mais j’ai complètement oublié de vous parler de ce mot barbare : KVEIK

Hé oui, je mange une chips et je vous raconte. T’entends ? Une CHIPS ! Bon, donc ces bières sont originaires de Norvège, c’est une particularité de là bas, et grâce à PapaBooyah, vous allez apprendre votre premier mot de norvégien traditionnel ce soir, car “kveik” signifie “levure”. Tout simplement. Ce n’est pas un style de bière mais un type de levure particulière, qui fermentent à une température bien plus élevée que les autres (40°), plus rapidement et donne un goût agrumé aux bières. Je vous passe les détails historiques ancien, levure ancestrale des Vikings (dont je suis issu), rumeurs de souche confectionnée avec de la bave de sanglier, ce qui est confirmé par une étude ethnographique de 1948, facilité de la récupérer, de la faire sécher, puis de rebrasser avec, car le plus étonnant à retenir est sa ultra haute température de fermentation. Bref, j’ai déjà dégusté une bière Kveik brassée tout près de chez moi, elle était super bonne, et ils aiment tellement utiliser cette levure que j’ai leur toute nouvelle dans ma cave (avis aux amateurs qui veulent venir me voir). Mais là, concernant l’honorable tentative de Brique Housse… c’est non !

Ma note : 6/10

Pour être expérimental, c’est expérimental ! Serais-je tenté de dire “trop” ? Possible, elle a un arrière goût de poivre mal maîtrisé et trop peu de fruits alors que c’était vanté haut et fort. Pourtant ça sent divinement bon, pas seulement la mangue mais un ensemble de fruits exotiques plein de croquant tous plus frais les uns que les autres, un vrai panier antillais. A plusieurs reprises, je me suis dit “c’est merveilleux cette odeur”, mais le reste est tellement approximatif que je ne peux qu’être déçu. La recette a du potentiel, mais il faut la retravailler !

Booyah   🍺    17/12/2021

Si l’hiver est une saison anonyme, alors c’est la bonne période pour boire une Saison Anonyme de Brique Housse !

Le soleil est rasant, les feuilles sont encore gelées de la rude nuit passée, mais cette bière dégage une telle chaleur, un tel bouquet, qu’on se croirait déjà au printemps. Il y a même de la banane et un peu d’exotisme qui rentrent dans le pif. Et surtout, il y a cette superbe mousse épaisse, aussi dense et blanche que la neige immaculée des alpages, et qui tient longtemps, tant qu’on a envie de plonger son bout du nez dedans ! Finalement, on est en plein dans la bonne saison froide non ?

Amen

Les arômes dégagés sont grandioses, à tel point qu’on n’ose y poser ses lèvres. Mais pourtant il le faut, une bière, c’est fait pour être bu nom de nom ! Alors c’est parti. Et quelle rondeur, qu’elle bonheur. Pas de houblon dominant ou d’amertume trop écrasante, ici, tout est fin et délicat, on boit des pétales de roses, on ne sent pas le gaz tant il est fin, on croque une pêche bien juteuse… Bref, on se fait du bien hors saison, voilà qui est magique !

J’ai beau essayer de lui trouver des défauts, je sèche. J’ai beau me dire, non, il y a un truc, une arnaque, ce n’est pas possible d’être une aussi bonne bière, mais je ne trouve pas. Dieu a dit, “tu boiras ton prochain comme s’il était toi-même, ceci est mon urique divine, n’oublie pas que tu n’es pas un vampire, alors ne bois pas mon sang, mais délecte toi de cette fidèle boisson à chacune des saisons. Tu te crois expert en bières ultimes, mais tu n’es qu’un anonyme”. Maintenant, je sais qu’il avait raison !

Ma note : 10/10

Au diable toutes les bières aux trop nombreux houblons, en enfer toutes les RISNEIPABADDH* du démon. Ici, on est sur un produit simple, efficace, parfait, généreux et honnête. On est pas sur une bière, on est sur LA bière !

Merci donc à la bière de nous sortir de la torpeur hivernale, de réveiller nos papilles, de nous déshiberner par les plantes, leur odeur et leur goût, puis de nous enivrer un peu afin de nous réchauffer. Tout est si parfait dans le bas monde des briques. Et à mesure qu’elles s’assemblent, ces briques deviendront une housse, puis un beffroi, puis un temple, et enfin, une religion, la plus belle, la plus forte, celle qui rassemblera le monde entier. Chers frères de bière, prions pour elle !

*Russian Imperial Stout New England India Pale Ale Barrel Aged Double Dry Hopping

Booyah   🍺    23/11/2021

Vas-y Booyah, grimpe dans ton vieux tacot et bourlingue nous cette Vhazy Papy de Brique Housse sans plus attendre !

Quel nom XPTDR quand même, et quelle angoisse aussi face à cette double New-England-India-Pale-Ale à 8%. Pour ce qui est de tabasser, je leur fait plutôt confiance, donc je m'attend à une grosse bière, bien que son IBU de seulement 16 soit surprenant pour ce style là. Car oui, je me suis trompé en la cataloguant parmi les brutales, elle sent divinement bon, la finesse est assurément là, et fruitée, et un peu agrumée, un équilibre se dégage rien qu'à l'odeur dont je suis vivement alléché ! Elle a une fort belle couleur paille, bien limpide mais avec de petits éléments en suspension qui stagnent au milieu du liquide de façon parfaitement réparti. Etonnant, et bien trippant, à la limite du craft psychédélique, une sorte de trouble progressif qui se manifeste, un spectacle son et lumière sans son, un peu comme quand papy sort en boite à 97 ans avec ses lunettes mais sans son sonotone...

Et la confirmation est magistrale ! Quel bonheur de se la mettre en bouche, quelle rondeur, mais aussi quelle épaisseur, elle semble un peu sirupeuse, presque pâteuse, grasse comme un bon vin blanc jambeux 100% Colombard des Côtes de Gascogne ! Le sucre est balancé par l'amertume, on ne sait pas dire lequel a la priorité, c'est une entente cordiale entre les deux, et donc moi, je suis heureux ! Son gaz est très fin lui aussi, il picote timidement sans oser masquer les bonnes saveurs de houblons. Il est là pour relever cette bière sans prendre toute la place, c'est vraiment comme ça que ça devrait toujours être ! Oh oui, j'aime ce gaz, j'aime ces bulles si délicates, et c'est bien rare que je note une telle qualité ! Toutefois, c'est le genre de bière qu'il est dangereux de trop étreindre. Car il se cache toujours un démon derrière chaque "brique de la maison" ! Et celui de cette Vhazy Papy est surement son alcool, celui qu'on ne sent absolument pas, mais qui est malgré tout étiqueté à 8 degrés. Cependant, avec un breuvage de cette efficacité, on boit, on boit, on se pâme, on s'exclame, et puis tombe le couperet, on le sent monter, mais un peu trop tard pour le surmonter. "T'as kiffé son attractivité, bah tu vas déguster" (à lire avec une voix de papy) Ça c'est bien vrai, les anciens ont toujours raison, j'ai bu trop vite tant c'était bon, j'avais soif, mon foie criait non, j'étais à jeun, c'est con, et maintenant je suis rond comme un polisson, celui qui a fini les fonds de verre de son papy pendant la soirée dansante du mariage de sa tante !

"Bah vindjou, v'là qu'tu nous fait des rimes gamin, tu dois être bien atteint"... Je l'entend d'ici mon papy ! Quand on brasse une bière aussi bonne, on n'y met pas autant d'alcool !!! Le piège, maman va bien voir que j'ai bu. Et je vais quand même pas la vomir, elle était si bonne, elle mérite pas ça ! C'est vraiment dur la première cuite... Et ça s'arrête quand la tête qui tourne papy ? "Oh bah ça mon p'tit, t'en a pas fini ! Moi ta grand-mère, en avril 64, elle m'a mis une claque en rentrant du bistro, j'crois qu'y tourne encore mon cerveau"

Ma note : 9.5/10

C'est insensé d'être aussi bourré avec aussi peu de liquide, même s'il est acide, il est vrai. Quoi qu'il est aussi bien amer, c'est dire la difficulté d'sa mère ! La seule chose que je sais, c'est qu'elle est pas faite pour les p'tits vieux ! Ni pour les p'tits jeunes d'ailleurs, faut pas déconner non plus ! Cette bière est un piège, je tombez jamais dedans, fuyez Saint-André !!!

Booyah   🍺    02/10/2021

Il pleut, il mouille, du jus coule depuis le ciel et me donne très envie d'en boire via cette Brique Housse Juicy !

Et ce sont des fleurs qui se diffusent dans le bout du nez, c'est le printemps en automne, la fraîcheur des herbes mêlée à la chaleur des agrumes, les feuilles de capucines perlées de pluie opposées aux fleurs si rougeoyantes. Les contrastes sont si nombreux, tous réunis dans ce présent que m'a fait mon co-reviewer préféré.

Par contre, en bouche, c'est une amertume parfaite qui se révèle ! Encore un sacré contraste, la douceur de son odeur est renversée par une puissance houblonnée exceptionnelle, car tout de même assez fine et chatoyante. Le breuvage trouble et sa rondeur fait le reste, on est sur un pur style avoiné que j'aime beaucoup, et cette Brique Housse ne fait que le confirmer. Vive les Hazy !!! Vive les NEIPA !!!

C'est laiteux, c'est crémeux, onctueux comme j'aime, trouble mais pas lourd, avec toujours un équilibre réussi entre céréales et houblons, c'est pour moi la quintessence du brassage !

Ma note 9,5/10

Étonnamment, celle-ci reste plutôt translucide, mais en versant le dépôt dans le verre vide, c'est une toute autre histoire… justement, là voilà qui nous sort un de ces jus de chaussette opaque incroyablement compact, qui justifie sûrement son nom de Juicy. Et surtout, aussi étonnant que cela soit, le dépôt de levure est ultra épicé, il picote la gorge tel un ras-el-hanout bien dilué dans un bon couscous, ou alors une racine entière de gingembre infusée dans un miso ramen à la coréenne. Je soupçonne le houblon Ekuanot d'être responsable de tout ça. Et en fait, c'est bien cela qui sentait si bon au tout début de la dégustation, elle a un nez épicé vraiment atomique !

Ma note avec les trash levures 10,5/10

Puis j'ai eu l'idée de diluer ces levures si relevées avec de la tisane au thym.

Ma note "Thymbrée" : 11,5/10

Bon, j'arrête mes conneries juste avant de vomir...

Booyah   🍺    14/08/2021

Ça y est, il fait bow, il fait chow, on est en plein désir de rafraîchissement, donc on sort enfin les berliner weisse, LA berliner weisse, celle que je veux boire depuis des mois mais qu’il a fallu attendre le 15 août pour le faire avec la température adéquate, celle qui me fût offerte postalement par mon bien aimé PapaDikembe : l’Under Acid de Brique House !

Et c’est incroyable, on l’ouvre et on se choppe un framboisier entier dans le nez, on a l’impression de rentrer chez un pâtissier, le fruit éclate, une vraie odeur de bonbon se répand, c’est divin et paradisiaque en même temps !

Mais la soif n’attend pas, il est urgent de se l’envoyer dans la gorge et de croquer ce fruit défendu qui me tend les bras. Il est rose, il est frais, il est doux, il sent bon le sable chaud, cette bière de légionnaire me semble parfaite, et j’ai hâte de savourer la menthe indiquée sur l’étiquette en complément de la framboise, mon fruit préféré. Car en effet, si l’acidité domine, il y a un petit quelque chose qui l’équilibre, il rien discret, à la peine au second plan, mais qui a son importance, sans lequel on serait trop agressé et grâce auquel on succombe totalement. Cette bière est un cocktail tropical du plus bel effet, on voyage, on est surpris, on regoutte, on valide. Une petite aigreur en fin de bouche, un soupçon de citron, et le kiff devient total !

Ma note : 10/10 bien sur !

Une nouvelle gorgée les yeux fermés, une grande inspiration, une pensée émue pour mon bienfaiteur, je dégluti ma bouche pleine de cette potion magique aussi rose que le vice, je repose mon calice, j’avale délicatement ce filtre d’amour et me self-contrôle mon début d'érection… Ça y est, après un été pluvieux d’attente insoutenable, je suis enfin arrivé au septième ciel !

*Demain c’est la rentrée *(>_<)

Booyah   🍺    01/04/2021

Oh mon dieu, mais ce n’est pas L’Amère du Nord, c’est plutôt la “Méga Trouble du Nord” non ? Sacrebleu, la brasserie Brique Housse a encore frappé !

Et oui, incroyable opacité mystérieuse, incroyable mousse persistante pendant des dizaines de minutes, incroyable odeur de cônes de houblon fraîchement cueilli sur la plante, voilà qui promet un grand moment !

Rien que le jeu de mot de son nom est déjà, en soi, un grand moment, cela va sans dire. Et ce nez fortement herbacé m’impressionne littéralement. J’en ai presque peur de la goûter tellement elle semble hallucinogène ! C’est du concentré, du pur, du sauvage, même les polonaises auraient bien du mal à en prendre au petit déjeuner… Mais je tergiverse, je tergiverse, il est quand même temps de la boire avant qu’elle ne se réchauffe trop. “Glouglou, ouh làlàààà, glouglouglou tchatchatchaaaa”. Diantre, quelle rondeur exaltante, quelle longueur performante, mais quelle douceur aussi, de celle dont on ne s’attend pas, de celle qui ont le pouvoir de me faire fondre, de celle qui me rappellent l’être divin qui me l’a faite parvenir et qui me semble si loin !

Si loin, mais pourtant si près ! Le voyage gustatif est total, l’air de la mer du Nord, de ses embruns et des galets garnissant les plages de ma côte d’Albâtre ne font qu’un pour les tendres plaisirs dont mon palais s’enivre. Je sens le miracle du houblon et de la brique rouge opérer, celui qui rapproche les gens, qui les prend dans ses bras et qui les rend joyeux. Celui qui rappelle que rien ne vaut le partage d’une bonne bière entre Chacals, surtout quand elle est aussi bonne, aussi stonifiante et aussi explosive.

Putain, c’est un truc de fou cette bière !

10/10

Désolé, il fallait que ça sorte, c’est vrai quoi, merde, une vraie tuerie, un truc tellement oufissime sa mère qu’on se demande si c’est réel, si on ne rêve pas. On se trouve dans un enchantement angélique absolument paradisiaque. Je veux la reboire avant même que mon verre soit vide, j’ai peur que plus rien n’ai de saveur désormais, je me vois dans l’obligation d’agir pour que ma vie retrouve son sens suite à ce bouleversement intégral. Car oui, cette bière m’a retourné : la tête, les papilles, et le ❤️

Épilogue : Je viens de verser le fond de la bouteille dans mon verre vide : 4 cm de boue, de charbon, de houblon pur densité 99% avec 1% d’eau, c’est à peine liquide, quasi visqueux, une couleur diarrhée dégueule-biffe mais… encore une fois… qu’est ce que c’est bon !!!!!!! Le Nord est amer, et moi je le suis de ne plus y être !

Booyah   🍺    24/02/2021

Il fait beau, il fait chaud, les fleurs sortent de terre et le gosier s’assèche déjà. Il est temps de mettre les bières de noël de côté et de ressortir les IPA du frigo. Bon, alors tout de même, ce ne sont pas les grandes chaleurs, commençons donc par une IPA dont l’épaisseur réchauffera autant que le houblon rafraîchira : la Brique House Yankee Trouble !

Bientôt une Booy'Ale aromatisée aux petites fleurs ?

Car il s’agit effectivement d’une intense troubletée, très intense même, de celle qui mousse abondamment et qui opacifie la vue au point de vous faire douter de sa buvabilité. De celle qui explose ses odeurs houblonnées aussi loin qu’elle le peut et qui, finalement, ne semble pas si antipathique que ça ! Évidemment, la lumière ne passe ni au travers du liquide, ni même de sa mousse, ce qui en dit long sur sa “trouble attitude", mais comme j’aime les âmes sombres, cela ne me fait pas peur, je décide sur le champ d’attaquer la dégustation. L’odeur est étouffante, je me mets en apnée et je bois une gorgée.

Je tousse tant c’est amer. J’en renverse pour rendre à la terre ce qui vient de la terre, et aussi parce que je me sens attaqué dans le plus profond de mon palais par ce trop plein de houblon qui surprend tellement qu’un rejet naturel du cerveau s’opère au premier contact. Las, je reprends mes esprits, je regoutte et me force à avaler pour sentir enfin toute cette plénitude ! Car c’est de cela qu’il s’agit, une telle osmose avec les éléments que la rude absorption se révèle comme une nouvelle expérience que la vie nous offre !

Je me remémore à présent cette phrase plus ou moins exacte : “à la Brique House Brewery, on place des vieilles briques issues des corons du nord dans nos fermenteurs, c’est drôle et ça donne un goût unique”. En effet, c’est original, et il faut surement beaucoup de houblon pour masquer le charbon incrusté dans ces bouts de murs depuis tant de générations ! Mais quand même, il y a surdose là, non ? Alors j’avoue qu’on ne sens pas tellement la brique, quoique le simple fait d’en être conscient peut suffire à se l’auto-sentir, mais surtout, il faut bien admettre que malgré sa quantité semblant colossale, ce houblonnage est vraiment réussi ! Onctueux, à l’attaque franche, mais avec une fin de bouche qui s'adoucit, se fruite follement puis s’acidule pratiquement sur le milieu de la langue. Ce houblonnage, je le place en haute estime en gardant toutefois en tête l’épreuve qu’il a fallu surmonter pour en apprécier les bienfaits.

Ma note : 9/10

C’est pas une bière de débutant ! Elle a vraiment le pouvoir diabolique de vacciner définitivement tous les noobs qui la goûteraient alors qu’ils sont habitués à leur satanée despé… Et c’est en ça qu’elle est cool, une IPA pour les connaisseurs, les vraies, les purs, les Chacalcooliques quoi ! Même ce petit moucheron qui s’est suicidé dans mon verre semble avoir apprécié ses derniers instants malgré son jeune âge. C’est une bière dangereuse à ne pas mettre entre toutes les mains, mais pour ceux qui ont la chance de s’y frotter, elle ne laisse pas indifférent ! Rien que pour ça, je lance un grand merci à mon cher et tendre Paul pour son petit colis si bienveillant <3 <3 <3

Booyah   🍺    26/03/2020

Profitons du confinement pour déguster une bière datant des dernières vacances d'été : La Liechtensteiner Brauhaus Club Bier 04 Hoppla!

Deux particularités sont incluses dans cette unique bière. Elle est originaire du Liechtenstein, un micro pays coincé entre la Suisse et l'Autriche, et c'est une Kellerbier houblonnée.

Mais vous me direz : Qu'est-ce qu'une "Kellerbier" Booyah ?

Alors, comme l'a si bien fait Papadikembe au sujet des "Bock", je me vois obligé d'ajouter ma pierre à l'édifice culturel de la bière en vous racontant la belle histoire des "Kellerbier".
Il était une fois, au lointain moyen-age lors duquel les teutons se virent éclaté en mutliples duchés réunis sous la bannière du Saint Empire Romain Germanique, un nouveau type de bière apparu. Plusieurs siècles avant que ne soit découverte la fermentation basse dans la belle ville de Pilsen, les bavarois savaient déjà brasser à faible température une "bière de cellier", en anglais "cellar beer" qui allait donner son nom aux Kellerbier. Car en effet, leur maturation à la fraîche donnait ce genre de bière plus désaltérantes que le reste de la production. De nos jours, les Kellerbier, aussi appeler Zwickelbier selon les Landers, sont bien sûr des Lagers, avec toujours cette spécificité de ne pas être filtrées ni pasteurisées, ce qui leur confère quand même un goût bien plus authentique ! Mais la principale originalité de la Kellerbier, c'est surtout d'être maturée dans des fûts en bois non fermés, ce qui lui fait évidement perdre une bonne partie de son gaz. Ce qui n'est pas pour me déplaire. Je n'ai pas dit fermenté, car cela donnerait une gueuze, mais bien maturé en fûts ouverts, c'est à dire vieilli quelques semaines.
Intéressant n'est-ce pas ? Sauf que notre Kellerbier de ce jour est une version plus houblonnée qu'à l’accoutumé, comme son petit nom le laissait deviner !




Pour en revenir à cette Club Bier 04 Hoppla!, je ne peux que lui reprocher son manque d'odeur, même les 5 bons houblons ne sautent pas au nez, et c'est un peu dommage, mais par contre, quelle rondeur fantastique une fois en bouche ! Là est tout son panache, sa grandiosité, son excellence et sa typicité. Parfaitement limpide et superbement équilibrée. La discrétion de son odeur trop fine est compensée avec brio par la justesse de son goût et la beauté de sa robe. Sa fraîcheur est un beau clin d’œil aux hautes montagnes dont le Liechtenstein est composé en majorité, étant situé au cœur des Alpes, et sa suavité transparente fait référence au Rhin marquant la frontière avec la Suisse et s'écoulant doucement vers le lac de Constance.

En effet, quel beau pays que le Liechtenstein, sa capitale Vaduz et son château fort médiéval surplombant la ville dans lequel la famille princière vit toujours comme si le temps s'était arrêté sur le champ de bataille de Marignan... Mais quelle grâce aussi, tout y est propre, les gens sont riches, le soleil est radieux, la population est composée à 85% de banquiers et 15% de douaniers, le pays roule sur l'or et ça se voit ! La montagne d'un côté, la plaine du Rhin de l'autre, le décor est bucolique et les Edelweiss sûrement très nombreuses. Mais comme il n'y a pas de ce type de fleurs à Nemours, j'ai immortalisé mon Edelweiss à moi. Certes, il est vert, mais sa forme est la même, ce sont mes bébés Lupins qui surgissent comme par magie au printemps avec ces feuilles si caractéristiques ! 😍

À la fraîche

Vous remarquerez aussi ce magnifique verre qui me ressemble tant ! Pour en revenir à notre bière, je note tout de même un beau travail sur le dosage des houblons qui est intéressant de part ce côté un peu effacé mais qui relève parfaitement le reste la bière quand on la bois à la manière d'un soupçons de piment d’Espelette dans une bonne tomme de brebis des Landes. Ce n'est pas archi amer, pas super fruité non plus, mais c'est vraiment simple et efficace, c'est de la bière aromatisée à la bière. J'apprécie !

Ma note : 7,5/10

Alors, effectivement, on n'est pas loin d'une Lager, mais en version vraiment améliorée. Une version qui sublime le style tout en conservant une exceptionnelle légèreté. Une version qu'on aimerait déguster en haut d'un sommet après une ascension de plusieurs heures sous le soleil du Tyrol. Cette Club Bier 04 Hoppla! n'est pas une bière de dégustation, ce n'est pas non plus une bière de soif, c'est un magnifique produit intermédiaire destiné aux moments privilégier du réconfort après l'effort, à la taverne ou au Biergarten et avec le plus d'amis possible... Ce qui en ce moment, est fortement compromis.




Booyah et PapaDikembe   🍺    17/03/2020

Afin de trancher avec toute cette douceur fruitée et de finir en beauté, nous commandons les 2 bières les plus fortes de la carte.
En galopin car prudence est mère de sureté, l'écoeurement pourrait vite arriver (et qu'elles coûtent un bras en demi).

Blanc Dryhop - Gallia (10°)

Un petit muscadet peut-être ?

PapaDikembe : C'est une dry hopping, on passe du coq Gallia à l'âne !
Booyah : C'est distingué, subtil cette fois.
PapaDikembe : Le bar s'est rempli.
Booyah : C'est pas la même population que l'autre.
PapaDikembe : Untappd parle de "French Oak barrels."
Booyah : C'est extrêmement fruité.
PapaDikembe : Hum, c'est particulier. Il y a du sucre, c'est un petit muscat, c'est le repaire de la gueuze ici.
Booyah : Mais elle n'est pas sour.
PapaDikembe : Non, c'est une saison… que de sucre, on pourrait la boire à l'apéro, au dessert, avec un gâteau au chocolat glace vanille !
Booyah : J'aime quand même son équilibre, c'est un breuvage délicat.
PapaDikembe : Écoeurante par contre, bonne mais écoeurante. Bien pour l'apéro.
Booyah : Le boisé est hyper fin, je trouve ça sympa.
PapaDikembe : 7,5/10 avec modération car elle écoeure très vite.
Booyah : C'est vrai qu'un galopin à deux suffit… Allez je dois lui trouver une note, pas facile après tout ce qu'on a déjà bu.
PapaDikembe : C'est le dur métier de revieweur
Booyah : L'endurance, c'est clair… Pour le coup, je mets comme toi 7,5/10.
PapaDikembe : Dur à trouver sur Untappd, on ne sait pas trop ce qu'on boit en fait.
Booyah : Mais si, c'est de la dryhop… Mais au goût on se demande.
PapaDikembe : Ah ouai, selon eux c'est quand même aussi une berliner weisse. Sinon y a une collab qui ressemble...
Booyah : Mais on n'est pas des putes ! Par contre on est vraiment dans le temple de la Berliner Weisse !

Corde Sensible - Gallia (Impérial Russian Stout | 13.2°)

Un gros rouge qui tâche

PapaDikembe : 4 mois dans des fûts de chêne qui contenaient du whisky French from Bretagne, et brassée avec du café de nos amis "Terre de café"
Booyah : Oooh oui, ça pu le café !
PapaDikembe : Cold stipping… On sait pas c'est quoi...
Booyah : On test ?
PapaDikembe : Heula, que c'est café !
Booyah : Ouai, ça pu hein.
PapaDikembe : Et choco.
Booyah : Heuuu non.
PapaDikembe : Bon c'est surtout à l'odeur, pas au goût. Plutôt liqueur de café je dirais.
Booyah : Comme le Kalhua, pour faire le russe blanc.
PapaDikembe : Baileys.
Booyah : Non, ça c'est de la crème de whisky.
PapaDikembe : Ouai, Baileys quand même, je n'aime pas trop cette bière.
Booyah : Heureusement que ce n'est qu'un galopin… C'est réglisse aussi, je ne déteste pas.
PapaDikembe : Oui, réglisse.
Booyah : Réglisse tourmenté !
PapaDikembe : Liqueur de café !
Booyah : Beaucoup d'alcool, c'est clair, et c'est un peu lourd mais c'est ouf comme elle est puissante.
PapaDikembe : J'ai hâte de retourner à mon bol rempli de framboise !
Booyah : On a les mêmes goûts tout les deux 💕 (j'ai ajouté ça pendant que Papadikembe était aux WC).
PapaDikembe : Ce bar est tiptop, il y a des miroirs subliminaux dans les chiottes.

Et même la mauvaise !

Booyah : Il est grave roots.
PapaDikembe : Je vais dire 4/10 pour l'effort, la complexité, le temps passé en fût et le whisky.
Booyah : Moi je sens pas le whisky, que l'alcool… et donc le whisky breton, certes… 5,5/10. Boozy !!!

Booyah et PapaDikembe   🍺    09/03/2020

Battle de Berliner Weisse !

Nos deux valeureux héros ont fuit cette horde de hipters et se dirigent maintenant vers une verified gargotte voisine d'une centaine de mètres seulement : le bar Tony Gallia, qui comme son nom l'indique est un bar de la brasserie francilienne Gallia.

À Foison - Gallia (Abricot/Mirabelle | 7.2°)

Booyah : Changement de décor avec ce bar entièrement dédié à la brasserie Gallia
PapaDikembe : Allez on se prend que des Berliner Wiesse
Booyah : Oula, bon ok, on fait ça. Groseille ou mirabelle ?
PapaDikembe : Les deux !
Booyah : Heuuu, tu es sur que ce sont des bières ça ? T'as vu la couleur ?

Sont-ce réellement des bières ?!

PapaDikembe : Ça me fait penser à la façon dont je mange toujours mes 2 yahourts à la fin des repas : Un aux fruits jaunes et un aux fruits rouges. Et je mange toujours le jaune en premier !
Booyah : Je suis bien d'accord avec toi, le jaune est plus doux
PapaDikembe : Même si cette bière est plus orange que jaune
Booyah : Oui, car c'est avec de l'abricot
PapaDikembe : Ah ouiiii, un vrai jus d'abricot. Sur Untappd les gens s'en plaignent...
Booyah : Moi qui la pensais forte comme une mirabelle des Vosges avec ses 7,2°...
PapaDikembe : Des Vosges de Pantin...
Booyah : Bon, venons en au fait
PapaDikembe : Trop bon, on sent rien, y a vraiment 7,2° là dedans ??? Que de l'abricot, genre punch, pas Sour
Booyah : C'est pas une Sour c'est une Berliner Weisse
PapaDikembe : Un petit peu Mirabelle vers la fin
Booyah : Dingue comme c'est épais ! Avec pétillance hyper fine
PapaDikembe : Oui tu le vois sur le bord du verre avec son coq fièrement dressé
Booyah : La couleur me fait débloquer
PapaDikembe : Ça n'a pas le goût de bière, pas la pétillance et pas la texture
Booyah : C'est pas vraiment Sour
PapaDikembe : Ils font pas de growlers de ça ?
Booyah : Tu prends ça au petit déj, c'est clair
PapaDikembe : Je lui met 8/10, mais c'est pas une bière, donc 7,5/10, c'est bien
Booyah : Moi je suis perdu
PapaDikembe : On te demande juste de noter un jus d'abricot !
Booyah : C'est du punch pur, je lui met 7,5/10 comme toi mon chou !

Le champ sauvage - Gallia (Groseille | 5°)

Un champ de groseille

Booyah : Au nez c'est plus Sour que l'autre, me voilà rassuré moi qui suis plus groseille qu'abricot.
Oh oui ! Oooh ouiiiii 🤯 c'est booooooon ! Ça sent la bonne note !
PapaDikembe : C'est fade...
A la deuxième gorgée, oui, c'est acide, c'est sucré, mais toujours pas de groseille
Booyah : Si ! Les groseilles c'est super acide !
PapaDikembe : Petit aparté : il est super ce nouveau stylo de DJ Jeff, tu as bien fait de le prendre pour le mariage. Rien à voir avec le stylo optique Plantrou de la review précédente...
Booyah : J'adore cette bière, je pourrais en boire des litres
PapaDikembe : Bon là elle est Sour, d'accord. Elle est "tart" aussi.
Booyah : Tart c'est genre râpeux, comme si tu avais de la poudre dans la bouche, genre Smecta.
PapaDikembe : Le côté Smecta je le sens bien là. En remplacement de l'orange.
Booyah : Pour moi la messe est dite, c'est un superbe 9/10
PapaDikembe : Ça mérite pas 7/10, c'est 6,75/10 et je n'enlève même pas le demi point de "ce n'est pas une bière" !
Booyah : Je la termine dans un état d'extase totale ! (Jouissance)

Un round partout !
PapaDikembe vote pour l'abricot et Booyah pour la groseille. Il va en falloir une 3ème pour se départager...

Njut - Gallia (Framboise | 4°)

Njut et sa belle robe rosée

PapaDikembe : On continue sur les berliner weisse.
Booyah : Tu as un magnifique pull de Noël.
PapaDikembe : Non non ce n'est pas un pull de Nöel mais un pull d'hiver, il est pour tous les jours et mon fils a déjà régurgité dessus, ce qui lui donne encore + de cachet !
Booyah : Ola oui, ça sent la framboise de ouf au nez (la bière, pas le pull), mon fruit préféré !!! Et en plus, cette fois, elle en a vraiment le goût !
PapaDikembe : Oh oui, ça sent bon la framboise industrielle ! Je retourne en enfance ! Le goût WAOUH, c'est sour là et pas très sucré.
Booyah : C'est pas sucré la framboise, c'est très acide aussi.
PapaDikembe : Oui mais cette bière est un peu sucré.
Booyah : Certes c'est très cool pour rincer la bouche.
PapaDikembe : Meilleur que la groseille car elle a le goût.
Booyah : C'est tout aussi bon !
PapaDikembe : Mais en été, ça aurait été meilleur.
Booyah : Moui.
PapaDikembe : En effet elle rince bien !
Booyah : Oh que oui !
PapaDikembe : C'est notre oasis au milieu de tout ce sucre.
Booyah : Cette acidité me fait kiffer !
PapaDikembe : Bonne rinçeuse : 7/10
Booyah : Hum petit joueur, je surenchérit !
PapaDikembe : C'est vrai que 7 n'est pas généreux… Mets 8/10, plus que l'abricot, car là, c'est vraiment de la bière !
Booyah : Bravo ! Moi 9/10 comme la groseille, mais elle est différentes !

Maman, Papa et gros bébé Njut

Booyah et PapaDikembe   🍺    06/03/2020

À l'occasion d'une soirée sans femmes ni enfant, nous nous sommes rencardés pour une petite session de live-reviews en tête à tête qui nous aura amenée à découvrir non pas une, mais deux verified venues inédites.
Voici, en plusieurs épisodes, le récit de cette soirée. Première étape, le bar l'IBU au nom fort évocateur !

Hop, Skip & Juice - Vocation Brewery

Hop, Skip & Juice - Oasis is good

Booyah : Ah, j'ai bu la tropic'ale par erreur...
PapaDikembe : Elle sent grave la papaye
En bouche on dirait tous les fruits de la pub Oasis qui tombent dans la cascade
Booyah : Avec la frambourgeoise en final
PapaDikembe : Ah nan, pas de framboise... Surtout ses potes Oasis et avec de l'ananas
Booyah : Elle est ouf trouble
PapaDikembe : Comme une triple mal finie, ni blanche ni blonde, un peu verte. On dirait de l'eau de la Seine tropicale
Booyah : Est-ce une bière parisienne ?
PapaDikembe : Bonne question, sortons la bible
Booyah : Oh putain, il me saoule ce stylo, plus que cette bière à 5,3°
PapaDikembe : Ah oui, c'est une anglaise, mancunienne !
Booyah : Oooooh !
PapaDikembe : Collab
Booyah : Ooooooooooh !
PapaDikembe : Avec seulement 85 checkin
Booyah : Oooooooooooooooh ! Hé bah c'est pas dégueu !
PapaDikembe : Non, pas dégueu mais fort en goût, trop tropicale alors que c'est pas la saison. En février on a besoin de plus de force.
Booyah : Bon allez, une note.
PapaDikembe : Sur 10, je met 6,5/10... Attend, ça fait combien en untappd
Booyah : Divise par 2
PapaDikembe : 3,75, trop généreux... Ah non, 3,25 ça va
Booyah : Un petit 7/10
PapaDikembe : Pauline m'appelle, je te laisse seul avec tes bières

Fermhouse Pale - Yonder Brewing & Blending

Des photos de qualité

Booyah : C'est celle que j'ai bu au début en me trompant
PapaDikembe : Elle est clairement moins tropicale
Booyah : C'est d'ailleurs la première review d'un bar !
L'IBU au nom évocateur, inédit comme review de bar et comme review d'une carte d'un bar. Le verified venue le plus près de ton boulot !
PapaDikembe : C'est une review de bar mais surtout une review live from un bar !
Cette bière donc, une saison un peu sour (aigre pour les non-francophones comme Édouard)
Booyah : Je l'ai tout de suite trouvé "cidreuse" limite daubée... Il faut le dire, pas sûr qu'elle aura la moyenne !
PapaDikembe : Parlons de ce bar, car c'est aussi une review de bar !
Alors le premier mot qui me vient, évidemment c'est hipster !!! Je traduis donc : déco très épurée, hip-hop old-school dans les enceintes, et population massivement barbue.
Booyah : C'est vrai, tables en bois, saucissons pendus au plafond et lampes qui n'éclairent rien. Je note qu'ils font des growlers, et ça c'est bon à savoir. Et pas trop cher en plus. Par rapport à cette bouteille de 75cl que je vois à 34€... Tu as raison, c'est très hipster...
PapaDikembe : Revenons à la bière, moi j'aime cette légère souritude bienvenue, on part sur un 7,25/10
Booyah : Elle manque définitivement de subtilité : 4,5/10
PapaDikembe : Je viens de comprendre que les hipsters affluent du coworking d'à côté. Fuck la startup nation !

Ambiance tamisée

Booyah   🍺    12/01/2020

Aujourd'hui est un jour important, car je décide de boire une bière périmée depuis mais 2015 : la Maredsous 8 bruin.

Je ne vous parlerais pas de sa couleur, car son verre calice de type terre cuite ne me permet pas d'en profiter... Toutefois, aucune trace d'abondant dépôt douteux n'était visible à travers la bouteille.

La Maredsous et son godet

Par contre, soit elle n'a aucune odeur, soit j'ai le nez extrêmement bouché !
Après mouchage, j'opte pour la 2ème raison et lui trouve un joyeux bouquet boisé tout à fait distingué avec un léger côté aigre/sour surprenant. D'autant plus surprenant qu'à ma connaissance, les Maredsous ne sont pas vieillit en barrique...

En bouche, la douceur est remarquable, aucune agressivité, aucune sensation trop sucrée, la maturité est parfaite ! Je ne suis pas peu heureux de ne pas l'avoir mise au frais avant de la déguster, car à température de cave, les arômes n'en sont que plus développés. Son gaz aussi s'est assagit, il s'est même velouté dirais-je. Il caresse le fond de la gorge avec la douceur d'une soupe de choux-fleur pleine de beurre ! Le fort goût de café typique des Maredsous brune s'est complètement équilibré jusqu'à en devenir suggéré. C'est même là l'origine de toute la rondeur de cette bière après tant d'années de vieillissement.

En fait, j'avoue aimer énormément sa longueur en bouche tout à fait particulière. Entre le jus de bois et l'acier inoxydable, un peu métallique, un peu organique, un peu sur l'alcool quand même aussi, mais pas tant que ça. On dirait presque un Porto/Barleywine. Ce mélange bien dosé est fort agréable !

Ma note : 8,75/10

C'est toujours beaucoup d'émotion quand je bois une bière de ma cagette "oubliée" jadis dans la cave de mes parents. Ma selection d'alors avait pour but de tester le vieillissement des Trappists ainsi que de quelques autres brunes plus ou moins commerciales, dont cette Maredsous était la plus risquée... Force est de constater qu'elle a très bien tenue la garde, et qu'elle n'a même pas à rougir face aux ténors que sont Westmalle et La Trappe par exemple ! Rien que pour ça... BRAVO ! Car jamais je n'aurais cru pouvoir apprécier une Maredsous à ce point, tant leurs versions jeunes me semblent basiques et inintéressantes. Alors un bon conseil Booyesque : Faites comme moi, oubliez-les !

Booyah   🍺    05/12/2019

"Tiens, je vais faire une petite review car ça caille vraiment beaucoup et que le pays entier est en grève !"

Telle fut ma réflexion. Et pour l'occasion, voici la Memminger Flight, une blanche allemande sans prétention mais tout à fait de circonstance en cette journée glaciale.
En effet, avec sa bouteille bleue et son étiquette montagneuse bien enneigée, quoi de plus approprié pour une dégustation hivernale.

Car oui, même si elle est probablement destinée à rafraîchir les gosiers bavarois lors des chaudes journées d'été, moi je décide que c'est maintenant qu'elle doit être bue !
Ouai, je suis comme ça, moi, des fois !!!

Memminger Flight

Et bien m'en prend, car je peux être certain qu'elle restera fraiche encore longtemps en lui mettant les fesses dans l'herbe givrée, et car finalement, son puissant goût de céréale est capable de réchauffer autant les âmes que les corps. Sa rondeur est fameuse, son épaisseur est nourrissante, et sa texture onctueuse ne me laisse pas indifférent. De plus, avec ses 5,1° d'alcool, elle n'est qu'à 0,1° de la Jupiler ! Le verdict final, suite au versement de l'abondant dépôt de levure, est une explosion de saveurs troubles, opaques, sombres, mystérieuses et d'encore beaucoup d'autres adjectif qui n'ont rien à voir avec ce que ressentent les papilles. Mais vous commencez à me connaître, je suis champion pour tourner autour du pot !

Naturellement, le froid intense m’empêche de vous révéler toutes les senteurs de cette bière, tant mon nez s'est bouché au contact de l'air dantesquement hivernal. Mais franchement, si vous connaissez quelque peu les Hefeweizen, je pense ne pas avoir besoin d'en dire plus...

Ma note : 6,5/10

Ouai bah quand même, cette bière reste du classique, mais de celui qu'on aime boire et reboire, celui qui ne lasse pas et qui s’apprécie en toute saison. Finalement, c'est ça qu'on retiendra le plus de cette journée ! (et aussi un peu les manifestants qui sont en train de se geler le cul comme des bâtonnets de poisson panné Captain Igloo)

Booyah   🍺    26/10/2017

Ce soir, c'est un événement, je fais une review d'une bière non périmée !

Ce fût un gracieux cadeau obtenu d'un notable collègue, et néanmoins ami, répondant au doux nom d'Olivier. Mais pas celui de Douai dans Confession intime, car lui venait du sud du Nord, de Maubeuge pour être tout à fait exact, mais il s'en est sorti quand même. Il était même trop intelligent pour avoir le droit de rester parmi la plèbe d'Infico et a eu la chance unique de se faire licencier. (j'espère que ce texte ne sera pas publié de mon vivant...)

C'est donc lors de ses seules vacances offertes par Bachy, qui l'ont conduit jusqu'en Suisse, qu'il me rapporta ce potentiel délice, la Cuvée Alex Le Rouge, superbe batch millésimé de l'an de grâce 2012 d'une "Jurassian Imperial Stout" dont rien que le nom du style me fait frémir. Naturellement, en fan absolu de notre grand empereur, des stouts, ainsi que des produits du Jura, vous imaginez que mes papilles frétillent déjà, comme elles frétillent d'ailleurs depuis maintenant 5 ans que ce flacon est dans ma cave.

Cuvée Alex le rouge

Avec lui, je partageais un nom bizarre, Plantrou/Ducroux : même combat, et donc beaucoup de souffrance lors de l'affaire du belge qui n'était très pas gentil avec les enfants et qui avait le prénom de notre patron à Infico... Bref, Olivier, cette bière fût tienne, je te dédie donc ce poème !

Car d'originalité, il est ici question,
Avec un degré d'alcool aussi peu rond,
10,276%, c'est vraiment magnifique,
Je bave de désir devant cette sainte relique.

Petit pshit lorsque je l'ouvre,
Le breuvage, enfin, se découvre,
Son épaisse mousse semble venir de Belgique,
Alors qu'elle sort des caves du jurassique.

Je sens monter un intense nez boisé,
Les vapeurs d'alcool commencent à m'enivrer,
Sa couleur très opaque tire vers le marron
J'attaque sur le champ la dégustation.

La puissance aromatique très intense,
Et l'attaque franche éveillent mes sens,
Elle développe une belle rondeur en bouche,
Avant qu'un violent sucré ne fasse mouche. (j'ai visité la sucrerie de Pithiviers-le-Vieil le weekend dernier, je sais de quoi je parle !)

Cela semble étouffant mais la finale est acide,
Voilà une vraie bière d'homme, pas pour les caïds,
L'alcool achève d'emplir sa mission,
Il apaise et donne la longueur, c'est bon !

Oui c'est bon, car c'est à maturation,
Ainsi va la grande loi de la fermentation,
Comme l'étiquette le dit d'un air suave :
"Se séquestre aussi plusieurs années en cave"

Plus elle réchauffe, plus elle est ronde,
Diantre, que cette bière est gironde,
Mais ce qui me plait le plus là dedans,
C'est sa consigne à 1 Franc.

Car cette monnaie issue de la révolution,
Fut l'or divin de Napoléon,
Mais seule la Suisse sait que le temps,
Est la vertu des humbles gens.

Ce temps qui permet lentement à l'orge,
De venir jusqu'à délecter ma gorge,
Mais qui est aussi responsable,
d'un dépôt tout à fait abominable...

Je l'ai bue 6 mois avant sa péremption,
C'est, pour moi, faire acte de rédemption,
Je ne soulignerai que sa principale qualité,
Non pas sa finesse, mais sa remarquable complexité !

Ma note : 8.75/10

Voilà une bière efficace, elle envoie du pâté dans ta bouche comme t'en bois pas souvent.
Si je dois faire mon mea culpa, j'avoue l'avoir peut-être laissée un peu trop longtemps à Mouchin, Bois-le-roi, Paris puis Nemours avant de la boire. C'est vrai, elle s'est dégradée en à peine 30 minutes après son ouverture. Mais c'est digne des plus grand Bordeaux n'est-ce-pas ?
Toutefois, qu'elle expérience généreuse m'a fait vivre cette Cuvée Alex Le Rouge qu'on qualifierait à juste titre de "bière vivante".
Équilibre parfait comme seules les stout en sont capables, puis un vrai caramel liquoreux, avant de prendre des allures de gueuze décuplé par son aspect très boisé.
Le fond s'est ensuite tristement caractérisé par un dépôt monstrueux, imbuvable, un jus de chaussette avec des morceaux tout durs comme je n'ai jamais vu ça auparavant. Y'a pas à dire, les suisses ne sont pas comme nous...
C'est le seul bémol, mais il est de ma faute, je l'ai totalement mérité.
Je finirais par lister les ingrédients qu'on n'a pas l'habitude de voir dans une bière : Poivre de Sarawak, Thé russe, Vanille bourbon. Grande classe !
Bravo donc à la Brasserie BFM, qui fête d'ailleurs ses 20 ans dans 10 jours, alors si vous allez en Suisse, faites le détour, son Impérial Stout vaut le coup : http://www.brasseriebfm.ch
("pichet offert si tu viens en combi latex") :-)

Booyah   🍺    19/07/2017

OMGaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaD

Mais comment j'ai loupé ce post miraculeux ???

J'aime le Congo belge, comme Tintin, et même peut-être un peu plus !


C'est donc dans la joie et la négresse que je suis venu porter un message de passion à mes amis congolais, car aujourd'hui, j'ai bien travaillé, j'en profite pour tester un nouveau format de mini reviews plus efficace.
Je vais donc vous présenter la brasserie Viven, même si je sais de source sure que certains ont déjà bu tout ça.
Tant mieux, ça leur permettra de confirmer mes dires et d'entrer en transe avec moi avant même la 3ème gorgée !

Vive la brasserie Viven (oui je sais, c'est un jeu de mot facile...)

Toute la famille Viven

Viven Ale :

En l'ouvrant, il m'a semblé qu'elle sentait très bon au début, ce fut fort furtif. La péremption ne l'aide pas a développer ses arômes et c'est bien de ma faute, mais toutefois, elle devrait sortir de sa simplicité en réchauffant un peu.
Le calme des alentours n'a d'égal que la chaleur de cette journée : énorme ! Mais la verdure aide à se ressourcer ! C'est tout l'intérêt de cette bière, elle désaltère parfaitement tout en envoyant un soupçon d'amertume suffisamment fin pour ne rebuter personne.
Voilà une belle entrée en matière, s'il s'agit bien de la plus basique des bières de cette gamme. La suite promet d'être intéressante...

Ma note : 7/10

Très chouette quoi que sans surprise, elle fait bien le job. Et même plus, elle ne fait pas que couper la soif, elle fait PLAISIR, voilà le mot qui traduit toute sa valeur !

Viven Master IPA :

Rien que l'utilisation du mot "Master" promet du lourd !
Et pourtant c'est sage au début, timide au milieu et discret vers la fin...
On arrive quand même à en tirer quelque chose en la faisant monter en température. A boire l'été donc, ça tombe bien, c'est le principe des IPA.
Concernant son originalité, je reste un peu sur ma faim, c'est du classique, finement brassé, mais pas digne de faire tomber les papilles sur le cul.

Ma note : 7/10

Cette Viven Master IPA respire le sérieux et la qualité, mais elle ne m'a pas du tout fait grimper au rideau, et c'est bien dommage.
Le mieux dans ce type de bière, c'est quand elle se démarque des autres, mais ça devient de plus en plus difficile par les temps qui courent...

Viven Blond :

Belle fraîcheur à l'ouverture, un nez de bière belge classique qui me fait saliver, beaucoup de rondeur en bouche...
La brasserie Viven maîtrise ses classiques, c'est typiquement ce que les belges savent faire de mieux ! Pourquoi chercher à faire des bières sophistiquées - au risque de les louper - quand on peut déguster un délicieux bout de terroir ?
Petit goût de banane fraîche type Tongerlo pression du Dos d'Anne de Mouchin/La Glanerie, corps consistant tel une Chouffe et saveur de l'alcool bien présent, mais en quantité raisonnable, du genre Chimay blanche.
Cette bière offre un beau voyage fruité entre Flandre et Wallonie :-)

Ma note : 8,5/10

Facile à boire, agréable quelque soit le temps ou les circonstance, la Viven Blond est presque parfaite, comme tant d'autres me direz-vous, oui, mais quand on aime...
De la pure bière belge de tradition, rien que pour ça je lui tire mon chapeau bien bas !

Viven Imperial IPA :

Le nom annonce la couleur, elle sera conquérante ou ne sera pas !
L'odeur reste discrète, la première gorgée un peu timorée, puis, tout en subtilité, les arômes se révèlent enfin. Et après quelques gorgées, le vide s'étant créé dans le verre laisse enfin place à quelques senteurs exquises.
Cette bière réclame de la patience, à n'en pas douter ! D'ailleurs, contrairement à la Master IPA, là je suis totalement conquis et contraint d'avouer mon admiration. La floralité de cette Impériale est puissante, l'amertume est minime, l'équilibre est magistral !
Une forme d'art qui me fait mieux comprendre la devise de la brasserie Viven : "The art of Belgian brewing".

Ma note : 9,5/10

Elle a mis du temps avant de s'exprimer pleinement, mais c'est souvent la signature des grands de ce monde !

Viven Porter :

Vamos, vamos mi amor... te quiero p**a ! C'est pas de la petite porter de danseuse de salsa !!!
Je suis en présence d'un fumé qui, loin d'être délicat, a le mérite d'être dominant.
Mas mas mas, por favor, mas mas mas si si señor...
Bon, trop c'est trop, et là c'est vrai que c'est beaucoup, mais quelle atomisation une fois en bouche, çan' y va pas avec le dos d'la cuillère.
Le côté porter est très bien, sec en fin de bouche, peu de mousse, léger mais chargé, tout y est.
C'est le côté fumé qui en met plein la gueule. Et c'est pas d'la tarte, car comme dit Tony sur Untappd... "un poil écœurante" ! Et il faut bien reconnaitre que ce grand homme a raison. Son palais surentraîné a parlé, lui qui aime tant les Porter, il l'a dit, c'est trop fumé ! Lui qui enchaine les roulés à l'Interval blond le reconnais, trop fumer, c'est possible, et c'est mal ! Dieu existe donc ?

Ma note : 7,5/10

Ouai, porter de ouf, vraiment ultime, un truc pour les vrai roots qui ne sentent plus rien, elle manque clairement de finesse, mais elle envoie tellement de paté qu'elle force le respect.

Conclusion :

Bon, OK, j'ai craqué sur la note de l'impériale, et alors, malgré une gamme un peu inégale, c'était mérité. Car dans un tout autre registre que les quadrupel auxquelles on met facilement 10/10, cette IPA était remarquable, et sa péremption de 3 mois y est peut être pour quelque chose (pour une fois). Au moins, comme il vous faudra attendre 3 ans avant de pouvoir goutter la même bière dans les même circonstances, je suis tranquille et peux clamer haut et fort qu'elle était PARFAITE !!!
Pour le reste, Viven alterne le bien et le moins bien, mais ses produits ont tous la qualité d'être authentique, et ça, c'est très très bien.
Il ne me manque plus que la brune à goutter, un jour viendra où je la trouverais, et vous serez les premiers au courant, fidèles lecteurs de mon coeur (surtout toi Paul) :-)

Booyah   🍺    21/02/2017

Oh my god, my god, my god, ma toute dernière Akim T, la Milk Chocolate Stout !

Brassée à l'aide d'un grand chocolatier (Laurent Couchaux) surnommé "le prof du choc", en collaboration avec la réputée brasserie du pays flamand, et dont la liste d'ingrédients affiche de la pâte de cacao 100% de République dominicaine et de la vanille de Madagascar. Deubeule rainbow ! Oh my goooooooood !!!

Milk Chocolate Stout

C'est surtout une forte odeur torréfiée qui s'échappe de la bouteille, presque café finalement. Puis dans le verre, cela devient plus subtile, mais quand même très bière heureusement, stout, porter, ce genre de boissons quoi. Mais j'ai peur que l'age ai un peu altéré son nez...

Par contre en bouche, c'est grandiosissimement puissant. Peu onctueux, très sec, pas du chocolat au lait quoi, mais du vrai Van Houten qui t'astringe le palais déontologiquement sans te refiler les kilocalories d'un milka de supermarché buiscuité par des grosses tapettes. Là on a la langue en feu de dieu, on garde en bouche pour en profiter un max et on avale au moment qu'on sent le plus approprié pour décupler les sens papillaires de façon ultime. En fait je me demande même s'il ne manque pas une pointe de piment d'Espelette pour venir soutenir cette bière charnue et révéler en elle toute sa complexité.

En fait, je pense sincèrement que cette bière fait dire n'importe quoi !

Ma note : 4 étoiles

Je sais vraiment plus ou j'en suis, elle me surprend autant qu'elle m'ennuit, elle est aussi ronde que tiraillante, elle nettoie les dents autant qu'elle les picote... Les sentiments sont tout perdu avec cette milk chocolate stout, déjà le nom n'a aucun sens et prête à confusion, et moi j'aime plus trop les cons qui fusionnent.

Ou alors elle est vraiment trop périmée

Booyah   🍺    21/01/2017

Je vais vous faire une Confidence... les fleurs poussent même à travers la glace. Akim T en sait quelque chose !

Et quelle générosité a-t-il encore réussi à mettre dans une pareille bouteille, ça sent le fleuriste à plein nez, un bouquet remarquable, une limpidité conservée même bien après la date (presque 2 ans) et ce malgré sa non filtration, une étiquette toujours aussi pure et mystérieuse, ce gars savait vraiment bien y faire !

Confidence...

La bouche est franche, ronde mais caractérielle, ne se laissant pas si facilement apprivoiser. Il faut savoir aller puiser dans le fond de ses papilles afin d'en relever la totalité des saveurs. Beaucoup de choses se mélangent, de l'herbe sèche, du champêtre printanier, des coquelicots sauvages (et je ne dit pas ça parce que je la déguste à Nemours).

L'amertume est vraiment saupoudrée, l'ensemble est cohérent, très bien construit, facile à boire par sa légèreté mais pas ridicule en arôme.
Le plaisir est au rendez-vous, la finesse aussi.

Attention, je viens de verser le fond de la bouteille dans mon verre, je m'attend à une gigantesque rudesse, tant la couleur en a pris un coup dans sa gueule... Mais non ! Même avec les levures inside, c'est énorme en gout, énorme en passion, énorme en bière !!!
Le contrôle est total, la maitrise irréaliste.
Cette bière est un chef d’œuvre, du grand art brassicole, de celui auquel on aimerait tant avoir à faire au quotidien et qui nous rappelle combien nous sommes fragile et émotif, nous, les épicuriens, les profiteurs du monde moderne dans ce qu'il sait faire de mieux. Vite, une place au MoMA pour cette bouteille !

Ma note : 9,99/10

Voilà une bien belle plante, de la sève coule dans cette bière, sa confidence est sans doute qu'elle a beaucoup d'autres choses à nous dire, mais qu'on n'a quasiment plus aucune chance d'en boire de nouveau.
Elle est magnifique dans son style, certes on peut préférer d'autres style de bières, mais là, c'est d'un véritable modèle dont on parle. Un exemple à suivre, quelque chose d'ultime, de sérieux, de proche de la perfection.
Et ma confidence à moi, c'est qu'elle se boit so-pèr, en feuj ouaich ! Et même par -7,5° dehors, c'est idéal pour kiffer !

Booyah   🍺    30/11/2016

Ma baraque étant enfin terminée et habitée, voici donc le Préambule de tout ce qui va suivre, merci Akim T !

Préambule

On ne présente plus ce maitre brasseur de prestige qui, collaborant avec les meilleurs brasseries du Nord-Pas-de-Calais (ici Thiriez), nous a offert quelques produits remarquables de justesse et de jouissance. De plus, cette bière est une des rares qui puisse encore être dégustée sur cette planète, car Monsieur Akim T ne brasse hélas plus depuis au moins deux ans. Il 'agit donc d'un spécimen rare que Tony m'avait gentillement mis de côté dans sa boutique voici un long moment. Je les ai oublié dans la cave de mes parents, et comme je suis en train de tout rapatrier, je redécouvre les merveilles issues des abimes de mes achats compulsifs brassicoles.

Voyez donc qu'avant même de l'avoir ouverte, cette bière raconte toute une histoire !

Et l'histoire continue de s'écrire, car la brasserie disparue n’empêche pas les sens de s'émouvoir. L'étiquette est chouette, le nom mystérieux, la description parfaite met instantanément l'eau à la bouche. Malgré sa péremption de quelques mois, la transparence est limpide, le houblon a joué pleinement son rôle de conservateur, et la mousse qui en découle me fait vraiment saliver.

Son nez puissant et maitrisé est un délice à lui seul, faisant ressentir toute l'onctuosité et la finesse aromatique que cette bière laisse espérer. La floralité est extraordinaire avec un soupçon de poivre blanc et une douceur générale rudement agréable.

L'entrée de bouche "orientale" comme le décrit l'étiquette n'est pas présente, sans doute que le vieillissement l'a anéanti. Il faut savoir que des "fleurs fraiches de jasmin ont été infusées lors du brassage". Si on veut... Le breuvage est rond mais l'amertume prend très rapidement et fortement le dessus. Une telle domination du houblon fait vraiment croire à une IPA dans le plus pur style à la mode en ce moment. Le côté floral et herbacé s'estompe progressivement en fin de bouche pour laisser sa place à une longueur uniquement faite d'une amertume légèrement astringente.

Ma note : 9/10

Là franchement, on a affaire à de la qualité, de la vraie ! Cette Préambule est vraiment du genre généreuse, en goût, en houblon, en sensations. Je m'en veux un peu de l'avoir oublié si longtemps, mais comme je me sens un peu le dernier des Mohicans à boire de l'Akim T, me voilà fier et consolé.
Quand même... what a beer !!!

Booyah   🍺    16/02/2016

La brasserie liégeoise {C} a sorti sa gamme "Torpah" il y a quelque temps, dont le principe est que chaque bière soit aromatisée avec un seul houblon, et que l'amertume grimpe progressivement d'une bière à l'autre, d'où la numérotation en rapport avec l'IBU de chaque bière. Et comme j'ai bien kiffé le verre officiel, j'attendais de le trouver pour enfin les déguster !

Commençons donc avec la TORPAH 30, au houblon "Wai-ti" de Nouvelle-Zélande.

Torpah 30

Légère, mais aussi caractérielle, c'est une douceur fruitée vraiment intéressante qui s'en dégage. Du zest d'agrume sans l'acidité, quelque chose de pèche ou de nectarine associé à de la levure belge qui lui apporte une belle rondeur.

Une mousse magnifique qui retombe rapidement d’environ 90 % pour ne garder que son concentré d'onctuosité, un pétillant agréable et rafraichissant, un peu de dépot normal et sans excès, et surtout, beaucoup de smooth en général !

C'est un classique de la bière belge comme on l'aime, très bien réalisée, mais avec ce houblon en plus qui est rudement bien dosé pour désaltérer sans agresser le palais. Ce produit semble représenter un pur prototype de ce par quoi passera l'avenir de la bière belge apéritive en somme ! Exactement entre une Jupiler fraiche et une Westvleteren 6, avec un soupçon de XXIème siècle artisanal en plus :-)

Pour résumer, cette bière dégage de la puissance, elle éveille les sens, elle se déguste telle la quintessence belge et elle donne surtout envie de déboucher la "Torpah 60" !

Ma note : 8,5/10

Passons maintenant à la TORPAH 60 et son houblon alsacien "Aramis" !

Torpah 60

Plus subtile mais un peu moins agréable, elle ne semble pas vraiment plus amer que la 30, je dirais même qu'elle est plus ronde, un peu plus équilibrée, presque mystérieuse.

Sa mousse est encore plus épaisse, les levures encore plus massives, elles montent et descendent dans le verre de façon effrayante, il y a de la bulle, on la sent bien mais elle reste distinguée.

En fait, je trouve qu'on sent bien plus le côté bière artisanale belge qu'avec la 30. C'est levuré, il y a le côté non filtré qui agit à fond de balle et cette saveur champêtre de foin fraichement coupés, d'automne qui arrive, de grange poussiéreuse. Il manque clairement la touche "XXIème siècle", on est plus dans les fourrages que dans la cuisine moléculaire. Cela dit c'est sympathique au fond !

Ma note : 7/10

On ne pouvait décemment pas conclure une aussi belle gamme sans ajouter une pointe de belgicisme assumé avec la TORPAH "NONANTE" !!!

Torpah 90

Toute la puissance aromatique du houblon américain "Chinook" se dégage là dedans. Une grosse amertume envahit la gorge quasiment jusqu'à l'anesthésier. C'est un peu trop je trouve, mais pour celui qui aime ça, c'est surement divin. Je ne trouve pas cette bière suffisamment parfumée pour être appréciable, la fin de bouche est très sèche, et il ne faut pas hésiter à la garder un certain temps pour qu'elle révèle enfin des saveurs intéressantes en se réchauffant au contact de la langue. C'est un breuvage vraiment complexe qui s'adresse aux connaisseurs de fort houblonnage (96 d'IBU quand même, c'est pas banal par chez nous !!!).

Je pense tout de même qu'un dosage un soupçon plus faible aurait été le bienvenu et lui aurait enlevé la pointe d'agressivité qui gâche un peu le plaisir. D'autant qu'elle ne dégage même pas d'odeur particulièrement agréable qui aurait pu compenser son goût aigre comme c'est parfois le cas. Peu de kiff donc, si ce n'est peut-être la couleur, et encore, la limpidité n'est pas au rendez-vous en raison d'un étrange dépôt flottant entre deux eaux...

Un ratage expérimental, mais un ratage quand même. Au risque d'être redondant, il faut aimer pour apprécier, et ils ne doivent pas être si nombreux que ça les amateurs de ce genre de jus de chaussettes ayant macérées dans une paire de botte pendant une journée de marche en montagne par 35° à l'ombre...

Je vais attendre quelques minutes qu'elle se réchauffe pour voir si c'est mieux.
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Bon, bah en fait c'est vrai que c'est un rien moins pire, surtout en mangeant un peu de pain avec du beurre salé dessus ou une carbonnade flamande maison... enfin non, préférez le salé avec une bière comme ça, vraiment ! Et ne comptez surtout pas sur moi pour aller boire le dépôt comme parfois. Là, c'est archi dead !!!

Ma note : 4,5/10

Pour conclure, je suis quand même tenté de dire que ce trio de bières sœurs, toutes au même taux d'alcool de 6%, représente un exercice fort intéressant à la dégustation. La monté progressive de leur amertume est chouette, mais les dosages ou choix de houblons sont peut-être maladroit, même si j'imagine aisément la complexité de la chose.
L'expérience en elle même fut tout de même passionnante, sentir les particularités de chaque houblon, rechercher les saveurs propres à chacun d'eux, apprécier leurs différences, tout cela m'a fait frétiller de délice !
Je ne retiens que la "30", et tacherais de la regouter à l'occasion. Peut-être mon palais n'est-il pas fait pour trop de patate houblonnée dans la gueule, mes goûts sont surement bien plus distingués que cela, je suis quelqu'un de si raffiné n'est ce pas ?
Hein, pas vrai ???

Plus d'info sur le site dédié qui foire : www.torpah.com
Ou celui de la brasserie : http://brasseriec.com

Booyah   🍺    23/07/2015

Et pour finir cette session de Trappistes Autrichienne, voici la plus cotée des trois, je veux bien sur parler de la Gregorius !

Et la première chose que ça sent, c'est l'alcool, et pour cause, à 9,7%, ça dégage bien les sinus ! Il y a un petit quelque chose d'épicé, de vanille qui a mal voyagé et aussi de clou de girofle.
La bière est bien marron, un peu trouble avec du dépôt, et la mousse se tasse vraiment très vite. On peut la verser dans le verre à fond la caisse, rien ne monte ! C'est très loin de la noblesse des brunes belges tout ça...

Engelszell Gregorius

En bouche, c'est rond, très rond, et petit patapon même ! On s'attend à un destructeur de papille et à un arrachage de gorge par l'alcool mais pas du tout, l'équilibre est même excellent. Une nouvelle fois, la liste des ingrédients renseigne sur la présence de miel, surement à l'origine de cette douceur inéluctable. (j'avais envie de placer ce qualificatif dans cette review, même s'il ne qualifie rien du tout !)
Les saveurs sont tout de même un peu ternes, un peu vineuses voir vinaigreuse, comme masquée par un voile de poussière, on a l'impression qu'il y a quelque chose de bien là derrière mais on n'arrive pas vraiment à savoir quoi, comme quand on attaque le point sud d'El Alamein sur DC par le ciel en Sukoï SU-25 Frogfoot, on est dans le flou jusqu'au dernier moment, y a t'il un fantassin vulnérable ou une Shilka meutrière... C'est aussi ce mystère qui nous fait boire de nouvelles gorgées à la recherche désespérée de réponses.

En se réchauffant, il y a toujours cette odeur étrange mais elle commence à s'estomper un peu et à se transformer en boisé plutôt agréable.
Une certaine astringence apparait alors que le houblon ne se fait pas vraiment sentir. Elle gagne en lourdeur ce qu'elle perd en fraicheur. Son goût est plus prononcé, quoique toujours énigmatique, mais on a plus de mal à l'avaler qu'avant.
Il y a aussi un sucré qui fait son apparition de façon un peu excessive, et une agressivité peut-être issu du dépôt qui n'est vraiment pas très bon.
Cette bière est loin de dégager autant d’arômes qu'une Westvleteren XII issu d'une cuvée réussie et bien vieillit en cave, mais elle présente tout de même un intérêt non négligeable que tout bon amateur de bière doit déguster au moins une fois dans sa vie.
Quant à la question "faut-il la boire fraiche ou chambrée ?" Il y a du bon et du moins bon dans les deux cas, mais malheureusement, pas de consensus idéal.

Ma note : 8/10

Elle est intéressante, tout de même bonne, mais trop mystérieuse pour pouvoir l'apprécier comme il se doit. J'avais envie de mettre une note plus élevée mais l'impression global qu'elle dégage est trop sur la corde raide. C'est en dessous d'une Trappe Quadrupel ou d'une Chimay bleue mais tout de même pas si loin.

Cependant, elle reste indéniablement une bière de dégustation qui éveille les sens. La petite histoire nous apprend que ce sont des moines Alsaciens qui ont fondé une abbaye Trappiste à Engelszell en 1925 en apportant leur savoir faire local, c'est à dire, selon moi, l'excellence des vins blancs d'Alsace. Car effectivement, au goût, on s'y retrouve un peu. Le côté asséchant du Riesling en fin de bouche, un léger pétrolé aussi, un fruité amer de bonne facture... On n'est pas loin du "barley wine" sans en avoir l’écœurement. Pour info, Gregorius n'est autre que le nom du moine qui a guidé les autres jusqu'en Autriche.

Et pour la petite dédicasse, j'ajouterai que ce sont des moines de l'ordre Augustin qui ont fondé, en 1046, l'abbaye Alsacienne Notre-Dame d'Oelenberg à l'origine de celle d'Engelszell !

Booyah   🍺    13/07/2015

Et c'est entrainé par le plaisir intense que m'a procuré la Nivard que je m'attaque désormais à un autre produit de la gamme d'Englszell, la très controversée Benno !

Car oui, lorsque je l'ai vue en rayon à Vanuweem il y a presque 2 ans de cela, je m'étais empressé d'en faire profiter les copains, alors que je n'ai moi-même toujours pas dégusté cette bière. Cependant, de vives injures me sont revenues quant au soit disant "ignoble goût d'olive" dégagé par cette nouveauté. Et les critiques sont, encore maintenant, très vigoureuses à son égard, lorsque j'ose, non sans esprit provocateur, prononcer son nom devenu tabou. Qu'à cela ne tienne, foi de Booyah, une review s'impose afin de mettre tout le monde d'accord et de lever le mystère sur son "oliveté" !

Engelzell Benno

Au premier abord, la bière est rousse foncée, plutôt trouble, et dégage instantanément une odeur puissante, effectivement... Point d'olive pour l'instant, je dirait plutôt des senteurs de graine de moutarde, un léger picotement dans le fond du nez, mais rien de vraiment choquant, seulement de l'originalité qui m'assoiffe encore plus à l'idée d'y gouter. L'étiquette m'apprend alors que du miel est contenu dans cette bière à une dose plus forte que le houblon lui-même. Rien de bien surprenant, mais il vaut mieux en être au courant avant de commence à la boire.

Car en bouche, c'est en effet la rondeur qui prime. La sensation moutardée se voit remplacée par une touche poivrée discrète mais semblant, elle aussi, picoter le fond de la gorge. La douceur issue du miel est sans doute la bienvenue car il s'agit là d'une bière au caractère bien trempée, une bière chargée de saveurs qui s'adresse aux connaisseurs, c'est peut-être là que la différence se fait sentir entre certaines personnes et moi...

Oui, je sais, je m'aime beaucoup !

En réchauffant, je ressens au nez de nouvelles notes plutôt florales se rapprochant de condiments et de plantes aromatiques tel que l'estragon ou le persil, mais dont le fond peut effectivement se rapprocher d'un soupçon d'olive verte. C'est sans doute la garde de cette bière que je déguste seulement un mois et demi avant sa date de péremption qui fait que son équilibre est des plus agréable. Le miel dégage peu de sucre, ses saveurs se sont développées pour le mieux, et son taux d'alcool surement aussi un petit peu, car elle me semble au dessus des 6,9% affichés... ou alors je suis vraiment à jeun, ce que je ne nie aucunement.

Ma note : 7/10

Il faut vraiment que je la goutte fraichement sortie de la brasserie. Il faut aussi que j'avoue qu'elle se dégrade vite une fois servie, ce qui est normal pour une bière qui approche sa limite de conservation, mais qui n'est pas pour favoriser la qualité de sa longueur en bouche qui, ici, s'avère plutôt écœurante : elle a de la longueur, mais c'est pas bon, vite vite, une nouvelle gorgée pour passer ça. Malgré tout, c'est plein de saveurs, senteurs, émotions et passions qui se succèdent rapidement en bien peu de liquide. Et ça, c'est pas si mal !

Le maitre mot pour moi restera vraiment : Moutarde (et non pas olive comme pour certains)

Je terminerais sur une note semi-négative, car ok, cette étiquette est plutôt réussie, mais bordel, qui est le crétin de graphiste qui eu l'idée de dessiner un aspect sale sur une étiquette propre ??? J'ai passé 20 minutes à sortir toute les Benno des cartons à Vanuxeem pour en trouver une qui soit présentable afin de faire une belle photo pour ma future review... jusqu'à ce que je me rende compte que toute les bouteilles avaient toutes exactement les mêmes saletés précisément aux mêmes endroits, et que j'avais beau frotter, ça partait pas ! Ça leur fera 1/2 point en moins à ces putains de moines modernes nom de Dieu !!!

Ma note finale : 6,5/10 !!!

Booyah   🍺    10/07/2015

Putain, Untappd a tué la bonne vieille review Booyesque en fait, ça craint du bon grain tout ça, et d'orge s'il vous plait.
Je m'en vais dépoussiérer ce forum à l'aide d'une fraiche blonde de la récente abbaye officiellement Trappiste d'Autriche, la Engelszell Nivard.

Engelszell Nivard

Alors évidement, quand on voit l'étiquette banche de cette bière, on se dit que c'est une blanche et que La Trappe Witte n'a qu'a bien se tenir. Que neni, c'est une pure blonde de fermentation haute comme bien d'autres. Sauf que celle-ci, depuis son épaisse mousse jusqu'au fond du calice, dégage de grandes odeurs de céréales bien dorés, de tempérament maitrisé et de puissance toute monastique ! D'autant plus que la troubleté de sa robe n'est pas pour rassurer l’œil quant à sa légèreté et sa filtration, ce qui n'est vraiment pas un problème pour certains amateurs (comme moi).

Et effectivement, ce n'est pas sans satisfaction que je me mis à déguster ce breuvage me rappelant furieusement l'Orval de part son côté épicé, l'Hommel par son léger houblonnage maitrisé et une multitude de Triples de part son attaque franche, claire, nette et sans bavure. En fait, elle me rappelle totalement la Westvleteren 6 avec peut-être un poil plus d'épices. Bref, on semble plutôt voyager du côté Belge de la frontière Allemande que du côté Autrichien, bien que l'élégance et la droiture du résultat de cette recette me rappelle instantanément la force et l'ordre germanique, comparé à l'aspect souvent "brouillon" des bières Belges pures souches. Je m'explique : ce produit est puissant dans sa saveur, docile pour ses senteurs, et droit dans ses bottes en cuir car même en se réchauffant, cette bière ne-bouge-pas !!!

Ma note : 8/10

Bien sur, certaines mauvaises langues diront qu'on l'a déjà bue et qu'elle n'était pas non plus si bonne à rendre alcoolique un islamiste intégriste ! Mais je rappellerais à ces deux Chacals les conditions douteuses de cette première confrontation, puisqu'on était à Wazemme un dimanche matin, bourré de la veille, lors du carnage post-marché, zigzaguant péniblement entre les manouches qui s'insultent et les cassos qui ramassent des poireaux invendus piétinés depuis plusieurs heures par une foule de pauvres gens marchant souvent pieds-nus... Bref, on avait l'impression de boire une heineken chaude, d'autant plus que comme expliqué plus haut, on s'attendait à une blanche, et qu'elle avait le goût d'une spéciale. Qu'à cela ne tienne, je pense avoir redoré le blason de cette Trappiste forte intéressante, et c'est tout à son honneur.

PrnShp et Booyah   🍺    23/09/2014

Abbaye de Fontenelle

Bonne review

Booyah   🍺    27/05/2014

Pour clore cette série de franco-belgo-bières, et pour faire suite à la collaboration France-Belgique de la review précédente, voici un autre bel exemple de religieuse coopération : la Mont des Cats.

Bien sur, elle est maintenant connue de tous, goutée par tous, et plus ou moins appréciée. C'est tout d’abord son lieu de production qui fait blasphème, la Mont des Cats est faite à l'abbaye de Scourmont, donc à Chimay. Tristesse et décadence, la seule trappiste française est ... belge ! Qu'à cela ne tienne, la foi n'a pas de frontières, dieu aime son prochain comme lui même parait-il, et c'est donc sans arrière pensée qu'il faut déguster cette "Chimay ambrée".

Ne m'en veuillez pas si j'en profite pour mettre en scène ma bière en mémoire de mon tout premier Untapp, en ce lieu saint de la terrasse même de l'abbaye du Mont des Cats, telle une confession du péché d'orgueil numérique dont je fus l'auteur. Et je précise aussi que celle que je m'apprête à boire se périme cette année, elle devrait donc être parfaitement à maturité.

Inception

La mousse épaisse d'apparence crémeuse mettra pas mal de temps à rétrécir, tandis que sa couleur très sombre me laisse penser qu'il ne faudrait pas la laisser vieillir plus longtemps, malgré un bel orange se distinguant lorsqu'on passe le verre devant une source lumineuse. L'odeur est dominée par le houblon, celle ci reste très fine et distinguée, faisant naturellement monter ma soif et desséchant ma langue. C'est donc en remerciant le seigneur que je tend le calice à ma sainte bouche afin de me désaltérer à l'aide de cette création divine qu'est la bière Trappiste.

Aussi ronde que le ventre d'un moine cistercien en période de paix prolongée, cette Mont des Cats bénéficie d'un parfait équilibre, puis d'une amertume légèrement marquée. Son age semble la rendre moins pétillante, avec des bulles moins agressives, mais jouant tout de même bien leur rôle. Elle semble aussi plus lourde qu'une bière fraichement brassée et se révèle, naturellement, beaucoup plus sèche. C'est malheureusement ce qui ressort de cette dégustation, moins de saveurs que si elle avait été fraiche, et donc aussi moins de plaisir.

Ma note : 7,5/10

Sans être pour autant à l'origine d'apparitions mystiques ou d'un énième schiste de protestation, il faut bien admettre que la Mont des Cats est une bière de qualité, plutôt claire et rafraichissante, dont les infidèles feraient mieux de s'abreuver dans leur torrides contrés désertiques plutôt que d'en interdire la consommation ! Moi je verrais bien Moïse, Mahomet, Jésus et le gros Bouddha trinquer ensemble avec cette bière facile à boire mais néanmoins fort goutteuse. Elle ne va pas me transformer en croyant du jour au lendemain, mais tant que je pratiquerai la bière avec conviction, assiduité et recueillement, les païens n'auront qu'à bien se tenir !!!

Booyah   🍺    15/05/2014

Une bière Franco-Belge ? Oui, avec l'Abbaye de Saint-Amand (France) produite par la brasserie Brunehaut (Belgique).

Bière sur lie, qu'il est écrit sur la bouteille... Et la moitié du contenu s'est déversée sur la table... Et encore heureux que j'ai ouverte celle qui n'est pas périmée, parce que la deuxième qui l'est depuis janvier 2012 aurait surement explosée dés le décapsulage ! J'ai donc un demi verre pour faire ma review, super classe, bravo, j'ai pas intérêt à chercher mes mots trop longtemps...

Abbaye de St Amand

Sinon cette bière sent très bon, elle est aromatisée aux baies de genévrier, d'où ce léger côté fruité fort agréable au nez. C'est une blonde rendue trouble par la lie et présentant un léger dépôt assez peu esthétique. Mon premier avis s'en trouve donc partagé.

Plutôt ronde en bouche, elle délivre une rapide amertume masquant les autres saveurs, avant que celles-ci ne réussissent péniblement à se faire sentir une fois la gorgée avalée. C'est alors qu'une certaine lourdeur se révèle à ma grande surprise, moi qui m'attendais plus à une légère bière, car ne culminant qu'à 7% d'alcool. Mais c'est sans doute une fois de plus la faute à la lie, qui décidément a décidée d'en faire des siennes pour gâcher ma review !

Ma note : 6/10

Le genièvre n'apporte quasiment rien, la bière n'est pas très digeste, mais pour autant elle présente quelque chose d'inattendue qui n'est pas si désagréable. Ce n'est que sa bonne odeur lui permet de passer la moyenne.

Booyah   🍺    07/05/2014

Afin de rester dans les obscures bières ombrageusement opaques, repassons du côté belge avec ce petit produit local qu'est la Tournay Noire (ou Tournay Black pour les US, m'en fou, j'ai acheté les deux !) et que je vous présente pointant telle les cinq flèches de cette cathédrale que vous connaissez si bien.

Tournay Noire

Comme sont nom l'indique, la bière est de couleur ... noire, et brassée près de ... Tournai. Jusque là, tout va bien, c'est maintenant que ça se corse, et en tout cas, ça hume fort corsé, bien puissant dans les trous de nez, ah ça oui, et bien sombre, super dark, lumière qui passe pas au travers et tout l'tralala. Moi j'vous l'dit, ça va faire mal aux cordes vocales (je ne vois pas pourquoi elles souffriraient, mais la rime me plait).

Et en bouche ... Hummm, c'est amer, c'est torréfié, mais c'est aussi onctueux et relativement doux. Pas d’agressivité, pas de violence. Tout en contrôle, cette bière envahie la bouche et y dépose délicatement son divin fumé. Le goût de grillé reste dans la gorge une fois la rasade avalée mais sans être trop prononcé. L'équilibre est excellent, l'acidité quasi inexistante, l'amertume maitrisée, le sucre faiblement ressenti grâce à l'intense torréfaction de son malt. Le fait que ma Tournay Noire flirte dangereusement avec sa date de péremption y est sans doute pour quelque chose dans la sensation de grande maturité qu'elle dégage. N'hésitez pas à faire preuve de patience si vous en possédez une, vous ne serez pas déçu.

Ma note : 8/10

Une bonne bière mais assez complexe. Inutile de la boire si vous n'aimez point les bières rudoyantes et nourrissantes, bien que cette Tournay Noire ne soit pas si lourde ni trop alcoolisée. Ses saveurs de café réjouiront les amateurs, et ceux qui sauront la garder en bouche plus longtemps découvriront assurément des choses passionnantes. D'ailleurs, cette bière m'inspire une tirade ancestrale, "obscure, la force noire, c'est noir comme le château, où flotte l'étendard notre drapeau obscur, la vérité est masquée, viens (on est bien), bascule vers notre côté obscur"

Booyah   🍺    30/04/2014

C'est décidé, je reprend les reviews bières, parce que je sais pas vous, mais moi j'en ai pas mal qui sont en train de se périmer, et ça c'est pas cool, alors tant pis si ça vous fait chier, mais moi, je continu à boire mes bières en ouvrant ma gueule de plus belle ! Aujourd'hui, un mauvais exemple puisqu'il me reste plus d'un an pour la boire, je veux bien sur parler de la XI.I que la brasserie bretonne de Lancelot ne brasse qu'une fois par an, lors de la nuit de Samhain, une des 4 fêtes celtiques annuelles célébrée dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, sorte d'inspiratrice d'Halloween de mes couilles aussi nommé "nouvel an celtique".

XI.I

Pour info, son nom vient du 1er novembre (1/11) et lui a donné son degré d'alcool de 11,1% et on les sent bien dans les trous de nez avant même de boire la moindre gorgée. De la force, un liquide plus noir et opaque qu'une stout, opacité qu'aucune lumière en ma possession ne réussi à traverser, pas même cette DEL bleue surpuissante que Tony a égaré chez moi dimanche soir après le badminton. Et pourtant cette dernière est capable d'aveugler une taupe à 300 mètres, c'est vous dire...

C'est donc non sans appréhension que je décide de goutter cette bière douteuse. Et c'est effectivement une entrée de bouche terriblement alcoolisée qui s'offre à mon palais. Une introduction rapidement rejointe par un goût de café, puis par un voile de douceur étonnant se substituant à l'agressivité globale du breuvage. Le reste n'est que puissance gustative, tentant de se mélanger à ma salive positionnée sur la défensive, et subissant d'intenses attaques non sans subtilités mais pourtant d'une percutante férocité. La fin de bouche se caractérise, pour sa part, par une interminable présence de réglisse. Le nez caramélisé est vraiment intéressant, la mousse marron est effrayante tandis que les bulles délivrent une pointe d'acidité rétablissant un étonnant équilibre à cette bière.

Veuillez m'excuser pendant quelques instant, mais une terrible envie de chier me prend d'un coup, et j'ai diablement envie de l'assouvir...

Voilà, et maintenant qu'elle s'est réchauffée un peu, elle dégage des saveurs encore différentes, un peu plus fruitées, très légèrement boisées, mais toujours autant torréfiées. Par contre, son accord avec un morceau de Pont l’Évêque de Normandie au lait cru est un régal, malgré que cette bière soit tristement bretonne. Finalement, le mélange des deux n'est peut-être pas si hérétique qu'il ne pourrait y paraitre.

Ma note : 8/10

C'est rude, mais c'est plutôt bon à déguster. Il est amusant d'essayer de rechercher les saveurs multiples qui se dégagent de cette Lancelot XI.I et envahissent tantôt le palais, tantôt la langue, tantôt la gorge. La bière est de qualité, pleine de mystères à l'image des légendes celtiques, le but recherché est donc brillamment atteint. On boit plus une idée qu'un vulgaire verre de bière, et c'est ça qui est plaisant. Pour le reste, soit on aime, soit on déteste !

Booyah   🍺    05/03/2014

Pour cette première review de l'année 2014, j'ai choisi une bière à l'image de ce qui m'arrive depuis deux mois, du Malheur puissance 12.

Et oui, c'est en effet un véritable acharnement condensé en quelques jours qui s'est abattu sur moi, sur mes possessions les plus chères et les plus utiles, sur mes verres cassés de manière improbable, mon vélo, ma Trash Saxo, qui en ont vu de toutes les couleurs et ont déjà hâte d'être en 2015. Et je vous passe les coupures de courant inopinées et autres plantages incompréhensibles de téléphones ou de logiciel. Mais là, c'est ma pause, je me change les idées, je déguste une Malheur comme pour conjurer le mauvais sort dont je suis victime en espérant secrètement que je ne me casse pas une jambe ou deux lorsque je serais sur mes skis dans quelques jours.

Quel malheur !

Et c'est une sacré brune parfaitement à point que voici. Elle est idéalement à 3 mois de sa date limite et sa mousse me le fait bien savoir en pétillant de façon quasi-assourdissante dés son premier contact avec le verre. Les bulles veulent sortir, exploser à l'air libre, mais malheureusement pour elles, ce sera de courte durée, car moi, j'ai grand soif !

Transparence inexistante ou presque, mousse tirant abondamment vers le marron, bulles merveilleusement fines, degrés d'alcool assumant ses 12%, rarement ma salive ne fût aussi visqueusement fluide à l'idée de goutter une bière, et ce n'est certainement pas l'odeur extrêmement présente se dégageant du verre qui risque d'arranger l'état de liquéfaction avancé de ma bave. Je n'y tient plus, il me faut en boire une grande gorgée tant qu'elle est encore un peu fraiche.

Mais quelle puissance une fois en bouche ! C'est un petit peu plus acide et clair que les lourdes brunes trappistes, plus léger, mais aussi très aromatique, diablement fruité et onctueux. Le goût d'alcool est évidement présent mais s'estompe vraiment rapidement lorsque la puissance généreuse de la bière se met à monter. Une pointe d’amertume vient saupoudrer l'ensemble apportant une conclusion sèche à ce très bel équilibre général. Le sucre est bien là, picotant le fond de la gorge, mais il n’écœure pas. Ce n'est d'ailleurs pas tant du sucre que du caramel fait à cœur. Le gaz est pour sa part très bien maitrisé, d'une subtile rondeur laissant sa place à la force que dégage le breuvage. Ce sont ces deux termes qui, selon moi, s'approprient le mieux à cette Malheur 12 : force et subtilité.

En fait, plus le niveau de la bouteille descend et sa température augmente, et plus cette Malheur 12 semble se transformer en bon vin. On boit de plus petites gorgées, on la garde en bouche, on se délecte de ses senteurs, on apprécie son corps charpenté, et ses "tanins" nous font même grimacer. Son taux d'alcool assez proche du vin et le vieillissement que je lui ai fait subir n'en sont peut-être pas étrangers. Quelques saveurs de fût de chêne et une présence naturelle d'acidité et de fruité non plus. On a affaire là à un produit de qualité issu d'un grand savoir faire, assurément.

Ma note : 9,25/10

Boire cette 12 vaut tous les malheurs du monde, j'en oublie ma panne du circuit de refroidissement sur l'autoroute A23, ma crevaison de vélo aux 4 cantons à 23h30, ce scooter roulant à contresens percuté en quittant Silly et toutes les autres merdouilles de ce genre que la vie n'a pas fini de me réserver cette année. Maintenant, je saurais relativiser en me disant qu'il y aura toujours une bonne bière pour remonter un moral au plus bas. Car c'est ça la vraie vie, profiter des bonnes choses et arrêter de se faire chier !
Pour la note, je n'avais quand même pas envie de lui mettre 9,5, mais comme elle mérite plus que certaines bière auxquelles j'ai mis 9, alors j'ai décidé d’inaugurer les demi points. Et ceux à qui ça plait pas, et ba je les emmerde parce que c'est aussi ça la vie, arrêter de se faire chier à causer aux cons !
Putain, elle commençait bien ma review mais la elle tourne au skyblog, ça craint du boudin, du coup je décide de m'arrêter là pour aujourd'hui, mais je reviendrais, oh que oui, vous n'avez pas fini d'entendre parler de moi !
Bisous, houblon, bonheur et papillons, j'aime la bière putain !

Booyah   🍺    20/12/2013

Partons pour le Jura afin de goutter cette curieuse bière fumée répondant au nom étrange de Vieux Tuyé. C'est simplement parce qu'en Franche Compté, un fumoir traditionnel à saucisse de Morteau se nomme un "tuyé", qu'elle a adopté ce nom.

La mousse peu dense retombe très vite une fois dans le verre afin de laisser place à une odeur caractéristique des bières peu houblonnées, mais fortes en céréales, toutefois relevée d'un délicat fumé de ... fumée. Oui, de véritable feu de bois subtilement comparable à de la charcuterie fumée, mais en affichant quand même des senteurs plus vives et présentes. On était prévenu, et on se rend bien compte que ce nez de whisky très tourbé dominera clairement la dégustation. La couleur est à la hauteur de ce qu'on était en droit de s'attendre en rapport à son fumage, une couleur pure, sombre, très marron et pourtant parfaitement translucide. Une fois encore, on reconnait là les whisky écossais abondement fumés à la tourbe. On pourrait qualifier cette bière d'ambrée mais ce serait surement une faute de goût.

Crépuscule

La fraicheur de la bière lui permet, une fois bue, de transmettre son fumé avec plusieurs secondes de décalage par rapport au passage des traditionnelles saveurs composant une bière. Ce n'est en effet qu'en toute fin de bouche que cette particularité ne se révèle. Même en la gardant longtemps une gorgée sur ses papilles avant de l'avaler, le mystère restera entier, car rien ne sera ressenti avant de l'avoir entièrement ingurgitée. Le goût est tout à fait subtil et plutôt suggéré. Cette bière reste d'une finesse remarquable, très facile à boire et pourtant dotée d'un caractère intéressant. Les bulles n'offrent aucune agressivité, le sucre se ressent sans être dominant, l'équilibre est parfait, c'est une bonne bière. Même ce final fumé reste distingué, absolument pas écœurant, c'est un petit plus bienvenue pour relever une bière discrète et la transformer en agréable originalité.

Ma note : 7,5/10

Une bière intéressante, qui soigne les petits détails, qui semble fort bien brassée et qui me plait. Je béni cette initiative salutaire, et même moi qui ne raffole pas plus que ça des whiskies tourbés, je trouve cette Vieux Tuyé très bonne, car son fumé n'est absolument pas omniprésent. Il laisse la place à une vraie bière, classique certes, mais opérant parfaitement ce surprenant mélange. Et même si ce n'est pas une grande bière au sens noble du terme, elle mérite une note correcte.

Vieux Tuyé

Booyah   🍺    19/12/2013

Une originalité vient de sortir dans les rayonnages de mon drive'in préféré (qui n'en sera d'ailleurs bientôt plus un), la Belgian Coast IPA, issue d'une association entre les brasseries Saint-Feuillien et Green Flash en Californie.

Belgian Coast IPA

Et quoi de plus naturel après avoir entamé cette collaboration par la Black Saison, que de continuer avec une India Pale Ale, ce type de bières très amers et rafraichissantes dont les anglo-saxons raffolent. Une IPA en Belgique, voilà une bonne surprise. Gageons que les américains sachent mieux les brasser que leurs cousins britanniques ... mais nan j'déconne, tsaaa ces anglais, ce qu'ils peuvent être susceptible !!!

Snif-snif-snif...

Comme souvent dans ce type de bière, une très forte odeur sort de la bouteille dés son ouverture, comme si elle avait été enfermée sous pression pendant des siècles. Sauf que cette fois, les senteurs sont encore plus florales qu'habituellement. Ca sent carrément le pistil de ces énormes fleurs qu'on voit dans les jardins bien entretenues alors que le printemps cède place à l'été. Cette bière sent le pollen, c'est incroyable, on se croirait vraiment en plein mois de juin au beau milieu d'un espace garni typiquement Varengevillais !

Wouah-whouaa-wouhaaa...

Cette bière est d'or, tirant presque vers le bronze selon son angle d'admiration. Sa couleur est superbe, avec de beaux reflets, légèrement opaque. Malgré sa clarté, la lumière semble avoir du mal à la traverser, ce qui lui confère une diffraction lumineuse mate du plus bel effet. Quant à la mousse, elle est incroyablement dense et compacte, et met une dizaines de minutes avant de redescendre, et encore, pas complètement. Il reste quelques paquets indestructibles, composé de milliards d’extrêmement fines bulles, parfois même invisibles à l’œil nu. Jamais, ô grand jamais, cette mousse ne s'efface en laissant apparaitre le liquide. La résistance est acharnée, c'est là sans doute la quintessence, le cœur de roc de ce qu'il reste de l'épaisse mousse désormais disparue qui tapisse la surface du verre comme pour protéger son précieux contenu.

De la mousse

Je reste admiratif et fasciné pendant un bon quart d'heure devant un tel spectacle avant que la soif n'emporte enfin mon humeur vers un désaltérage bienvenu.

Glou-glou-glou...

Ce liquide est crémeux, je ne m'étais donc pas trompé, cette mousse est extraordinaire de douceur et de finesse lorsqu'elle s'écoule sur la langue, la traversant de son bout pointu jusqu'à la glotte. Alors seulement, la surpuissance de l'IPA prend le dessus, atomise la bouche toute entière, l'emplie de pétales, de feuilles, de chlorophylle, puis ensuite de houblon en quantité forte importante mais dont les arômes se succédant à une vitesse dingue s'avèrent pourtant merveilleux. On reste étonné, ravi, surprit, par tant de combinaisons, par tant d'onctuosité, par tant de délices tous différents qui composent cette unique bière.

Glou-glou-glou...

Nous n'avons pas l'habitude de déguster des bières aussi portées sur le houblonnage, c'est quelque chose qui reste généralement la chasse gardée de quelques brasseries artisanales, bien que cette mode ne soit en train de se répandre actuellement chez les brasseurs belges de taille moyenne. Ils sortent tous en effet leur "triple hop", leur "verte", leur "hoppy", leur "hopper"... en y ajoutant plus de houblon que pour leur blonde traditionnelle. Et c'est facile de rendre une bière plus amer simplement parce que les gens pensent que c'est meilleur alors qu'en fait ils n'ajoutent qu'une rasade de houblon plutôt que d'étudier de nouvelles recettes avec l'objectif de rendre son résultat le plus orgasmique possible ! (classe américaine inside) Au moins reconnaissons à la brasserie Saint-Feuillien le mérite d'être aller plus loin que tous le monde dans l'élaboration de sa nouvelle bière afin de ne pas suivre bêtement une mode commerciale, mais de réellement proposer un produit nouveau digne de ce nom. Et quelle recette ! Un assortiment de 7 variétés différentes de houblons, américains, européens et un autre australien, pour une véritable explosion papillaire.

Glou-glou-glou...

Diablement surprenante est parfois cette Belgian Coast. Avalez une gorgé de travers et vous serrez horrifiez par sa gerbante amertume trop prononcée, au point de vous faire grimacer jusqu'à en rider l'ensemble de votre visage. Mais faites délicatement couler une lampée jusqu'au fond de votre gorge et vous ressentirez comme un matelas divin se glisser sensuellement sous votre tête. Cette bière ne s'avale pas, elle s'assimile, elle s'ingurgite en bloquant sa glotte, elle se laisse s'infiltrer d'elle même à l'endroit ou elle doit aller après avoir été longuement gardée en bouche.

Glou-glou-glou...

Ma note : 8,5/10

Re-glou-glou-glou...

Une bière bien étrange et mystérieuse. Chaque gorgée apporte son lot de nouvelles saveurs. On est parfois déçu, mais souvent comblé. Il faut le boire pour le croire. Cette IPA est une franche réussite, quelque chose de fort, qui n'arrive qu'une fois dans sa vie, ou presque. Oubliez tout ce que vous savez, ceci est différent, très différent. Mais malgré tout le bien que j'en pense et l'étonnement dont je suis victime, point de note ostentatoire, car bien que j'aime cette bière, ce n'est pas là mon style préféré.

Et sachez qu'il m'en reste une à votre disposition mes chers Chacals !

Booyah   🍺    17/12/2013

Voici venu le tour d'une petite bière française, la Trompe Souris, et sa cuvée spéciale 10 ans destinée à célébrer le dixième anniversaire de cette brasserie située près de Nantes. Elle tient son nom d'un vieux moulin en ruine, celui là même qui est représenté sur l'étiquette.

Comme indiqué sur la bouteille, c'est une bière dorée, sa couleur est effectivement remarquablement belle, parée d'un superbe jaune or profond et parfaitement limpide. L'envie d'y gouter ne s'en trouve que décuplée. D'autant que cette Trompe Souris dégage un bouquet extraordinaire semblant issu des meilleurs malt délicatement assaisonné à de belles et fines fleures de houblons. Au premier abord, le mélange parait franchement réussi.

Trompe Souris

Et c'est une bière très ronde qui coule dans la bouche, libérant des arômes épais et puissants, une bière qui respecte tous les standards en les sublimant quelque peu. Des notes végétales très présentes donnent une sensation de boire un grand verre de nature, de se promener dans les bois fraichement arrosés d'une récente averse automnale. Il semble y avoir du chanvre ou de l'ortie, mais la liste des ingrédients indique plutôt du gingembre et de la coriandre. Les quelques bières au gingembre que j'ai déjà goutté me laissant un assez mauvais souvenir, j'en conclu que cette trompe souris fut saupoudrée avec plus de parcimonie que les vulgaires Ale anglaise au ginger. Quant à la coriandre, elle lui confère cette puissance qui la rapproche de la Chouffe blonde, elle aussi aromatisée de cet épice. Par expérience, je sais que nombre de ces bières aromatisées présentent une fin de bouche rapide et aigre. Ce n'est pas le cas ici, et on peut tout à fait rester quelques minutes à conserver les saveurs qui s'assèchent en fond de bouche sans pour autant en être dégouté.

Même si son nom ressemble à celui de la Rince cochon, la Trompe Souris n'a aucun rapport, moins florale, elle n'en dégage pas moins de délicieux et complexes arômes paraissant moins artificiels. C'est la nature dans ses plus pures saveurs qui se révèle en buvant cette bière, sans que cela ne soit trop violent, trop agressif ni écœurant. C'est une bonne bière qui propulse un caractère bien à elle, complètement assumé tant il est réussi, et pourtant très différent de ce que l'on connait dans le nord de la France ou en Belgique.

La simplicité avec laquelle on boit cette Trompe Souris contraste avec la force qu'elle impose et qui se répand avec bonheur dans toute la cavité buccale. Les bulles fines, alliées à sa grande fraicheur, qui éclatent ensemble en entrée de bouche se transforment dynamiquement en léger piquant, en délicate attaque de la langue, et en une montée de parfums exotiques dégoulinant ensuite vers le fond de la gorge en se mutant de nouveau vers cette piquante fraicheur jusqu'au fin fond de la trachée, là même où les poumons peuvent ressentir un doux et enivrant frisson. C'est tout le corps dans son entièreté qui réagit à chaque gorgée ingurgitée de cette cuvée spéciale 10 ans de la Trompe Souris.

Ma note : 8/10

Il est intéressant de constater à quel point cette bière sait accumuler les particularités gustatives à son avantage sans pour autant devenir la valeur incontournable qu'elle pourrait tout de même mériter d'être. Oui, cette bière est excellente, originale, rassurante même dans sa maitrise des éléments naturels imposée par le processus de fermentation, c'est une bonne surprise et même une bonne brasserie, et pourtant, malgré tout le bien que je pense d'elle, je me dit que cette bonne expérience ne doit pas être renouvelée trop souvent. Ce n'est pas la puissance ni le goût que j'aime le plus, que j'ai envie de boire aussi souvent que possible, c'est simplement quelque chose dont j'ai envie de temps en temps. Cette bière est parfaite dans un genre compliqué à brasser, je lui tire mon chapeau, mais ce n'est pas ce genre que j'affectionne le plus. Pour autant, je salut sa grande valeur.

Booyah   🍺    16/12/2013

Comme c'est de saison en cette fin d'année, voici une bière de noël, La Rulles cuvée meilleurs voeux.

Outre son étiquette arborant un père noël totalement malsain semblant demander aux petits enfants de bien vouloir venir goutter sa bi...ère, La Rulles de noël reste une bière artisanale, avec le caractère classique de ce type de bière, tout en ajoutant un goût fort épicé, plutôt poivré, semblant se rapprocher d'un Orval mais avec beaucoup moins de subtilité dans son amertume et de classe dans sa coloration.

Et pourtant, elle n'est pas non plus trop lourde ni écœurante. Elle présente même quelques intérêts à être goutée tant elle frôle sans vergogne la limite de l’excès dans de nombreux aspects, piquant, amertume, déglutition, dessèchement, tant et si bien que même sa bonne longueur en bouche n'apporte pas vraiment de plaisir particulier. Son côté sucré typique d'une bière de noël devient même une curiosité contrastant avec la dureté globale que dégage cette Rulles.

Ma note : 6/10

Cette bière est buvable, c'est déjà ça, originale dans son résultat tout en restant relativement classique dans son élaboration. Je n'ai vraiment aucune raison d'être méchant avec elle, et pourtant elle ne me donne pas plus envie que ça de rempiler pour un godet. C'est un bon produit mais sans charme, sans ce petit quelque chose qui en ferait un excellent produit. Je n'ai rien d'autre à ajouter !

Rulles Meilleurs Voeux

Ah si, j'ajoute que pour une fois, c'est Pépito qui m'a demandé de ne pas lui mettre une trop mauvaise note. Comme quoi, qui c'est celui qui surnote ? Hein ???

Booyah   🍺    06/12/2013

Après la rouge et blanc française, voici la Pays blanc belge, puisque rendant hommage à la région d'Antoing, au sud-est de Tournai dans le Hainaut et dont on se doute un peu qu'elle est brassé par le maitre des lieux, je veux bien sur parler de la brasserie Brunehaut.
A noter que la création de cette bière est l'initiative du self drink de Bruyelle, alias Deffontaine, concurrent des Deforest et autre Delneste situés dans les environs. Faut il avoir un nom en "De..." pour s'installer comme beer seller dans le Tournaisis, là est la grande question.

Pays Blanc

La bière est blonde/cuivrée, légèrement troublée, la mousse très blanche est compacte mais ne se concentre qu'en une faible épaisseur et l’odeur délicate émet un doux parfum de fleur de houblon. Elle est très douce en bouche, les bulles ne présentent absolument aucune agressivité, de grande gorgées s'avalent très facilement en dégageant un fruité fort agréable bien que la longueur en bouche soit assez faible en se terminant sur une courte note d'amertume.

C'est une bière plutôt sèche, sans aucune sensation sucrée, sans réelle pétillance, mais relativement bien équilibrée car sans dominance trop prononcée d'amer, de sucre, de lourdeur ou de gaz. En bref, il est difficile de s'en écœurer, ce qui en ferait probablement une bière parfaite pour les longues soirées belges occasionnelles sans pour autant négliger un certain caractère.

J'ai presque envie de dire qu'elle est à cheval entre une blonde légère et une blanche non filtrée saupoudrée d'un soupçon de houblon et renforcée par un peu d'alcool afin de lui faire atteindre les 8% syndicaux de toute bière spéciale triple qui se respecte.

Ma note : 7/10

Sans être une surprise phénoménale, cette bière du pays blanc d'Antoing est une sorte de classique améliorée, de "déjà bu" agrémenté, de valeurs sûre qui plaira au plus grand nombre tout en mettant en avant sa pointe d'originalité. Un excellent compromis réunissant tout ce que la Belgique sait faire de mieux au niveau des bières blondes triples. Mais ce n'est pas pour autant un incontournable sur lequel il faut se précipiter. Cependant, si vous avez l'occasion de vous la procurer, gouttez la l'esprit tranquille.

Finalement son seul défaut vient de cette étiquette avec son médaillon qui ressemble furieusement à un golden cookie sur lequel j'ai toujours envie de cliquer. Il était temps que je la boive !!!

Booyah   🍺    20/11/2013

Il y a fort longtemps, j'avais acheté un verre, dans les fins de série bradées du Pont de France, d'une bière que je ne connaissais absolument pas. Hé bien j'ai enfin trouvé la bière qui lui correspond : la Whitbread

En fait, il s'agit d'une de ces bières discrètement diffusées par InBev comme la Bass, la Ginder ale, ou la fameuse Vieux temps. Pour faire bref, je m'attend à une petite bière anglo-belge brassée en Anglo-Belgique pour les anglais, les belges, et personne d'autre. En tout cas, pas vraiment pour le marché français.

Whitbread au Pont de France

Elle commence bizarrement par dégager une odeur de terrine avariée, et ça je m'y connais, mais elle se rattrape par une couleur très belle, orange-ambrée, et d'une limpidité parfaite. La mousse fait de nouveau des siennes en prenant des formes étranges, ça doit être du à la période de basse pression ou de l’alternance rapide du temps sec et tempéré (selon les météorologues professionnels de la bière). Mais celle ci retombe assez rapidement. Après quelques minutes, l'odeur change et devient un peu plus florale, plus médicinale, tandis que sa couleur reste toujours aussi pure et profonde pour mon plus grand bonheur.

A la dégustation, une certaine lourdeur prend le dessus avant de libérer une amertume bien présente. Les bulles sont très douce, ce qui contraste avec la puissance de son goût à la déglutition. La garder en bouche ne fait qu'accentuer l'amertume en faisant toutefois pointer un bouquet de saveurs un peu trop étouffées se rapprochant vaguement du sirop d'érable.

Ma note : 6/10

C'est meilleur que la Vieux temps mais ce n'est pas non plus d'une finesse et d'une qualité extraordinaire. Certes, je m'attendais un peu à pire, il se passe quand même quelque chose d’intéressant, c'est déjà bien, mais c'est pas non plus la bière du siècle.

Booyah   🍺    18/11/2013

Lors d'une traversée de cette belle région viticole qu'est la Champagne, j'ai dégoté une petite bière locale, la Rouge & Blanc.

Elle commence par dégager au nez des notes très florales, se rapprochant de la Karmeliet, affichant une mousse tout aussi épaisse et libérant tant de bulles que l'effervescence dans le verre me fait vraiment penser à du Champagne.
La couleur est d'un blond foncé, un peu mat, mais tout de même bien limpide.
Cette bière semble d'autant plus prometteuse que sa mousse semble dessiner une sorte de véritable vulve à son sommet, c'est vous dire si elle sait se rendre désirable, la garce !

Belle vulve de mousse

Mais comme c'est encore en bouche qu'une bière est la meilleur, je procède de suite à la dégustation, et je me rend très vite compte de l'incroyable facilité avec laquelle cette Rouge & Blanc se laisse boire. C'est un divin liquide qui glisse dans la bouche puis la gorge. Un léger goût d'ambrée complètement maitrisé, une légèreté extraordinaire comparé au goût assez puissant qu'elle délivre, des bulles fines et chatouilleuses, le gaz n'agresse pas, l'alcool est discret (5,7%), le plaisir est total !

J'ignore si c'est de l'avoir laisser vieillir un an avant de la boire qui la rend aussi bonne, mais en tout cas, ce n'est pas une simple bière artisanale issue d'un terroir désintéressé, c'est vraiment une bière que je trouve parfaite par son équilibre, sa saveur bien dosée, sans excès, par l'envie qu'elle procure d'en boire une nouvelle gorgée à se point qu'elle en devient franchement addictive.

Je suis le premier surpris de la découverte inopinée de cette bière qui semble être mon idéal, chose toute personnel bien sur, mais qui va m'obliger une nouvelle fois à faire un arrêt lors de mon prochain passage à Vitry-le-François. Car c'est aussi là que j'avais trouvé la Valmy, objet de ma 4ème review, dont je n'ai, par contre, que peu de souvenirs.

Il n’empêche que cette bière rassemble énormément de qualités dans ce qui n'est plus une dégustation mais un quasi orgasme culinaire d'une douceur parfaite, d'un caractère assumé, d'une complexe perfection, qui ne mérite que d'être à nouveau apprécié à sa juste valeurs, mais dont la retrouver en boutique risque de rester longtemps un pur fantasme.

Cette Rouge & Blanc, c'est du désir, de la couleur, de l'onctuosité, du bonheur à l'état le plus assumé, je pense qu'elle devrait plutôt s’appeler "le rouge et le noir". C'est une bière de funambule, situé exactement entre la pils désaltérante et la spéciale fruité, entre la domination du houblon et la force du malt, entre la triste neutralité et la surdose de goût. En un mot, j'aime !

Ma note : 9/10

J'ai trouvé mon idéal. Après tant d'années de recherches et de tâtonnements, après avoir accumulé les dégustations aux 4 coins de notre vieille Europe, il me semble que ça y est. J'ai trouvé ma bière qui va bien. Contraste saisissant après une bonne grosse journée de merde, mais qui se finit en apothéose. Dieu existe, et il est bière, c'est pour cela que les moines le lui rendent aussi bien depuis deux millénaires.

Cependant, car il y a un cependant, cette bière aussi bonne soit elle n'est qu'une bière de supporter, elle est destiné aux fan du stade de Reims, l'équipe de foot au glorieux passé que l'on sait, et qui porte un maillot rouge et blanc, comme Valenciennes FC, Rouen FC, Lille OSC, etcétéra etcétéra hein, on va paaas hein, bon. Certes que des villes qui ont connu la peur de croiser Booyah dans un bar ou la Trash Saxo au détour d'une rocade, mais c'est une bière de footeux quand même.

Voilà, c'était juste mon excuse pour ne pas lui mettre 10 comme elle le mérite pour moi seul, car sinon vous m'auriez encore traité, vous, que nulle review digne de ce nom n'avez le tact et la patience de produire. Allez, mouillez l'maillot les gars !!!

Rouge & Blanc

Booyah   🍺    07/11/2013

Je ne sais pas si vous connaissez la Pilaarbijter de la brasserie Bavik, mais en tout cas j'en ai dégottée une chez notre ami Maître Georges pour 1,00 € en raison de sa péremption avancée.
Hé bien on va bien voir si sa "best before date" du 22 juillet 2011 lui a laissé un bon goût ... ou pas !
Bien sur, 1 euros pour une bière périmée, les belges vont crier au scandale, mais en France c'est une affaire en or.

Pilaarbijter

Bon, dés le début ça sent la grosse brune flamande bien lourde et goutue à plein nez. Et même pas besoin de se concentrer. La couleur bien marron laisse apparaitre une bière assez limpide et transparente malgré son grand age. C'est déjà rassurant.

Un goût de caramel envahi la bouche, sans pourtant qu'aucune sensation de sucre n'aille de paire. Ceux ci ont du être complètement consommé lors du vieillissement, car en plus de l'absence de goût sucré dont on pourrait s'attendre avec une pareille bière, l'alcool semble être un peu plus fort que les 6,5 % revendiqués.

La mousse très épaisse au versage, qui toutefois diminue rapidement, laisse place à une pétillance distinguée, agressive ni en bouche, ni à la déglutition. Quelques épices viennent saupoudrer le tout afin d'offrir une bière équilibrée, facile à boire et finalement plutôt légère.

Ma note : 7,5

Une bière bien sympathique au demeurant, si je la voit de nouveau dans le commerce, j'en prendrais une afin de la gouter jeune. Sans rien avoir d'extraordinaire, la pilaaaaaaaarbijter reste une bonne brune, agréable à boire, avec du caractère et surtout, du goût.

Il y a aussi cette petite anecdote sur son nom, issu d'un tableau du peintre Pieter Brueghel l'ancien, qui met en image l'expression flamande "pilaarbijter", signifiant littéralement "mordeur de colonne", et servant à dénoncer l'hypocrisie de quelqu'un. D'où cette étiquette assez surprenante.

Le seul inconvénient d'une telle bière aussi vieille, refermentée en bouteille, c'est qu'elle expose un dépôt absolument dégueulasse au fond, un dépôt bien accroché, totalement opaque, ce genre de dépôt qu'on a pas envie de décoller pour le déguster dans un shooter. Un truc qui ressemble plus à du ciment qu'à de la levure. Voilà, c'était juste pour vous mettre en garde, pas de quoi vous affoler, vous pouvez boire votre Jupiler tranquille.

Booyah   🍺    06/11/2013

Review cheezybeer aujourd'hui, avec un accord parfait entre la bière de l'abbaye de Maroilles et des crêpes ... au maroilles !

L'important est de commencer à préparer un bon carnage dans une poêle, c'est la base de tout, le fromage doit être bien fondu, sinon il est moins bon, et s'il est moins bon, c'est forcement dommage. N'hésitez donc pas à laisser mijoter le plat plus que de raison sans vous soucier de l'odeur qu'il dégage, car il ne faut surtout pas oublier que cela fait partie intégrante de l'ambiance que vous mettrez dans la pièce et qui vous permettra d'optimiser la dégustation de votre repas. Ensuite, versez l'abbaye de Maroilles dans un verre au look médiéval, ou presque, et le tour est joué.

Abbaye de Maroilles

Nous dégustons là une bière libérant des arômes très acides se rapprochant plus d'un nez de cidre, dégageant aussi de l'alcool en quantité suffisante pour pouvoir le sentir, et un côté fruité prometteur. Cette bière affiche une belle couleur d'un blond absolument parfait avec une transparence légèrement troublée. En bouche, c'est une lourdeur toute relative qui surprend agréablement, des saveurs puissantes qui se répandent sur la langue, une amertume étonnante, différente des autres bières, plus profonde, un peu mielleuse de par son épaisseur et son petit côté sucré mais qui n’écœure aucunement. C'est une bière souple, pleine de rondeur qui accompagne parfaitement un plat au maroilles grâce à ces contrastes sucré-salé, chaud-froid et douceur-agressivité.

Et pourtant je ne suis vraiment pas certain que là était le but des brasseurs de cette abbaye de Maroilles qui, avant d'être un fromage mondialement célèbre, est avant tout une "ville du sud du nord" comme j'aime à la dire. Car même si le nom trahi un fromage fort bon, ce n'est pas pour ça que la bière, issue d'une petite brasserie des environs, allait, elle aussi, régaler son petit monde à l'unanimité. C'est surement en voulant simplement faire une bière de type abbaye, qu'ils l'ont ainsi nommée en reprenant le nom de celle qui était la plus proche ou la plus libre de droit, et pourtant le résultat est sensiblement différent des autres bières d'abbayes plutôt lourdes qu'on a l'habitude de consommer, comme s'ils avaient voulu se démarquer, mais dans quel but ?

Bien sur, ils devaient cependant se douter que la comparaison avec l'illustre fromage aurait lieu, et il fallait donc pouvoir faire bonne figure en ce cas là. Hé bien c'est plutôt réussi, le rinçage entre les bouchées est un plaisir chaque fois décuplé, la légèreté bienheureuse de cette bière permet facilement de la boire en mangeant, sans sentir son ventre descendre de 10 centimètres à la moindre gorgée. Maroilles fondu et bière de Maroilles se mélangent généreusement et intelligemment, l'un appelant l'autre, qui à son tour appelle le premier. Les réponses arrivent du tac-au-tac. Au salé qui dessèche, je t’envoie un doux compromis de sucre liquide ; à l'amertume et l'alcool des 8,3 % composant la bière, je réplique par un fondant emplissant l'entièreté de la bouche, et, moelleusement, je viens caresser les papilles avant de, une nouvelle fois, lancer mon attaque salée, faisant tendre irrémédiablement le bras vers ce verre providentiel gorgé d'un blond liquide qui devient ma priorité du moment, anticipant qu'un retour de bâton n'inverse les rôles une énième fois.

Ma note : 8/10

La surprise est de taille ! Je m'attendais plutôt à une bière française tentant vainement de plagier les abbayes belges comme beaucoup d'autres avant elle, et je vous avoue d'ailleurs l'avoir acheter uniquement pour sa consonance fromagère. Évitant habituellement les bières belges dites d'abbaye, proposant souvent un breuvage bas de gamme, soit trop alcooliser, soit trop lourd, et parfois les deux, vous imaginez bien que je fuis ce genre de bière lorsqu'elle à en plus le malheur d'être française. J'aime certes les bières artisanales françaises et la Kœnigsbier (qui est ma Carapils à moi, incluant autant de souvenirs (et d'oublis) que pour Bolo) mais les pseudos bières d'abbaye, bof bof.

Hé bien pour la Maroilles, il en est tout autre. Peut être est ce de l'avoir mariée avec un plat composé à 75 % de maroilles merveilleusement fondu, un peu saisi comme brulé au fond de la poêle, et liquide, en phase d’ébullition avancée, au dessus. Toujours est-il que cette bière est excellente, quoiqu'un peu trop alcoolisée peut être. Mais remplacer la lourdeur par du fruité est quelque chose que je salut.

La bonne crêpe

Booyah, Pepito, Bolo et Petzi   🍺    05/11/2013

Mais epic-trop-lol-lol !
La priorité pour moi, c'est d'avoir une cave creusée sous une piscine pour qu'elle soit isolée du feu.
J'y ai déjà pensé, c'est mon rêve, et le fond de la piscine serait une fat vitre pour que la lumière traverse l'eau et fasse de superbes reflets dans la cave car j'y mettrais des canapés en cuir pour déguster mes bières qui ne pourront pas bruler tout en matant les biatches qui font des longueurs à la brasse par en dessous.
Ou par exemple quand elles font de la natation synchronisée, voyez ? Des grands écarts dans l'eau et tout ça... Enfin c'est mon côté artiste qui s'égare.
Et ça pourrait aussi faire office de bunker anti-atomique au cas où. Car avec mes réserves de binouzes, j'ai de quoi tenir un siège !!!

Mais tout ça c'est oublier qu'on a fait une review de ouf samedi dernier dans un bar glauque sur le territoire belge :

Bolo : Oh putain, il y a des Vieux temps, on prend tous des Vieux temps et on fait une fat review !!!
Booyah : Oula, bon ok on fait ça...
Petzi : Euuuh...
Pépito : C'est quoi ça la Vieux temps ?
Bolo : Mais c'est une ambrée trop bonne, faite à Brunehaut.
Booyah : Ambrée oui mais pas faite à Brunehaut, ça fait parti d'AB-InBev, c'est tout classique, mais pourquoi pas une review.
Petzi : Ouai bon allez ok.
Pépito : Bon ba alors ok.

Les 4 Vieux temps arrivent...

Les 4 vieux temps

Pépito : Assez neutre hein.
Bolo : Ouai en fait ouai, mais j'ai pas d'avis pour l'instant.
Pépito : Ba c'est une pils ambrée quoi.
Petzi : Naaan plus d'amertume.
Pépito : Ya pas d'amertume là dedans !
Booyah : De l'amertume d'ambrée quoi.
Bolo : Arrête de nous sortir le mot amertume à toute les sauces Jean, tu n'y connais rien.
Petzi : Alors c'est quoi ... ce goût de carton héhéhé ?
Bolo : C'est le fond du fut qui est fort métallique.
Booyah : C'est leur verre qui goute le savon, comme ça elle est fruitée au Paic.
Pépito : Elle a cet effondrement caractéristique de la Jubilaris.
Booyah : Ouai, et des bières de merde !
Bolo : En fait elle est dégueulasse !
Petzi : Elle a pas un goût de réglisse ? Ya pas un truc de réglisse là dedans ?
Booyah : Pardon Jean ?
Pépito : Il a dit : "du réglisse" !
Petzi : J'assume complètement ce que je viens de dire !
Bolo : Jean-François confond avec le goût de la Vaseline qu'il a l'occasion de gouter très régulièrement.
Petzi : Ça a l'goût de réglisse, j'vous l'dit moi !
Booyah : Bon cette review est terminée sur un échec !
Petzi : Booyah t'en penses quoi ?
Booyah : J'en sait rien.
Bolo : Elle a pas de goût en fait.
Pépito : Voilà c'est ça hein. C'est un liquide bulleux, légèrement alcoolisé.
Bolo : Voilà quoi, elle a vraiment aucun goût quoi.
Booyah : Bon une note là, une note allez vite !
Bolo : Euuuh, péniblement 1/10.
Pépito : 3.
Bolo : 3 ???
Pépito : Mouai, ouai.
Bolo : Franchement j'prends plus de plaisir à boire une Carapils quoi, j'veux dire, au moins ça m'évoque des souvenirs de beuveries et tout ça.
Pépito : Ba si tu veux hein, mais moi ouai, c'est 3 quoi ... allez 2, 2 ... 2.
Petzi : Moi j'trouve qu'elle a un goût ... mais j'aime pas huhuhu, j'vais donner 1, pareil. J'aime pas l'réglisse !
Pépito : Et toi ? Mais Booyah il surnote hein.
Booyah : 3,5 hohoho.
Petzi : Qu'est ce qui doit être zéro alors ?
Bolo : De l'eau !!!

Heureusement après ça nous avons sauvé la soirée en buvant des Trappe Quadrupel pression du plus bel effet.

Booyah   🍺    28/10/2013

Ce soir, c'est au tour de l'autre Quadrupel de passer à la casserole : la Gulden Draak 9000

Gulden Draak 9000

Et elle commence par une couleur marron, très marron, foncée même, et bien trouble, il n'y a pas de lumière qui passe, ah ça non, rien de rien, et une mousse aussi épaisse qu'une barbe de viking, ça promet de la violence barbare et destructrice, surtout avec ses 10,5 % d'alcool affiché comme un argument de vente sur cette bouteille entièrement dark et opacifiée.

Et cette odeur qui se dégage, très présente, des vapeurs d'alcool pur à base de lourdeur ambiante mélangées avec un semblant de céréales discret, d'arôme multiples qui semblent bien équilibrés entre fruité et floralité.

Et pourtant son goût est doux, les bulles picotent légèrement la langue tandis que l'alcool picotille le fond de la gorge, la sensation est forte agréable, l'amertume d'une douceur sans égale, la progression en bouche est remarquable, cette bière flotte comme un drakkar remontant la seine par à peine 2 mètres de fond. Cette quadrupel n'échange quasiment aucune ressemblance avec celle de La Trappe, c'est une bière absolument différente, moins brune, plus claire avec sa pointe d'acidité, plus fruité aussi, plus ronde en bouche, mais par contre, avec exactement la même monté de bourrachage dés la 4ème ou 5ème gorgée, il fait chaud, on se dessape et on se demande comment la dégustation va se finir, parce que parti comme c'est parti, alors qu'il en reste les 2/3 du verre + un fond dans la bouteille avec les levures qui décantent, ba j'vous raconte pas comment j'le sens mal, c'est d'ailleurs pour ça que je lance un bon titre hard-core-trash-métal sur youtube, ça devrait me détendre un peu...

Ma note : 9/10

Voilà, je suis bourré, j'étais à jeun, j'me suis bien fait avoir encore une fois par ces liquides belges dont la malsainitude n'a d'égale que leur maitrise de la chose. Cette bière est vraiment bonne, mais je tiens à préciser pour tous les médisants que j’entends d'ici hurler "ouuuuhhh Booyah il surnote, il a pas le droit de mettre un 9 parce que c'est la note qu'il a mise à La Trappe lors de sa première review et que c'est le must alors il à pas l'droit", hé bien en fait ma Gulden Draak 9000 se périme dans 48 jours, elle est donc à maturation parfaite, alors vous aussi faites en vieillir une et goutez la dans 2 ans, vous verrez, c'est bon !

En fait vous avez raison, je m'en veut, j'ai envie de lui retirer un point mais elle est vraiment bonne donc je me dit que pour justifier ce point bonus outrageant qui la rend égale de la reine Trappe Quadrupel, hé bien je trouve que sa mousse qui tient constamment sur au moins 2 millimètres et qui trace de superbes spirales lorsqu'on tournoi la bière dans le verre est un gage de qualité esthétique à nul autre pareil !!!

Booyah et Pepito   🍺    23/10/2013

Une nouvelle bière vient juste de sortir, il était évident qu'elle ferait saliver Pépito puisque il s'agit de La Trappe Jubilaris.

Jubilaris

Pépito : PUUUUU ... TAIIINNNNNN
Booyah : Ouai, c'est pour célébrer les 25 ans de l'entrée dans les ordres du moins Bernardus de Koenigshoeven, du coup il a mélangé ses deux Trappes préférés, la dubbel et la Isid'or.
Pépito : Mélangé ?
Booyah : Ouai enfin une sorte de recette adaptée quoi, mais la Dubbel est la Trappe que j'aime le moins, alors que la Isid'or est une de mes préférées.
Pépito : La couleur est très Quadrupel, rouge rougeoyante.
Booyah : Belle mousse épaisse très marron. Très belle couleur.
Pépito : Oula, bizarre, pleine d'arômes et puis plus rien.
Booyah : Ah ouai, grosse entrée de bouche qui s'effondre vite.
Pépito : Oui elle est pleine qu'au début.
Booyah : Elle n'a aucune tenue.
Pépito : Tu sens des choses et puis ... pfuit
Booyah : Il ne faut surtout pas l'avaler en fait.
Pépito : C'est ça, faut faire glouglouglou.
Booyah : Il faut peut être la recracher ?
Pépito : 6 degrés, hum.
Booyah : En fait après il ne reste que l'amertume, elle est très sèche.
Pépito : C'est vrai, il faut en boire tout le temps.
Booyah : On ne sent pas le sucre de la Dubbel.
Pépito : Pourtant au nez on sent le sucre, enfin, on le sentait. Un semi-échec, peut être qu'on l'a bue trop froide.
Booyah : Un goût de banane tient.
Pépito : Moi je sens la vanille ... lol, allez je t'accorde la banane.
Booyah : Elle assèche vraiment.
Pépito : Je suis pas fan, c'est con parce que une nouvelle Trappe quoi, avec une belle étiquette.
Booyah : Toute l'étiquette est en anglais.
Pépito : Ba ouai, ils peuvent vendre ça qu'à l'export !
Booyah : Putain il en reste beaucoup, fait chier !
Pépito : En la dégazant elle est mieux.
Booyah : Elle tombe sur le bide cette bière.
Pépito : Mais ouai, elle est trop gazeuse.
Booyah : Mouai, elle se dégrade en réchauffant je trouve.
Pépito : lol, bon, une note.
Booyah : Ouai, vite avant qu'elle ne devienne négative.
Pépito : Mais c'est une Trappe donc je vais pas trop saquer : 4/10
Booyah : Ah quand même...
Pépito : Mais toi tu sur-note aussi.
Booyah : Hum, ça n'a rien d'exceptionnel.
Pépito : Plus envie de boire.
Booyah : Ouai, c'est mauvais.
Pépito : J'arrête l'alcool !
Booyah : lol, bon, hum, Jubilaris fu fu fu...
Pépito : Jubilaris, 25 ans, donc ma vraie note 2,5/10
Booyah : Burp, pardon m'dame. Naaan, un fuuu 3/10, elle fou la gerbe !
Pépito : Fuuu
Booyah : Oui, c'est, c'est, c'est raté, et en plus elle a la couleur des mèches de cheveux de l'autre tache dans Dikkenek maintenant qu'elle est trouble.
Pépito : C'est triste !
Booyah : Désolé...

Booyah   🍺    21/10/2013

Une petite curiosité belge de plus, la Villée, bière aromatisée à l'eau de Villée, un spiritueux belge à base de fruits dont le goût dominant est celui du citron.

Villée

C'est donc une très forte odeur de citron qui s'échappe de la bouteille et la troublitude de cette bière laisse penser qu'il s'agit d'une blanche, ce qui n'est mentionné nul part. Mais ça tombe bien, le citron s'accorde merveilleusement bien avec la bière blanche. La première impression, bien qu’inattendue, est donc assez bonne.

En bouche, c'est beaucoup d'acidité qui monte d'un coup, du citron en veux tu, en voilà, un lointain goût de limoncello - alcool italien de citron - mais sans subir la puissance alcoolique de ce digestif puisque cette bière ne titre que 5,9 %. On a plutôt l'impression d'avoir affaire à un arôme semblable à ceux qu'on trouve dans les chocolats contenant de la liqueur. Mais le côté amer de la bière reprend ensuite ses droits dés qu'on avale sa gorgé, et heureusement car le citron écœure un peu par sa trop grande présence.

Ça n'a rien à voir avec une bière aromatisée au citron, on sent vraiment qu'il s'agit d'une bière aromatisée à l'alcool de citron, la nuance est claire, mais je conseille quand même de la boire en été car sa légèreté et son fuité dégageront beaucoup plus de bonheur lors d'une chaude journée. Par exemple entre la sieste et le BBQ.

Ma note : 5/10

La moyenne seulement car ce n'est pas franchement le genre de bière que j'aime, mais la moyenne quand même car elle a un réel potentiel lorsque la différence de température entre la bière et l'air ambiant atteint les 30°. Çà ne me donne pas envie de goutter l'eau de Villée au citron, mais je crois savoir qu'ils ont d'autres produits dans leur gamme...

Booyah   🍺    03/10/2013

La nouveauté de la rentré pour cette review : L'experte de la brasserie Castelain de Bénifontaine, célèbre pour sa Ch'ti.

L'experte

Il s'agit donc d'une triple au nom des plus prétentieux et à la couleur magnifiquement cuivrée poussant pratiquement vers des nuances franchement ambrées.
L'odeur bien présente laisse entrevoir une bière savoureuse et la première gorgée expose une palette de saveurs classiques mais puissante, une amertume très présente mais qui reste maitrisée, un goût profond de céréales dont la déglutition fait remonter une forte sensation de whisky après l'avoir gardée longtemps en bouche, tout en restant parfaitement rafraichissante.

C'est donc une bière costaude destinée aux amateurs avertis, comme si les brasseurs avaient créé un accord parfait en mélangeant une Maltesse et une Ch'ti triple. Deux valeurs sures s'il en est. C'est à découvrir !
D'ailleurs vous la trouverez facilement à Auchan puisque ce sont les spécialistes bières de cet acteur majeur de la grande distribution qui l'ont conçu en collaboration avec la brasserie Castelain.

Ma note : 7,5/10

Délicatement sucrée et alcoolisée, puissante et rafraichissante, cette bière se destine aux experts comme vous et moi.
Et je lui pardonne volontiers sa petite agressivité en fond de gorge car ce n'est pas tous les jours qu'une nouveauté avec un nom à la con se révèle être une bonne surprise.
Mais toutefois, le souvenir ému de sa Ô combien très belle couleur et de sa totale limpidité me pousse à lui offrir 1/2 point bonus !

Ma vraie note : 8/10

Booyah   🍺    25/09/2013

En Corse, il y a la Pietra tu vois, c'est la bière de là bas, celle qui rafraichie après une longue journée de marche en plein soleil, celle qui est faites sur place mais reste plus chère que sur le continent, celle que si t'aimes pas, ba tu dégages, parce que c'est la Pietra !!!

Pietra

Cette review fut réalisée en collaboration avec ma cousine randonneuse Virginie que je nommerais par son pseudo "Nigvir".

Nigvir : Déjà, au bruit, elle n'est pas très gazéifiée.
Booyah : Son nez dégage un certain caractère. C'est un cap ...
Nigvir : ... une péninsule ! Au bout de deux mouvements, l’œilleton (goupille de la canette) ne s'enlève toujours pas. La canette est bien remplie, les 50 cl sont bien respectés.
Booyah : Une mousse qui fait "pshit".
Nigvir : Couleur pisse d’asperge.
Booyah : J'ai envie de prouter.
Nigvir : Slurp slurp. Heuuun goût bizarre.
Booyah : Pas assez fraiche, ça doit être la chaleur Corse, mais quand même très amère.
Nigvir : C'est une question de houblon.
Booyah : On ne dirait pas qu'elle est ambrée, c'est marrant.
Nigvir : Y a un truc !
Booyah : Une ambrée pas du tout sucrée.
Nigvir : Elle a pris le goût du fromage Corse.
Booyah : Le gaz me fuuu !
Nigvir : Je suis bronzée.
Booyah : En canette elle pue, mais à la pression ça va.
Nigvir : J'en pense pas que du bien.
Booyah : On ne sent pas du tout la châtaigne.
Nigvir : Non, c'est pas flagrant.
Booyah : Par contre j'ai senti le canistrelli.
Nigvir : Moi j'ai sentie la fraise...
Booyah : La ???
Nigvir : Goût de fraise.
Booyah : Ah ouai la fraise déshydratée ?
Nigvir : Non, des bois.
Booyah : Hum inchallah !
Nigvir : Une couleur orange.
Booyah : Au souvenir adéquat de sa version pression je lui donne 6/10.
Nigvir : Sans souvenir de la pression se sera 3/10.

Booyah   🍺    11/07/2013

Et pour célébrer le début d'indépendance de la Flandre avec cette sixième réforme de l'état, on passe en Vlanderen pour cette review de la ENAME cuvée 974, mais comme on est pour l'instant encore en Belgique, merci de bien vouloir prononcez "neuf cent septante quatre" !

Ça commence par une odeur un peu acide qui me rappelle d'office la Booy'Ale, une couleur d'un ambré très profond, proche d'un parfait couché de soleil, et d'une limpidité absolument transparente. La mousse très épaisse met beaucoup de temps à s'abaisser, tant mieux, car ne dit on pas que plus on attend, meilleur c'est ?

Jeu de lumière monacal

En bouche, la fraicheur très agréable prend le dessus avant de laisser place aux arômes. De la noisette et autres fruits à coque, une amertume légère, une bière très ronde avec une belle présence mais qui n'en fait pas trop. C'est vraiment bon, on ressent l'épaisseur de sa mousse se faufiler tant bien que mal dans la gorge mais sans que les bulles ne soient agressives. Un coté sucré très subtile, une douceur totalement maitrisée, un caractère discrètement contrôlé, ce produit est de grande qualité. Les saveurs explosent calmement dans la bouche afin qu'on en ressente toute la puissance et la profondeur, mais sans ne jamais brusquer les papilles.

L'ajout du dépôt de levure décuple autant l'acidité qu'il n'élimine la transparence. La bière semble se réveiller. Elle gagne en punch, en tonus, elle se révèle sous un autre jour bien plus percutant. Je conseille vivement de conserver un fond dans la bouteille et de le verser lorsque le verre est presque terminé, la différence de goût qui en résulte est saisissante.

Ename cuvée 974

Ma notre : 8,5/10

Une bière remarquable, décrite par son brasseur comme "ambre rouge, excellente pour la fin de l'année". Et c'est vrai qu'on est proche des annuelles bières de noël, mais il n'empêche que ce breuvage, semblant être une cuvée spéciale, est des plus réussi.
Cette dégustation me donne vraiment envie d'aller boire des ENAME pressions à la porte d'Ere !
C'est quand vous voulez.

Booyah   🍺    05/07/2013

Diantre, après toutes ces reviews de bière importées illégalement à travers le blocus activement mené sur la perfide albion, voici enfin un produit bien de chez nous dont le dégout de son nom n'a d'égal que l'odeur majestueuse qu'il dégage, loin de toute fétidité, c'est un véritable bouquet qui embaume mon humble demeure à l'ouverture de cette Waterloo Triple.

Waterloo triple

Cela commence par une mousse aussi blanche et compacte que les vapeurs crachées par mes canons sur la pauvre Austerlitz acculée. Une épaisseur blanchâtre qu'un coup de vent ne suffira point à balayer. Et cette odeur si surprenante qu'en fermant les yeux on croirait sentir la poudre, la sueur des chevaux, la baïonnette du grognard fraichement extirpée de l'abdomen d'un autrichien. C'est un mélange sans équivalent laissant imaginer l'ampleur du champ de bataille qui se déroule sous cette mousse refusant l'éclatement tout comme les restes de ma grande armée continuèrent de lutter même jusqu'à Montereau-Fault-Yonne dans le seul but héroïque de ne pas laisser tomber Fontainebleau aux mains encrassées de l'ennemie monarchique coalisé. Mais ma soif grandie sans nul autre pareil alors que je me fond dans les plus belles anecdotes de ma vie. Il me tarde de déguster ce flacon que la nature, dans sa grande générosité, a remplie de bonheur et de ... bière.

Mais oulala ! Du jambon fumé ! Je bois le jambon fumé de notre tant aimé pays basque mélangé au saucisson de cochons sauvages provenant de ma Corse natale, c'est un régal de douce brutalité. Je m'extasie que notre département de la Dyle, un des 130, avec Bruxelles pour préfecture, pourtant situé tant au nord de mon empire, ait su retranscrire de si bonnes spécialités originaires de sa partie la plus septentrionale. L’amertume est d'une rare perfection, elle ne charge pas la bouche comme ma cavalerie à Eylau, non, elle sait apparaitre discrètement et monter lentement tout comme je l'ai fit pour introduire les cent jours.

L'alcool que l'on ressent quelque peu me rappel subtilement les meilleurs Courvoisiers que j'ai apporter avec moi sur Saint-Hélène. L'assemblage et l'élaboration me semble maitrisé de la même façon que j'ai mené ma victorieuse campagne sur l'Italie alors que je n'était même pas encore consul. Car cette bière est digne de mes conquêtes, méthodique, intelligente, pleine d'honneur, de contrôle et de finesse.

Et je ressens profondément les saveurs herbacées s'évadant de la rocailleuse garrigue de mon enfance comme je le fit moi même de l'île d'Elbe, soutenu par tout mon peuple, oui, je sens cette ferveur mêlée au goût de la myrte, forte abondante dans les desserts que ma mère cuisinait. C'est certain, cette bière est fermentée avec du sucre de betterave que j'ai fait découvrir et répandre dans nombre de champs. La fierté monte en moi au fur et à mesure que le niveau baisse, je me souviens particulièrement de ce banquet grandiose le jour de mon auto-couronnement, cette bière y aurait eu toute sa place !

Ma note : 9/10

Mais pourquoi avoir nommer cette bière Waterloo ???
C'est un grand succès comme moi seul sait les mener, elle a l'exotisme de ma campagne d’Égypte, elle sait être dure tel le rigoureux hiver Russe, sur la défensive pareillement à la Bérézina, mais pourtant très simple à la manière de ma chevauchée à travers Prusse et Germanie faisant chuter le déjà millénaire saint empire et aussi douce que ma tant déplorée Joséphine. Du fruit, de l'amertume, de la force, la recette ici présente est savante. J'exige qu'on emplisse ma cave à Saint-Hélène d'incalculables bouteilles de ce nostalgique breuvage !

Booyah   🍺    01/07/2013

This is the end, my only friend, the end !
Oui, je parle à ma bière, c'est la dernière de la "british series", et tant pis si les Doors étaient américains, parce qu'aujourd'hui, pour le début de "l'été", voici venue l'heure de la Summer Lightning.

Summer Lightning

Il s'agit d'une golden ale, comprenez une bière spéciale à la couleur dorée, et c'est vrai que sa clarté et sa parfaite limpidité sont des atouts de charmes non négligeables. La mousse est épaisse, elle semble onctueuse telle une crème fouettée du plus belle effet. Elle parait molle tout en gardant sa consistance compacte à la manière des fameux gelly originaires du même pays. J'espère juste que le gluant ne sera point !

L'odeur est très classique mais de bonne augure quant à la suite de la dégustation car j'aimerai vraiment finir sur une note positive. Et après avoir plongé ma bouche dans cette sacré mousse au touché soyeux et au confort remarquable, c'est une fraicheur totale qui m’envahit en délivrant une petite pointe d'amertume tout à fait agréable. Une bière très équilibrée, un véritable plaisir d'été grâce à sa légèreté exceptionnelle, son valeureux caractère et son goût présent, très commun mais sans fioritures. C'est une vraie bière comme on en redemanderait lorsque la température extérieure dépasse les 25°. On sent la nature, un soupçon de végétalité maitrisé, un peu d'aubergine à la sauce ratatouille, cela me semble plus légumé que fruité comme ça l'est habituellement. Bref, malgré ses airs tout à fait classique, cette Summer Lightning réserve quelques surprises, elle cache une espièglerie semblable à l'expression de son logo représentant la tête de Dyonisos, dieux du vin et de la bière.

Ma note : 7/10

C'est une bonne bière, qui réserve quelques originalités même si cela reste fort basique, bonne mais sans dégager quoi que ce soit d'extraordinaire. Elle mérite une note élevée en restant toutefois raisonnable.

Booyah   🍺    07/06/2013

Une dernière St Peter's comme ultime intermède de cette longue série de britanic beers, la Old Style Porter. Pour info, la porter est un type de bière brune anglaise, ancêtre de la stout.

Old Style Porter

Toujours avec sa bouteille d'old timer, ça fait quand même un peu bobo de boire une St Peter's, c'est pourquoi je vais adopter leur langage tellement branché, vraiment pluged tu vois. Et donc comme n'importe quelle porter qui se respecte, cette bière est très dark, on voit complètement nothing au travers voyez, le genre de bière qui parait strong mais qu'il est écrit qu'elle n'est qu'à 5,1 % d'alcool et que donc ça reste smart.
Il n'y a pas vraiment de bon smelling qui se dégage, ça parait un peu flat comme odeur, mais dés qu'on goutte on sent bien le powerfull de la bière, bien amère, bien présente, avec un arrière goût burned mais pas too much, une bière de caractère qui reste light quand même, et ça vu la chaleur qu'il fait outside, c'est plutôt une bonne chose.
Bon après je trouve qu'il y a quand même une saveur un peu étrange au begining, un goût un peu métallique et café en même time.

Bref, je ne suis pas super aware de cette bière, j'ai du mal à cerner son goût, elle me heurte le palais et me pique la langue, je suis écœuré dés la moitier du verre, c'est un peu shocking mais je ne like pas trop. Cette porter ne dégage rien de bien inspirant, c'est bof bof, un peu décevant de la part de nos voisins d'outre manche qui savent pourtant faire mieux que ça.

Ma note : 3/10

No no no, not good ! En fait on dirait une Guinness complètement fail, ça tord la gorge d'infectitude, ça se dégrade terriblement en se réchauffant, ça powned le bide en descendant, c'est vraiment rubish ! Sorry bro but this fuuu beer is epic tapage de bad !!!

Booyah   🍺    31/05/2013

Finissons en avec la brasserie Brewdog par celle qui n'est pourtant pas la plus trash, mais qui en à quand même le nom : la Trashy Blonde.

Bien sur, il faut la déguster dans des conditions trash si on veut pouvoir profiter pleinement de ce trashage qui nous est promis. Alors voilà, on se met torse nu sous la pluie, on se roule dans la boue en souvenir de Dour, vous faites ce que vous voulez mais moi je la bois en me ligotant avec des câbles d'alim !!!

Trashy bordel

Premièrement, c'est encore une fois une trash odeur qui se dégage à l'ouverture, mais un truc encore plus trash que d'habitude, une odeur de fruité trashement intense qui te fait penser directement que ça va encore être une bière super bonne à tel point que t'en a rien a foutre que sa couleur soit d'un superbe orange troublé car ta soif est tellement trash et tes papilles tellement excitées par cette odeur que tu bois d'office une grosse gorgée bien fraiche.

Et là mais en fait c'est trash, c'est bien amer, ça pétille comme il faut, c'est léger, et en fait après t'a un arrière goût trop trash que c'est pas très bon alors tu bois de nouveau pour que ça redevienne cool. Et du coup après, le trash arrière goût dégueu revient, du coup t'es zaraf, tu te dis "merde, c'est trop trash" alors tu rebois, et là en fait, c'est encore pire parce que le goût pas bon il te lache plus, tu as même l'impression qu'il est de plus en plus trash à chaque gorgée et qu'il remonte de plus en plus rapidement, alors du coup tu veux feinter, et la quatrième gorgée, tu décides de la garder en bouche assez longtemps pour profiter des trash arômes, mais bon, tu l'avales par erreur, du coup tu reprends un cinquième gorgée tellement c'est trash et là tu te concentres comme un ouf pour garder la bière sans l'avaler mais du coup ça fait monter une mousse trop trash dans ta gorge que tu sens que tu vas étouffer, alors tu avales et c'est encore raté, donc la seule solution serait de prendre une méga double gorgée tellement trash que si tu avales une fois il en restera encore suffisamment dans ta bouche pour pouvoir espérer sentir un peu ses arômes, mais alors là en fait tu arrêtes tes conneries, tu te dis que BOOYAH, que tu vas déguster cette Trashy blonde comme toutes les bières parce que ya pas de raison de se laisser impressionner par son nom à deux balles et que toi, maître bière, tu vas garder ce trashage en bouche bordel !

Et alors là tu transpires comme jamais, t'es écœuré, t'as envie de manger des pissenlits pour te passer le goût, tu supplies qu'on te donne moins d'amertume et tu chiales parce qu'une bière un peu trash t'as retourné ta langue de pseudo-picoleux, tu voudrais te cacher et retomber dans la facilité d'une Jupiler pression mais non. NON. Cette bière là mon vieux, elle est trash pour de vrai, et toi tu vas arrêter d'nous faire rigoler. Allez, on y r'tourne, huit ou neuvième gorgée, tu regrettes déjà alors que le verre n'est même pas encore reposé sur la table, tu grimaces comme un gosse, putain, mais pourquoi ils ont fait ça les mecs, franchement, ça sert à quoi de faire çaaa les meeeeeecs. Et là tu te tords parce que ça commence à atteindre ton estomac. Tu transpires. T'ouvres grand les yeux en te disant "merde, et si on m'avait empoisonné... Tu regardes la capsule pour voir s'il n'y a pas un trou dedans, tu tournes la bouteille pour voir la date ... 2013. Non, tout est normal, allez, du courage, encore une gorgée.

Un haut le cœur plus tard, tu sens le bout du tunnel se rapprocher, ta vue se trouble et la moindre lumière devient agressive. Tu frissonnes. Ça y est, tu te sens partir...

Et meeeeeeeeeeeeeeeerde ! C'est pas une p'tite bière un temps soit peu trashy qui va m'faire la peau. J'te la descend moi ça va pas trainer, en plus c'est la honte, elle fait que 4,1° tu vas pas m'faire croire à moi que c'est trash ça hein ??? Une gorgée, et plus vite que ça. Tu les sens les houblons hein ? Tu les sens ??? Y'en a combien ? Des millions... Ils en ont mis trop, c'est insupportable, des millions j'vous jure, de quoi pourrir un rouleau entier de papier PH ! J'espère que l'overdose de houblon fou pas la chiasse parce que là je vais y passer les gars. J'ai adoré faire des reviews avec vous. Je me souviens de tous ces bons moments passé à boire des bières en les commentant, de cette Weed infecte bue à Ere entre Chacals, des ces WestVleteren sur le seuil de l'abbaye, de ces bières ramenées de Suède pour le meilleur comme pour le pire, de cette Queue de charrue blonde dont j'ai pu apprécier le tout premier brassin grâce au hasard lors d'un pèlerinage à Vanuxeem, de cette chose bretonne bue avec Pornshop à Vincennes, de la Notre dame de la Tombe bue solennellement avec Petzi que c'est sa seule review et qu'on m'a volé mon appareil photo avec la version en HD dessus, et des Koenigsbier en veux tu en voilà, et de cette Pink Flamingo que Pornshop n'a jamais mis en ligne tant il craint, et de la Ginette que je devais boire avec Bolo, un jour, et de tous ces beaux verres à bière brisés à Orchies dans un seul élan, et ces Orvals qu'on ne sait plus acheter nul part, et de cette Quintine bio qui moussait à n'en plus finir, et de ces moult Suntory engloutis sur le sol japonais, et de la Rebelle, bière picarde enfin reviewtée avec Sadick, et de Pépito osant nonchalamment la review en une ligne puis accordant un 10/10 sans même remplir de rapport, et de la nouvelle génération de revieweurs incarnée par Paul qui sera sans aucun doute à la hauteur des ambitions que je place en lui, et à toutes ces bières plus ou moins bonnes que j'ai bues, parfois en les négligeant, parfois en les vomissant, à tout cela, je dit adieux, car la Trashy blonde a eu raison de moi. Oui, c'en est fini, mes papilles sont détruites, cette bière est un sabotage qui vous anéanti à tout jamais vous passant l'envie malsaine de recommencer à boire ne serais-ce qu'une goutte de ce que jadis je nommais religieusement LA BIÈRE.

Putain mais ça pu le haribo dans cette bouteille à moitié vide !!!

Ah, voilà qui me sort de ma torpeur, une bière qui sent le bonbec, quel scandale, ça ne se passera pas comme ça, j'irais la trainer au devant des juges afin que l'éternel prenne conscience du mal que la Trashy blonde essaye de semer autour d'elle. Buvez la cul-sec, qu'elle en soit punie ! Et c'est ce que je fit d'un levé de coude assuré, marquant ma déglutition d'un bruit grinçant, et posant énergiquement le verre d'un geste oppressant.

Merde, j'ai postillonné sur ma barre d'espace tellement le trash qui somnole en moi est en train de se réveiller tel un zombie clodo sorti tout droit du flim Street Trash. Je ne contrôle plus mes mouvements de bouche tandis que les nombreux rictus nerveux m'empêchent de tenir mon verre sans risquer le débordement de ce liquide bièreux qui détruirait agressivement n'importe quelle matière entrant à son contact. Le danger me guette, je me lève titubant d'un geste mal assuré, je tente des pas en avant sans succès, la paralysie est en train de montée depuis mes pieds, je regrette tous ces alcools frelaté consommés avec excès alors que je me débat comme un beau diable afin de retrouver mon autonomie de mouvement. J'explose d'un coup et tout en sautant le plus loin possible je hurle autant que mon abdomen le permet et pourtant rien ne sort d'autre que des morceaux de vomi camembereux à la fermentation avancée. Je me zombifi, c'est horrible, je me sens muter maintenant que mon esprit s'éloigne. Que faire, j'ai bu la bière de trop, j'ai cru pouvoir résister au trashage sans me douter que c'est lui qui m'emporterait vers les fins fonds du néant qui m'attirent inlassablement malgré l’énergie que je développe pour me libérer. J'arrive enfin, en me trainant essoufflé, jusqu'à mon but, la seule chose qui pouvait me sauver, cette chose en laquelle je donne une confiance aveugle, cette chose qui ne m'a jamais trahis, que dis-je cette chose, c'est une âme fidèle, pleine de grâce et d'équilibre qui me sauvera une fois de plus des méfaits que le cruel destin m'impose. Ça y est, j'ouvre la portière, je me hisse lamentablement sur le siège en m’agrippant au volant. Le silence succède au bruit sourd de la porte qui se claque. Je suis vivant. J'ai gagné. Je suis dans la Trash Saxo.

Trashy trash

Ma note : 5/10

Bon hé bien le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils ont eu la main lourde sur la fleur de houblon. Je le répète une nouvelle fois, à quoi ça sert de faire ça les mecs !!! Alors oui ok, c'est expérimentale, c'est innovant, c'est "disagne", je n'veut pas l'savoir, c'est TROP. Dommage. Mais par contre, qu'est ce que c'est TRASH !!!

Booyah   🍺    22/05/2013

Plus smooth que la Punk IPA mais toujours aussi Brewdog, voici la 77 lager.

Brewdog 77 lager

Oui, 77, quelle belle année, le rock progressif était à son apogée, rien ne pouvait contester sa suprématie sur la planète musique alors que sortait la douce claque "Animals" de Pink Floyd. Douce vous avez dit ? Et pourtant cette lager, ou septante-sept-pils si vous préférez, dégager une ample odeur de houblon dés son ouverture. Mais il s'agit de doux blonds houblons avec un goût bon, une senteur très végétale qui n'est pas sans nous rappeler les immenses prairie d’Écosse où rien ne pousse si ce n'est l'herbe battue par les vents incessants venus du grand nord qui abattent leur froid intense le long des belles collines qui peuplent les Highlands.

Mais assez parler de la pluie et du bottes en caoutchouc, voilà que j'm'égare, non vraiment, avec sa couleur pâle légèrement troublée, cette bière semble renfermer un caractère qui prendra le temps de monter progressivement à la façon d'un "Dogs" de 17 minutes, et je dirais même d'un Brewdog que l'on sait amer à souhait avant même d'y avoir goutté !

Et voilà que Classic 21 me passe à présent un live ultime de ce mythique groupe qui écrasa l'année 77 de son talent unique à nul autre pareil !

Classic 21

Mais je m’égare à nouveau...

Et pourtant dés le début c'est une sensation piquante qui gagne la bouche, tout en dégageant un mouvement digne d'une véritable caresse le long de la parois interne des joues comparable aux effets de certains grands vins d'Alsace que l'on prends plaisir à garder en bouche tant les saveurs dégagées semblent évoluer indéfiniment en l'espace d'une vingtaine de secondes au simple contact de nos bactéries buccales, tantôt explosant de fruité, tantôt devenant pétrolées, puis laissant l'alcool prendre le dessus avant de délivrer une profonde amertume nous ramenant violemment à l'incroyable vérité : nous ne buvons qu'une simple bière !

Et alors que le solo de "Comfortably Numb" m'emporte inlassablement vers la stratosphère du bien être total jusqu'à ne plus sentir la pesanteur que la terre me force de subir, je reprend une longue gorgée de cette 77, une lager pas comme les autres, et replonge au fin fond des abimes vers lesquelles la fraicheur marine ne cesse de m'entrainer afin de m'immerger dans cette bière à la douce pétillance se confondant en amertume au fil de sa déglutition, je force mon nez à inhaler ces multiples saveurs qui sont autant d'inspirations vouées à embaumer l'esprit pour un moment aussi intense et long que la progression de cette bière durera.

Car vous penser cela fini, nous avons fait le tour de la 77, il est temps de conclure car toutes les bonnes choses ont une fin. Oui mais c'est alors qu'à défaut d'happy end, c'est tout le liquide qui se trouble et s’assombrit au versement du fond de la bouteille. Les bulles ne pétillent plus, elles grondent, la belle mousse blanche laisse place à d'énormes bulles menaçantes, et l'odeur si douce se transforme, elle aussi, en une étouffante émanation gazeuse. Le rythme cardiaque s'accélère, les papilles se resserrent. Le breuvage porté en bouche révèle une bière nouvelle dont l'antique douceur s'est transformée en soie et dont le subtil houblon à gagné en caractère ce qu'il a perdu en attractivité. Comment donc, il s'est passé l'exact inverse de ce que nous pensions, l'aspect ne fait pas le goût au même titre que l'habit du moine trappiste ne prouve pas qu'il est brasseur. Oui, même la quantité de levure tapissant le fond de la bouteille est dosé avec une étonnante perfection. Cette 77 lager est au même titre que la musique produite cette année là : de grande qualité.

Ma note : 9/10

Bon, très sincèrement, j'ignore pourquoi cette bière se nomme ainsi, mais ce nombre ne m'inspire que du bien. Gouttez donc pour voir. Cette 77 lager respecte bien son esprit de "juxtaposition pilser", beaucoup de choses s'y additionnent, et à la fin, c'est bon. Et moi, c'est tout ce que je lui demande !

77 Lager - zoom

Booyah   🍺    11/05/2013

Aujourd'hui bande de suceuses, on va boire une putain de bière de ta mère, une bière de skinhead déconseillée aux pédé, un truc qui va vous foutre des coups de boule dans vos races et que c'est bien fait pour vous parce que les nazes dans vot' genre ça me trou le cul, vous me faites gerber et j'ai envie de prendre vos couilles, de tirer dessus, de les faire passer à travers votre piercing de langue et de tout lâcher pour que ça pisse le sang. Aujourd'hui, c'est la mother fucking heure de la BrewDog Punk IPA !!!

Punk IPA

Ça commence par une mousse d'enculé, un truc aussi épais que les cuisses de shwarzy époque terminator, et si dur que tu te demandes si ta bouche de tapette va réussir à transpercer tout ça. T'as une grosse pulsion qui te dit d'enfoncer ton doigt la dedans mais comme tu trouves ça gay tu l'fait pas. Une bonne mousse que s'il y avait des soirées comme ça ce serait un carnage, avec des bulles super fines que tu les vois presque pas, et une couleur bien blanche que c'est pas d'la mousse de nigga tu vois !

Et puis après tu sens que ça pique, le machin ça t'arrache tellement le nez que tu t'demandes comment c'est possible de foutre ça dans sa bouche, sérieux c'est tellement poivré que même un bâtard de latinos il pourrait pas boire ça, j't'assure, c'est ouf, même un indien il aurait p'tet bien du mal alors qu'en fait IPA ça veut dire India Pale Ale, truc de fou mec !

Et puis cette mousse de pute elle retombe pas, alors du coup tu tentes de boire quand même et que du coup la bière elle coule par dessous la mousse jusqu'à ta bouche et que tu te dit que c'est trop ouf, et que en fait tu t'es planté, c'est super doux malgré une amertume bien salope qui essaye de te baiser la gueule mais que toi tu veux pas et tu luttes en te disant qu'une autre gorgé ça va atténuer et que pas du tout et que bordel en fait c'est fort dans ta race mais que t'es un punk et que ton squad il veut que tu boives cette bière pour t'accepter parce que sinon t'es trop une lopette et qu'on va te défoncer ta face de tarlooze !

Bordel j'ai oublié de parler de la couleur, un truc de ouf malade, sérieux t'as jamais vu ça, c'est abusé comment elle est translucide sérieux, la bière c'est trop ouf, et un de ces orange que même ta mère elle l'a pas dans sa collec de vernis à ongle, et que même si elle met du rouge à lèvre avec du jaune à lèvre et ba c'est même pas aussi beau parce qu'en plus ta mère elle est moins bonne que cette bière vieille baltringue va !

Putain moi quand j'vois ses petites bullettes de biatche avec sa couleur de pétasse comme ça, et puis que quand j'la goutte elle me chauffe et que j'deviens comme un dingue, j'me dit qu'elle porte bien son putain de nom punky d'bordel de merde !

Ma note : 8,5/10

Alors ok, on savait que les écossais c'était pas des trous de cul, qu'ils aimaient bien jouer à se balancer des troncs d'arbre à la gueule, mais là franchement les mecs c'est du respect qu'ils méritent, parce que même si la bière elle t'en fou plein ta tronche ça reste hyper cool à tizer et même que c'est pas écœurant du tout parce qu'elle reste légère avec un petit fuité qui se planque comme un rapace pour apparaitre dans le fond de ta gorge assoiffée d'alcool alors qu'on le sens même pas trop tellement c'est bien dosé par les brasseurs de ouf. Une excellente IPA à boire en compagnie d'un chat noir !

Un punk à chat

Booyah   🍺    06/05/2013

Et c'est de nouveau une bière de la brasserie St Peter qui nous vaut l'honneur de cette review : la St Peter's Best bitter

St Peter's Best Bitter

C'est une jolie robe orangée subtilement trouble que renferme cette bouteille à section ovale, dégageant un doux fumé de petits houblons délicatement caramélisés, avec une mousse sporadique s'estompant poliment juste avant la dégustation afin de laisser place libre à notre bouche. Les choses semble fort bien engagées.
Cette Best bitter est toute en finesse, une amertume qui pourrait paraitre agressive mais qui se révèle soyeuse, des bulles d'une telle gentillesse qu'elle nous caressent la gorge, une fraicheur maitrisée qui désaltère sans faire frissonner, un goût de nature sauvage dont le nectar semble avoir été concentré dans ce limpide liquide aux couleurs crépusculaires.
Les bières ambrés ne sont pas si courantes, et présentent souvent un goût un peu trop sucré, mais celle ci est parfaitement équilibrée, sans excès dans ses prétentions, remplissant exactement sa mission de bière amère, rafraichissante et qualitative.
Peut être que son très faible taux d'alcool de 3,7 % est une raison de son agréable douceur frôlant la perfection en son genre, il est vrai qu'on ne sent absolument aucune sensation alcoolique, ni en bouche, ni à la déglutition. Le goût de cette bière est donc entièrement due à l'amertume du houblon et au caramélisme de ses malts qu'on a toutefois bien du mal à déceler.

Ma note : 8/10

C'est une bonne surprise. Outre l'esthétique originale de la bouteille et la beauté de la bière, la qualité générale du breuvage n'a pas été négligé. C'est un vrai plaisir de consommer cette boisson légère au goût si puissant venant de ce côté ci de la manche. Faut il vraiment les laisser quitter l'Europe ?

Booyah   🍺    02/05/2013

Après 6 mois de coupure en raison d'un problème social concernant mon appareil photo, je reprends ma série des reviews de bières anglaises ... dont la date est forcement maintenant passée depuis 6 mois ! Aujourd'hui, la Old Tom.

Les bouteilles de Old Tom sont plutôt sympas avec leur forme classique mais efficace, leur gravure omniprésentes légèrement kitch et cette petite étiquette ronde avec le logo lolcat de la brasserie, très sobre, c'est du bon vintage, ça me plait. Bien sur les infos sont sont affichées sur une autre étiquette à l'arrière de la bouteille.

FIRST : Original

Old Tom - Original

C'est une bière très brune, pratiquement sans transparence, dégageant une forte odeur de caramel et dotée d'un taux d'alcool très Belge de 8,5%. On s’attend à quelque chose de lourd mais c'est finalement un goût vraiment envahissant qui surprend au premier abord. Toute la bouche est prise d’assaut tel une charge de toute la royal navy sur le Bismarck esseulé. Cependant, comme cette Old Tom est peu pétillante, c'est sans réelle agressivité qu'elle passe son chemin à travers la bouche puis la gorge. Il s'agit donc d'un contraste étonnant entre légèreté de corps et omniprésence savoureuse tandis que son odeur trompeuse semblait indiquer le contraire. On notera tout de même qu'un écœurement monte légèrement au fil de la dégustation, c'est une bière à boire en prenant son temps. La laisser se réchauffer quelques instant permet en effet de s'imaginer goutter une toute autre bière où l'amertume retrouve la place principale.

Malgré tout, son caramélisme excessivement sucrisant la rend difficile à terminer, c'est certes une bière de dégustation mais à petite dose seulement, son intérêt reste un peu trop éphémère !

Ma note : 6.5/10

J'aime au début, j'aime moins à la fin, le fait est que cette bière m'a rapidement lassé et ne pouvait donc délibérément mériter une note supérieure. Mais je reste optimiste quand à la deuxième Old Tom que je compte gouter sans tarder.

SECOND : Ginger

Old Tom - Ginger

Si on traduit ginger par gingembre, on est en droit de s'attendre au pire, surtout avec leur goût à l'anglaise pour ce genre de chose. Et si l'odeur que cette bière dégage questionne grandement, elle n'est pas pour me rassurer. D'autant que cette odeur très particulière se compose d'épices, de fleur, d'herbes en tout genres. La bière est très sombre, il faut vraiment la placer devant un spot pour déceler une jolie transparence rougeâtre qui reste tout de même bien opaque.

La première gorgée coule de façon très douce, une sensation de crème fouetté, très agréable, mais qui vire d'un seul coup en un piquant relativement agressif. Puis en s'éloignant dans la gorge, le piquant se fait encore plus violent comme si on avait gobé un grain de poivre, avant d'enfin s'étouffer, se transformant en une zone de fraicheur que l'on sent descendre le long de l’œsophage jusqu'à l'estomac. Très étrange.

Les gorgés suivantes voient ce processus s’atténuer quelque peu car notre esprit est désormais prévenu, la surprise vient donc d'un bouquet floral étonnant qui se développe à son tour lorsqu'on avale la Ginger Tom, précédé en bouche d'un goût mélangeant légèrement café, herbes aromatiques, acidité, et toujours ce piquant qui brule la gorge à la manière d'une goutte de tabasco avalée tout rond.

Après quelques minutes sans boire, c'est une halène fraiche et mentholée qui se diffuse depuis le fond de la gorge, et qui n'est pas sans m’écœurer quelque peu. Pour autant, la recette fonctionne plutôt bien.

Ma note : 8/10

Il s'agit d'une bière relevée qui saura combler les amateurs de plats épicés, d'harissa, de sauce samouraï et autre Ras-el-hanout, ce qui n'est pas forcement mon cas, mais cependant son originalité et sa rondeur me comblent et me laissent prendre quelques largeur quant à ma notation afin de couronner sa qualité générale.

Booyah et PrnShp   🍺    03/04/2013

Il faudra prendre de la Troubadour pour quand on verra trouble à Dour ...

BON, après ce calembour désastreux, voici la review faite il y a une dizaine de jours chez notre russe préféré : La Brewdog Tokyo (bière à 18,2%)

Max H : Elle est épaisse.
Porn : Oh putain, elle fait que monter.
Ju : Ah ouai tu sens que ya du corp, c'est quoi ça ?
Porn : C'est des Irlandais.
Booyah : Écossais !
Porn : Oui un truc hard core quoi.
Booyah : Elle est absolument opaque, un nez incroyablement présent, un goût trop alcoolisé, une sorte de chose 18 fois trop forte.
Ma note : 6/10
Le plaisir est gaché car la violence n'est pas de mise pour déguster une bière rare comme cette Tokyo.
Max K : Ouai c'est bien ça, on dirait un coca bien pâteux.
Booyah : C'est du porto pétillant en fait !

Putain de hipster

Booyah, Pepito et Sadick   🍺    24/01/2013

Je tien à préciser que cette review a été faite en 2 fois, car stupidement, nous avions oublié de mettre une note la première fois !

Episode 1 :

Booyah : Review de groupe aujourd'hui, la nouvelle Diekirch Réserve venue tout droit d'une récente escale au Luxembourg.
Pépito : Ho nan, pas de review, fuuu !
Sadick : Han mais elle pue cette bière !
Booyah : Oui, et c'est très sec, très amer et ça dure en bouche, je sais, vous n'allez pas aimer...
Pépito : Elle sent la pâté pour chat en fait.
Sadick : Non, les croquettes à Carlos, le chien de Lloyd, celles en forme d'os.
Pépito : Ouiiiii
Sadick : En plus j'en ai déjà ... Hum bon.
Booyah : Quoi ???
Pépito : Pardon ???
Sadick : Ouai ba j'étais bourré, c'était pour épater sa sœur, et après j'ai dormi avec une teille de vodka, tous le monde s'est marré le lendemain.
Booyah : Trololol
Pépito : XD PTDR
Sadick : Et aussi le lendemain avec Wesley on a tizé du rosé au p'tit dej.
Pépito : Putain Nancy et ses soirées trop trash !
Booyah : Nancy c'est une daronne, mais pas une MILF !
Sadick : Ouai, pas comme la mère à Yodan !
S'en suis une discussion passionnante sur les MILF et sur la mère à Yodan.
Pépito : Bon on va les chercher ces frittes ???

Episode 2 :

Pépito : Trop tard, toujours pas de frittes BUUURRRPPPPP.
Booyah : Ce rot sera dans la review.
Pépito : Nous faisons cette review à la lueur de la bougie Westmalle.
Sadick : Et après moult bières chez Jacky.
Booyah : Revenons à nos moutons, chérieux, je parle de mouton blanc et doux comme la mousse de cette Diekirch.
Pépito : Je ressent encore plus la pâté de chat.
Sadick : Je pense qu'il y a des rats morts dedans, du coup quand on la boit on a des remords.
Booyah : ...
Pépito : Merde je suis tombé, c'est ma chaise qui s'est effondrée.
Booyah : Donc je note Pépito "merde je suis tombé de ma chaise car je suis effondré".
Pépito : Fuuu. J'aime cette bière.
Booyah : Qui pue !
Sadick (sur son téléphone) : Ah, le forum parle de choses.
Pépito (prend le téléphone) : Je répond à ta place que Paul est gay ^^
Booyah : Ok, je le note dans la review.
Pépito : Comment on appelle cette barre ?
Sadick : C'est ma bite !
Booyah : Celle qu'on claque à fond de balle ?
S'en suit une longue discussion sur Kim Dot Com qui est Allemand, sur Bolo et son mariage en cox, sur son enterrement qui a des errements ...
Booyah : Bref, cette bière épique pue et pique !
Pépito : Ma note, 5/10.
Booyah : Elle est moins bonne que l'autre fois.
Pépito : Justement je la trouve meilleure.
Booyah : Elle a du caractère.
Sadick : Je met 6/10 car c'est quand même pas une bière de merde, elle a du goût et de la personnalité.
Pépito : Ouai, le rat mort.
Sadick : Oui mais quand même.
Booyah : Vive le Luxembourg et son ultra-capitalisme et ses villes drôles comme Pétange !
Pépito : Je refuse de reparticiper à une review, c'est une vaste blague !
Sadick : Comme Paul !
Pépito : Juif !!!
Booyah : Magrébain moussant !
Sadick : Sale hadin !
Booyah : Pareil, je pense tout de même mettre une note de 6/10.
Pépito : Voilà pourquoi ces notes, il est bourré, elle vaut 4 !
Sadick : Oui, moi aussi je suis bourré, je baisse la note de 2 points
Booyah : Non mais le plus drôle, c'est quand même la photo de cette review ...
Sadick : Loooool
Pépito : Fuuuuuu

Regard d'amour

Booyah   🍺    11/11/2012

Continuons notre visite des bières anglaises en revenant chez St Peter pour boire la St Peter's Cream Stout.

St Peter's Cream Stout

Comme son nom l'indique, c'est une stout, donc inutile de chercher des nuances dans sa couleur ou une quelquonque transparence puisqu'il n'y en a pas. C'est noir, point barre.
Et ça m'arrange car voilà une étape de la review de passer alors que cette bière m’allèche tant qu'il me tarde déjà de la boire.
Bien sur, on ne manquera pas de comparer cette stout anglaise à son ennemie jurée, j'ai nommé Guinness, d'autant que le premier détail qui diffère, c'est la couleur de la mousse qui est ici très marron. Une mousse qui est belle et abondante au versage mais qui se tasse très vite pour disparaitre en l'espace d'une minute chrono. So strange !

En gouttant, on est séduit par cette entrée de bouche au fort goût de café sans que cela ne soit trop envahissant. Puis une agréable amertume se met à escalader le palais avant de bifurquer vers le fond de la gorge pour s'y installer jusqu'à la prochaine gorgée.
Il s'agit vraiment d'un breuvage très puissant dégageant des saveurs intenses de torréfaction. Mais pourtant la bouche se trouve rafraichie par la tonicité du liquide, je dois dire que je comprend assez mal pourquoi St Peter qualifie sa stout de crémeuse car je n'y vois absolument aucune onctuosité là dedans.

Ma note : 7/10

Bon effectivement, en se réchauffant cette "cream stout" s'adoucie un peu, le café devient chocolat mais l’amertume reste toujours aussi présente.
Il manque cependant une mousse crémeuse et une sensation veloutée quand on boit pour qu'elle puisse mériter ce qualificatif.
Qu'à cela ne tienne, c'est quand même une bière à fort caractère bien sympathique à boire.

Booyah et Petzi   🍺    02/10/2012

Un belge qui pèse dans le game

Booyah : Une bière rare, celle du Collège Notre Dame de la Tombe à Kain près de Tournai, la cuvée du 175e de l'association royale des anciens !
Petzi : Bon alors il faut une bonne review, nous sommes le premier octobre, ambiance automnesque, dans un endroit ma foi fort pittoresque.
Booyah : Je l'sais ça !
Petzi : Couleur claire, plutôt jaune que dorée, avec la lumière qui révèle une couleur plus super.
Booyah : Comme une couleur de bière à la lumière quoi !
Petzi : Fine mousse, pas une mousse vulgaire.
Booyah : Très amère.
Petzi : Amertume qui va direct à ta race, pas d'entourloupe si je puis m'exprimer ainsi.
Booyah : Mais je t'en pris.
Petzi : Un bon parfum aussi.
Booyah : Oui un vrai nez de qualité.
Petzi : Ça sent les céréales.
Booyah : Et l'artisanat.
Petzi : Elle n'est pas si forte avec ses 6% d'alcool.
Booyah : Un goût vraiment clair, bien présent.
Petzi : Hé mais on a oublié de parlé de la bouteille, bon alors physiquement elle est basique, issue du recyclage qui a déjà des milliers de remplissages, on sent que c'est une étiquette de petite production, pas de masse quoi.
Booyah : Quand même, c'est la brasserie de la Tournay.
Petzi : Ha je connais pas, c'est local quoi, avec un petit mongolien qui l'a collée à la main. Et c'est quoi ça le collège de la Tombe ?
Booyah : Ba dit moi, c'est toi qui est de Tournai hein !
Petzi : C'est les profs qui brassent ça en schmett pour eux. Ha mais je vois "à consommer avant fin août 2012" haha !
Booyah : Ha ouai, fuuu, bon ba c'était il y a qu'un mois quoi.
Petzi : Ça doit être une secte ce collège.
Booyah : Franchement, pas trop forte, parfaitement équilibrée.
Petzi : Oui c'est tout à fait ça, une bière nature sans ajout, sans merdouille dedans.
Booyah : Une bonne surprise mais rare à trouver en boutique.
Petzi : Rare mais pas incontournable non plus.
Booyah : Non mais elle est vraiment cool, sans tous les défauts des bières artisanales.
Petzi : Ouai c'est bien pour une bonne soirée d'été.
Booyah : Meilleur que la Tournay de base je trouve, rafraichissante oui.
Petzi : Je donne 9/10 mais sous influence car assoiffé. C'est vrai ça joue hein, il faut le dire, parce que je reviens du boulot, j'avais besoin d'une bière.
Booyah : Elle s’améliore même avec les minutes qui passent.
Petzi : Et avec les levures ça va aussi bien.
Booyah : Bon allez, 9/10 aussi, bien cool bière pleine de plaisir !

Booyah   🍺    14/09/2012

Bon, les reviews courtes sont faites pour être suivies par des reviews excessives. Bon courage et prenez votre temps !

"Oh dear, today je vay vous pwésentey le bièwe twès so british qui est the Fuller's 1845. A hundred jouwrs of maturation !"

Fuller's 1845

Oui, et veuillez excousey mon fwançay a bit mauvay mais je cwoi que vous savey ce que c'ey, oui, vous avey a star en Fwance qui est twès touchey paw l'accent de chèze nousse. Oui, it is le femme de Seuwge Gunsbouw qui est de localité d'england. Elle sent d'ailleuw aussi bon que le bièwe de ce review qui èste d'une twèsse beau wouge ey d'une limpidity pawfaite comme le douceuw de le pow de Jane Birkin, c'est une compawatif twès exciting ! Sans oubliey que le mousse est twès compact and fewme like ze sex appeal de miss Jane. C'est un bièwe so distinguish je think.

Et lowsque je goutte avec mèsse lèvwesse je twouve que le cawactèwe èste aussi comme celui de Jane, so vayolante et twèstrong as ley bièweze de gawde from France and also Belgium. It's a kind of le bièweze que vous factorez suw le continent' with many many alcohol inside comme ce bièwe qui èsste at 6,3 % maisse que nousse le sente pas twow coze so good bwassage from inside London. Of course le perfecshion de ce bièwe c'èsste thanks to le hundred jouwrs of matuwation as well, et on sente toute le potentchiol de ce bwassery de excellent' quality. I mean, je voudway bien gootey d'autwesse bièweze de ce factory, carw emplousse, le bouteille èsste trèsse beulle n'est il pas ?

By the way, vousse qui aymayze lésse beules histoiwez, you have to know aussi que ce name 1845 is because ce bièwe fute bwassey le first time en 1995 for the 150 ans of Fuller, Smith & Turner. But the many gold médailleze win depuis ce so famous birthday convincu le bwasseur de pouwsuivwe le producshion de ce successfull bièwe.

My note : 7/10

ANYWAY, je twouve excellent' suwpwize ce bièwe. On sente a little bit too much le alcool peutêtwe maisse en fayt ça va bien quande même. Lesse fameukxsse houblonsse de angleterre sont une peu pwésente dansse le goûtte maisse le dosage èsste aïdiol. En fayt, ce bièwe èsste aussi strong aussi que de liwe ce review débile ètte moqueuse de notwr bwitanique accent' que il vous fay so wiwe vousse lesse fwançaysse but it is le pweuve que nousse aussi savonz how to make fucking good beers !!!

Booyah   🍺    14/09/2012

A l'instar de Porn et Max et parce que j'ai perdu toute inspiration à la regarder pendant des mois dans mon frigo sans oser la boire, voici une review succincte de la Saint Peter's Ruby Red Ale :

St Peters Ruby Red Ale

Très opaque, tirant vers le marron foncé, elle dégage une odeur de houblon assez forte et ne se voit surmonter d'aucune mousse. Voilà une description simple et très représentative qui me passe l'envie d'en dire plus.

Le goût est très amer tout au long de l'avalement, on pense d’abord à une blonde en entrée de bouche, puis à une stout quand on l'avale, puis à un bâton de réglisse quand elle disparait dans l'estomac. Du caractère, de l'agressivité, une fine pétillance, peu d'alcool (4,3%) et surtout une belle bouteille à section ovale de fort belle facture que d'ailleurs mon achat en ligne ne m'avait pas laissé présager.

Ma note : 5,5/10

Voilà, plus on la boit et plus la gorge se dessèche sous l'effet du houblon quand même trop présent et toujours très britannique, un goût finalement commun à une grande partie de leur bière.
Je sens que plus elle va se réchauffer et plus elle va être difficile à ingurgiter, mais bon, c'est comme ça, on peut pas non plus savoir bien faire le whisky ET la bière en britany quoi, ce n'serait pas juste !

Booyah   🍺    23/08/2012

Bon pour répondre à Max et Porn, et surtout pour surfer sur la vague des jeux olympiques de Londres, je lance une petite cession de bières anglaises. Mais attention, pas Écossaises, pas Galloises, et surtout pas Irlandaises, non non, de l'anglish pur et fier de sa reine et de son jubilé. Et si possible aussi, fier de leur d'humour typiquement bien de chez eux avec cette Monty Python's Holy Grail !

Holy Grail

Oui, une fois de plus, ça devient une habitude en ce moment, je bois des bières qui n'inspirent pas confiance du tout. Mais bon, c'est comme ça, parfois il ne faut pas trop réfléchir quand on remplit sa brouette de bière. Alors voilà, une fois n'est pas coutume, on se rassure comme on peut avec la jolie couleur qui glisse le long du verre, on se dit que ça ne sent pas trop mauvais (quoi que), et on goutte sans se pincer le nez. Et vous me croyez ou pas, c'est une bière anglaise dans sa plus pure tradition. So british la bière !!! Vous savez, avec cette sorte d'onctuosité bizarre qui vous rappelle le jelly et cette amertume tardive un peu écœurante typique des houblons anglais. Comme dans les pubs les plus glauques du fin fond des Cornouailles quoi. A boire très frais et très vite !

Composition photographique

Bon ça va encore, rien de bien terrible à boire, j'en ai surtout profiter pour faire un petit montage photo avec les moyens britanniques du bord, TVR, Jordan, Rock'n'Roll et bière. Voilà qui n'est pas si désagréable en y réfléchissant bien...
Et remarquez aussi que la croix au marqueur sur l'étiquette n'est pas de mon ressort, et n'est d'ailleurs pas du marqueur. C'est bel et bien imprimé. Je pense à un jeu de mots entre "grail" que quand on lui enlève son "gr" sa fait "ail" qui se prononce ALE. Comme la bière en anglais. Ba oui, haha, on rigole, the holy ale, la bière sainte, roulons nous donc sous la table ou plutôt non, un peu de flegme que diable. Et en parlant d'ail, c'est vrai que plus elle se réchauffe et plus j'ai l'impression de croquer dans une gousse. Aucun fruité, pas de goût particulièrement intéressant, une bière qui pue, une détérioration rapide de son appréciation, je comprends maintenant mieux pourquoi la vie de Brian est si compliquée ! C'est peut être aussi pour ça qu'il reste caché dans sa cuisine, si ça peut lui permettre d'éviter l'apéro...

Ma note : 5/10

Un grand bof quand même pour cette bière sommes toute très classique et pas si bonne que ça. Il en ressort même une certaine lourdeur et un gazeux de mauvaise qualité. Je m'en suis rapidement lassé au point même d'hésiter à la finir tant la paralysie abdominale devint totale. Non sincèrement, la moyenne c'est déjà gentil, et ce n'est pas par manque d'humour de ma part mais plutôt par méprit pour un produit franchement commerciale comme celui ci.

Ma vraie note : 2,5/10

Bon ba finalement je n'ai pas pu la terminer, il y a un moment où ça passe ne plus, quand le cerveau combiné à l'oesophage disent STOP. Du coup la moyenne de la moyenne est amplement mérité. A boire très très très frais !!!

Booyah   🍺    13/07/2012

Après la bière des drogués du jeu vidéo, voici la bière des drogués tout court : The Cannabis Club Sud.

Pour l'occasion, et afin de rivaliser avec la belle mise en situation de la Game Over, j'ai décidé de la boire dans mon beau verre en forme de cône, devant la cabane des douaniers de la frontière franco-belge où c'est que j'habite, et tout ça la veille du festival de Dour. Classe non ? Malheureusement cette horrible étiquette a empêchée mon appareil photo de faire une mise au point correcte sur la bouteille, tant pis, c'est flou, au moins ça met dans l'ambiance aquarium tout de suite.

Cannabis v1

Bon ba oui, c'est drôle, et pour reprendre mes propres mots, voici un produit au concept marketing agressant les junkies amateurs de bières (oui, ça existe, mais peut on fumer le houblon séché ???) afin de leur proposer une bière abusivement dégueu pour un prix abusivement élevé. Et une fois de plus, j'ai hate de confirmer cette logique implacable, ou bien de prouver que c'est totalement faux, qu'on peut rigoler tout en étant sérieux.

Car effectivement, même si le premier contact avec cette bière n'est pas rassurant, je veux bien sur parler de l'étiquette au design absolument piquant, hé bien le second contact est d'un tout autre genre. Bon, ça pique aussi, mais c'est le nez cette fois qui en prends plein les mirettes. Une odeur dingue de bonne herbe pure et fraiche. Ça sent la Schnouff, et c'est rien de le dire. Les plus grands connaisseurs en seront surement raide dingue, il y a vraiment de quoi réveiller un chien de douane à 15 km à la ronde. Une odeur incroyablement réaliste qui met les papilles en émoi tout en les laissant se demander quel genre de chose pas banale va bientôt les shooter durablement.

Tout cela est merveilleusement surmonté d'une très belle et compacte mousse et d'une couleur franchement magnifique tirant vers un orange d'une parfaite transparence. Que du bon. Alors, le goût sera t'il plutôt à l'image de l’atroce étiquette ou s'inspirera t'il de cette alléchante présentation...

Cannabis v2 Cannabis v3

Et il faut prendre son courage à deux mains pour plonger ses lèvres là dedans, car il faut bien avouer qu'il y a quelque chose d'anormal à boire ça. Ba oui, d'habitude, en fumant ça passe bien par la bouche, mais le chemin diffère une fois à l'intérieur du corps. Et pour ce qui est d'être bizarre, c'est bizarre. Les premières saveurs sont agressives, les bulles attaquent légèrement les parois de la bouche et l'amertume se révèle en gorge, mais tout cela est relevé par un fort goût d'herbe, de végétaux, de plantes, de choses comme ça qui n'ont finalement rien à faire dans une bière. L'amertume à aussi quelque chose de spécial, de très herbacé comme ça, on sent l'ortie en fait, comme une mixture étrange issue d'un mélange de plantes, du genre élixir de quelque chose, c'est vraiment particulier. Je ne peux pas dire que j'apprécie tout ça mais ça a le mérite de l'originalité. Enfin c'est quand même franchement écœurant à la longue. Bon voilà, je l'avoue, je n'aime pas. Alors peut être que je ne consomme pas assez de ce genre de substances illicites pour apprécier cette Cannabis Club à sa juste valeur, peut être aussi qu'elle est plutôt destiné aux végétaliens habitué à ce genre de goûts un peu fades à défaut d'être bio, mais ça ne fait pas parti dela palette d'ingrédient que j'aime voir dans une bière. D'ailleurs pour info, selon la liste des ingrédients, il s'agit de "hanferfrischungsgetränk", puisque cette bière est Allemande, faite près de Nuremberg. Traduction, c'est la faute de "l'huile essentielle de chanvre".

Ma note : 4/10

Et je suis dans mon état normal, car non, cette bière au "Cannabis" et tout le tralala ne procure absolument aucun effet notable et drôle sur l'organisme, même pas celui de l'alcool du haut de ses 4,9 %. D'autant plus qu'elle écœure tellement qu'on la boit très lentement. C'est peut être finalement ça le point commun avec les vrai fumeurs de cannabis, l’extrême lenteur post-consommatoire. Voilà, c'est une bière qui détend comme une infusion, d'où problème, je n'aime pas les infusions, le thé et tout ces trucs avec des feuilles dedans. Je ne pouvais donc décidément pas aimer cette bière. Désolé pour tous les ganjamen qui me lisent, je lui met 4 car elle est originale et belle de l'intérieur mais elle vaut moins, cependant, je vous invite à allez la gouter vous même, je l'ai acheter à Andorre, là où on plane au dessus de cette vallée remplie de douaniers. Peace !

Cannabis v4

Cette étiquette est tellement infecte qu'il a fallut attendre la nuit noire pour en faire une photo nette. Triste sire !

Booyah   🍺    10/07/2012

Comme je n'ai pas internet et que donc je ne peux pas jouer, je vais me boire une Game Over !

D'ailleurs pour me consoler de ne pas jouer (console / consoler HAHA) j'ai mis un beau fond d'écran BF3 !

Game Over

Bon alors bien sur on imagine de loin le concept marketing agressant les geeks amateurs de bières (oui, ça existe, mais peut on en faire dans MineCraft ???) afin de leur proposer une bière abusivement dégueu pour un prix abusivement élevé. Un cas d'école classique en somme. Hé bien pourtant, derrière sa fun étiquette Space Invaders se cache un liquide d'une très belle couleur blonde un peu trouble et à l'odeur alléchante de bon houblon bien forts que j'ai décidé de goutter.

Et tout de suite, on sent l'alcool, assez présent, c'est un peu dommage d'attaquer la bouche directement par cette note si violente. Certes cette Game Over est à 8° mais ce n'est pourtant pas vraiment suffisant pour qu'on sente autant l'alcool. C'est comme si dés le premier spawn on tombait sur une base-campooze. Ça surprend et ça fait chier. Heureusement, cette sensation est de courte durée puisque l'amertume et le fort goût houblonné qui s'évaporait et emplissait mon nez depuis l'ouverture de la bouteille se met à prendre le dessus à la manière d'une India Pale Ale de la plus exquise des saveurs. C'est tellement amer qu'on sent la barre de vie de notre gorge perdre 65 % d'un coup, nous obligeant à marquer une pause derrière un mur en ruine pour reprendre son souffle et recharger son arme en vue de la prochaine attaque.

Aux gorgées suivantes, le goût d'alcool est toujours aussi piquant en début de déglutition mais semble se dissiper plus rapidement. Il n'en gâche pas moins le plaisir de déguster cette bière au caractère bien trempé, un peu comme quand on fait un sans faute sur un niveau de super mario et qu'on foire le drapeau, ou qu'on ravage une carte de Desert Combat en pur lone-wolf mais perdant quand même la partie à cause de tous ses coéquipiers noobs. Ça agace quoi, cette bière n'est pas mauvaise mais elle n'en est pas bonne pour autant. Un immense gâchis comparable au largage d'une attaque aérienne sur Worms sans prendre en compte la direction du vent. Ca passe tristement à côté de sa cible. Mais bon, cela dit, il y a fort à parier que le geek de base sera ravi de boire une bière de cette qualité, du moment qu'elle bourre la gueule. Alors là je vous arrète tout de suite Abitbol, ce n'est pas une bière de guindaille du tout, c'est une bière artisanale française faites dans le Nord qui mérite quand même un peu de respect. C'est vrai quoi, c'est comme quand vous gagner une course de Trackmania endiablée avec moult loopings et chicanes pour une demi seconde sur votre adversaire, il a bien fail mais mérite un peu de respect car ce n'est pas non plus la méga grosse looze pour lui. Surtout s'il se confond en BJ ou autres GG. Bon ba là pareil, c'est quand même bon mais il reste une pointe de déception tout au long de la dégustation. Et comme c'est le cas lorsque je rush la base de l'ennemi sous R-fire avec mon dernier hélicoptère, je serais sans pitié. Ma note : 6/10

Oui, ça peut paraitre un peu dur pour une bière qui n'est pas de si mauvaise qualité, mais ayant le même contrôle destructif avec la bière que sous GTA 1 et 2, je ne tolère pas ce genre d'écart. Quand on brasse un produit destiné à être bu par les plus grands spécialistes des "vaille-dieu-gay-meuh", le sans faute est requis. Oui je suis méchant, oui je suis un vrai Chacals, mais il faut savoir ruser, car peut être qu'en me lisant les brasseurs voudront faire une Game Over II encore meilleure, puis un DLC de bière, puis des patch correctifs pour améliorer sa mousse, et là se sera un epic-win !

En plus à part l'amertume, il n'y a rien de bien spécial à se mettre sous les papilles, pas de fruité ni de boisé, ça me fait trop penser à une magnifique carte en 3D ou les reflets de l'eau sont photo-réalistes et les arbres polygonés. Cette Game Over manque d'homogénéité, voilà tout. Je n'ajouterais plus rien à cette review. Game Over !

Booyah, Pepito et Sadick   🍺    04/07/2012

Après la review de barbare, voici une review de rebel. Ba oui, La Rebelle !
(Performed with Pepito & Sadick)

Niéééé bièèère !!!

Pépito : Ça mousse pas trop.
Booyah : Tu fais ton rebel.
Pépito : C'est assez standard, ça mousse pas, une odeur de pomme, un peu de cidre, je pense pas qu'elle soit lassante, c'est une bière...
Booyah : C'est standard, c'est Picard !
Sadick : BurrrrRRRRRRRrrrrp
Pépito : Elle contient des sulfites. Code barre 3-3-2-3-1-6-2...
Sadick : Alors 4, alors 8...
Booyah : 16 moins 4 ah non ya un piège là.
Pépito : Juillet 2012, elle est juste périmée.
Booyah : Il était temps.
Sadick : C'est pas standard, j'dirais pas ça.
Pépito : En tout cas c'est assez léger.
Booyah : Hééé c'est ZZtop à la radio.
Sadick : Hum, hummm, hum ... ma verve se construit. Un odorat très fruité.
Pépito : C'est ce que j'ai dit, c'est du cidre.
Sadick : Effectivement, très léger.
Booyah : Bon buvons un coup. (Slurp). Oui c'est bon !
Pépito : Je gouleye.
Booyah : La lune est pleine comme Pépito.
Pépito : Elle est à-fonable, c'est déjà pas mal.
Booyah : Putain j'ai roté. Elle laisse un goût ...
Sadick : Un goût de petite chatte !
Pépito : Oula t'es en manque de sexe toi.
Sadick : Oui, H-24. Ca doit sentir la chatte Belge.
Booyah : Ba non, la picarde.
Sadick : Non belge.
Pépito : Faut pas baiser les belges.
Booyah : Méfie toi de Dour alors.
Pépito : C'est vrai que ça sent rien.

S'en suit une discussion sur le cul, vous aviez qu'à être là !

J'aime les mamelons gros comme cà

Booyah : Pornshop serait fier de nous voir boire une bière de chez lui.
Pépito : Je préfèrerais boire une Booy'Ale !
Booyah : Moi j'aime bien cette bière.
Sadick : Je lui donne un 7/10
Pépito : Bon, 6,5/10 parce qu'elle est trop banale.
Booyah : Mais je ne sais pas quoi dire en fait. Je sens l'amertume, les bonnes levures, certes un peu de pomme mais pas trop. J'aime bien cette bière et je vous fuck ! 7,5/10

Rebelle

Fin de soirée

Booyah   🍺    25/06/2012

Après la Pt'ass et la levrette, revenons à des choses plus soft, enfin un peu plus soft seulement puisque cette petite sorcière espiègle aux formes parfaites et aux cheveux longs chevauchant une pelle de brasseur ne laissera personne indifférent. Mais qu'à cela ne tienne, nous restons dans le politiquement correct car cette belle sorcière est bio, du 100% naturel sans lifting, c'est la Quintine Bio.

Quintine

Alors pourquoi faire une review de la Quintine Bio plutôt que des classiques blonde-ambrée-brune, qui soit dit en passant sont très bonnes avec leur caractère totalement artisanal, hé bien c'est parce qu'il y a quelques anecdotes récentes à son sujet. Il est vrai qu'en tant que pure bière artisanale, la Quintine réserve souvent des surprises, et si son goût et sa puissante amertume surprend toujours un peu, c'est généralement son gaz qui cause le plus de troubles dans l'esprit du buveur. Comme cette photo peut l'attester, la mousse monte, monte, monte, et ce malgré un versage dans les plus grandes précautions. Mais au moins, cette mousse a le mérite d'être belle, onctueuse, et de surplomber un liquide troublé d'une assez belle couleur pâle tirant vers le marron clair.

Mouuuusse

Les deux anecdotes gazeuses étant cette dégustation avec Vincent dans les rues de Montréal, ville de l'Aude (et pas du Québec) que nous avons visité à l'aide d'une Quintine bio en avril dernier. Nous l'avons donc bue à la bouteille, c'est d'ailleurs son bouchon mécanique assez pratique dans ces conditions là qui m'avait motivé à la choisir. Hé bien à chaque ouverture du bouchon, la mousse remontait d'un coup jusqu'au goulot manquant même de déborder. Et nous avions beau boire des gorgées successives et donc faire baisser le niveau de liquide dans la bouteille, non, la Quintine moussait de plus belle. Une véritable énigme chimique-organique !

Elle est belle la Saxo

L'anecdote suivante fût le contre-coup de la dégustation chez Bolo de Westvleteren 12 vieillie en cave il y a 2 semaines. Afin de continuer à boire dans la joie et la bonne humeur, il décida de tenter la Quintine Bio. Grave erreur, à température de cave, la sentence fût directe. Commençant par une véritable explosion lors de l'ouverture du bouchon mécanique, un sorte d'énorme BANG, l’apocalypse continua en offrant à Bolo un sublime verre de mousse blanche aux bulles énormes. Son bad-trip qui suivit restera dans les anales pour toutes les personnes présentes à ce moment là.

Il est bo le Bolo

Mais assez parlé de sa mousse, car lorsqu'elle retombe, elle laisse place à une forte odeur de cidre, de ferment, d'acidité, et alors que la mousse dégage un horrible goût amer à la moindre approche des lèvres, la bière se révèle plutôt fruitée en entrée de bouche avant de révéler toute son amertume. Connaissant les autres Quintines, puisque c'est une brasserie située non loin de Tournai, je m'attendais quand même à un poil plus d'amertume, c'est donc plus discret que d'habitude mais tout de même extrêmement présent. Bon évidement, on sent que le gaz tente de remonter dans l’œsophage quelques secondes après chaque gorgée avalée, c'est assez gazeux comme on s'y attendait suite aux précédentes explications, et la mousse en bouche picote quand même beaucoup sans que cela ne soit franchement désagréable. La liste des ingrédients annonce la présence de froment, ce qui est surement une des raisons de ce goût assez lourd et particulier.

Ma note : 6,5/10

Une bière solide, pleine de caractère et d'amertume, mais toujours un peu écœurante vers la fin, comme souvent avec les Quintine. J'aime beaucoup son odeur me rappelant le cidre, mais c'est probablement une déformation due à mes origines non locales. Par contre ce que je lui reproche le plus, c'est sa gazéification, beaucoup trop excessive, non seulement au versage, mais surtout ensuite lorsque, pour se frayer un chemin dans l’œsophage, le liquide dois lutter contre le gaz des gorgées précédentes qui remonte. Il y a quelques échanges difficiles à ce niveau là, et ce n'est pas quelque chose que j'apprécie. Sinon cette Quintine reste un must des bières artisanales de Wallonie à boire avec méfiance, la Bio n'est sans doute pas la meilleure mais son goût plus clair et acide est intéressant... quand elle est bien fraiche !

Booyah   🍺    22/06/2012

En tout cas c'est promis, pour la prochaine review, je vous retourne cette Pt'ass blonde en levrette !!!

Voici donc venu l'heure de la Levrette !

Point de bière originaire de Champagne cette fois ci, mais de Bretagne, ce qui ne signifie rien de bien rassurant en fait, d'autant qu'il s'agit aussi d'une blonde. Hum, on va bien voir de qui se foutent les rois du marketing agressif moderne. J'espère que mon clientélisme sera un peu mieux considéré qu'hier.

Pour info, si j'ai choisi de boire ma levrette dans une chopine, ce n'est pas pour le jeu de mot douteux (choppe pine) mais parce qu'il vaut mieux l'avoir bien en main !

Levrette

Bon alors déjà, cette superbe capsule jaune entame cette dégustation de la plus rayonnante des manières. Ensuite la mousse épaisse et constante se révèle être du plus bel effet. L'odeur est légère et difficile à décrire. Ça peut paraitre étrange mais on sent l'amertume qui chatouille le plus profond poil du nez. La couleur est très belle, parfaitement dorée avec ces petites bulles qui remontent doucement à la surface. La présentation du produit est donc jusque là très bonne.

Du coup c'est le cœur léger que j'élance ma bouche en direction de la petite chopine, ça plonge dans la fine couche d'épaisse mousse, puis ça ne sais que penser. Au premier contact buccal, on est très surpris, on avale sans savoir à quoi il faut s'attendre, puis le goût monte et la déception s’atténue. En fait, comme la discrète odeur le laissait présager, cette levrette est très amer, alors que sa mousse est si douce. Aucun doute, cette levrette à du caractère, c'est une dominatrice, et pourtant elle rafraichie parfaitement. C'est une réussite, un contraste sympathique et une puissance maitrisée. Cette bière me fait vraiment penser à une India Pale Ale à la française. Du coup son slogan de "33cl de plaisir partagé" prend tout son sens ! Mais le marketing n'a pas gagné sur ce coup là, c'est le produit lui même qui emporte les suffrages, et ce malgré cette devise on ne peut plus douteuse de "Levrette : bière de position". D'ailleurs, s'ils avaient vraiment voulu jouer cette carte à fond, il fallait aussi remplacer "bière artisanale" par bière art-tize-anal, ça aurait été plus percutant, c'est le cas de le dire !

Ma note : 7,5/10

Une mousse au "beaucoup bon goût", une bière très agréable à boire avec cette puissante amertume, ce léger fruité et ce peu d'alcool (5%), la levrette est une vraie bonnâsse dans son genre. Et les chauds lapins dessiné sur la bouteille ajoutent un peu d'humour à sa communication qui n'en manquait déjà pourtant pas. Petit bonus pour la fin, il reste des levures dans le fond de la bouteille, je verse, le verre devient opaque et d'un beige comparable à une bonne trace de gerbe sur un carrelage blanc. Et voilà, vous pouvez multiplier l’amertume par 2 ou 3. Par contre, plus aucun fruité léger ni aucun plaisir, même partagé. Les bonnes choses ont une fin, et il ne faut pas abuser de la nymphomanie brassicole. Fini la levrette, retour aux bonnes vieilles bières d'homme avec ces étiquettes arborant fièrement de beaux moines belges nus sous leur soutane !

Booyah   🍺    21/06/2012

Bon mes petites biatchacals chéries, il est temps de se rendre à l'évidence, la bière est aphrodisiaque...
Enfin en tout cas, si on en croit cette Pt'ass Blonde !

Petite Pt'ass

Oui, c'est drôle, mais on est pas là pour se marrer, derrière il faut assurer, on va vite se rendre compte de l’intérêt de cette bonne blague.
Tout commence par une mousse qui monte, qui monte, qui monte, m'obligeant à la verser en 4 fois dans mon verre afin de le remplir. Une mousse grossière qui retombe heureusement plutôt vite. Il faut savoir que cette Pt'ass est périmée depuis deux mois, mais ça c'est pour l'info, le goût en sera donc un peu modifié, surement en bien car la date n'est pas trop dépassée. Tout ça pour chercher une explication à cette montée de mousse fulgurante, même si ce n'est pas sur. En tout cas pour l'instant, cette Pt'ass ne m'a pas encore fait monter ma mousse à moi. D'autant qu'une fois la mousse retombée, ce sont de grosses bulles à n'en plus finir qui remontent à la surface. Un vrai feu d'artifice gazeux ! Pas très distingué pour une jeune demoiselle, ce qui est peut être la raison de ce nom aussi grossier que sa mousse... Et même si c'est joli à regarder, ça me fait un peu peur pour la suite de la dégustation, le gaz n'étant vraiment pas ce que je préfère dans une bière, parce que sinon je boirais du cola quitte à boire du gaz pur avec un arrière goût de boisson. Non, dans une bière, j'estime que le gaz doit rester discret et ne servir qu'à réhausser le goût du breuvage, mais c'est un avis personnel, on clos le débat de suite.

Sinon la Pt'ass Blonde sent la bière blanche de gamme inférieur, elle est troublée et tremblante et a aussi une couleur de bière blanche. De qui on se fout là ? On s'est trompé d'étiquette ? Hum ?

Bon donc je goutte. Ah ouai, gazeuse, cette Pt'ass pétille comme une jeune pouf à couettes sirotant un diabolo menthe. Ca irite si vous voyez ce que je veux dire. Bon ba là c'est pareil, les bulles agressent la bouche, le goût tarde à venir, puis son passage est tellement discret qu'on se demande ce qu'on est vraiment en train de boire. On cherche l’intérêt, on relit le nom sur la bouteille, ah oui voilà, le marketing, félicitation, je me souviens avoir rigolé quand je l'ai achetée, c'est déjà ça. Car en petite Blondasse facile, cette Pt'ass se prostitue à bon prix mais sa prestation laisse un goût d’inachevé. Comme si la Pt'ass aimait la carotte. En tout cas moi bof. Et je refuse de m'étaler plus longtemps sur le sujet.

Ma note : 2/10

Ba ouai, c'est pas très bon, et vulgaire avec ça. Bon si je peux lui trouver une circonstance atténuante, c'est une bière faite en Champagne, et je constate que ce n'est vraiment pas ce qu'il font de mieux. Enfin ça le monde entier est au courant je crois. Donc voilà, buvez leur roteux AOC à des centaines de boules la bouteille mais pas leur espèce de bière qui fout les boules et qu'ils surnomment modestement une "blonde de plaisir". Alors il faut aussi préciser que dans la liste des ingrédients, il y a de l’écorce d'orange et de la coriandre. Moi l'orange dans la bière ça me fait bien marer. On va considérer gentillement que c'est la raison de cet échec. Et plutôt que de la coriandre, le gingembre aurait quand même été un peu plus approprié pour faire monter une telle Pt'ass au 7ème ciel. (faire monter / fermenter, on rigole merci)

Dernier conseil, n'hésitez pas à refroidir votre Pt'ass au frigo pendant plusieurs heures, et avant quelle ne re-devienne une grosse chaudasse, faites des photos de charme en situation délicate sur du cuir noir avec "you can leave your hat on" qui passe en simultané sur Classic 21, c'est très excitant.

Pt'ass Blonde

En tout cas c'est promis, pour la prochaine review, je vous retourne cette Pt'ass blonde en levrette !!!

Booyah   🍺    11/06/2012

Grottenbier, la bière des grottes, ça promet de la grosse rotade à priori ! C'est une bière que je n'ai vu qu'une seule fois en boutique, que j'ai achetée par curiosité voici au moins 6 mois, et que je n'ai plus jamais revue depuis. Et pourtant, son origine est synonyme de qualité puisqu'elle vient de la brasserie Saint Bernard près de Poperinge, dans ce beau coin à l'occident de la Flandre occidentale qui compte les doux noms évocateurs de Westvleteren, Saint Bernardus, Watou, Hommel, Kapitel ...

Grottenbier

Alors dés le versage, une excellente odeur m’emplit le nez, une odeur qui rappelle tant de souvenirs mais que je ne sus retrouver. Une odeur fruité tellement célèbre au fond de ma mémoire, celle des temps jadis qui ne veut réapparaitre, celle dont on se dit "mais bordel c'est quoi ça déjà" ! Celle qui nous fait réfléchir profondément sans succès, dont on se dit que tant pis, on goutte quand même et on finira bien par retrouver, mais que finalement on a pas envie de goutter tant qu'on a pas retrouver de quoi il s'agit. Ce genre d'odeur qui bloque une dégustation avant même qu'elle n'ait commencée. Cette odeur qui nous fait lire la liste des ingrédients sans qu'aucun n'indice n'en ressorte. Cette odeur que d'un coup on retrouve en se disant que putain, que on est trop con, que évidement c'est l'odeur du cidre brut qui peuple ma Normandie et que comment j'ai pu oublier ça alors que c'est viscéralement intégré de façon interne à mon organisme, et que bon, du coup, j'en déduit que cette bière à la forte odeur de cidre utilise probablement des levures similaires.

Le Graal illuminé

Et ce soulagement fait tellement de bien que je monte le son et que je bois une lampée avec un grand sourire de satisfaction cachant difficilement une fatigue mentale bien présente. Bon alors la couleur ne trompe personne sur la brunasserie de cette bière, et l'impénétrabilité de la lumière en dit long sur le rapport avec les grottes. C'était donc ça, c'est une bière aussi sombre et opaque qu'une grotte. La mousse est extraordinaire d'onctuosité et de douceur, presque comme celle d'une Guinness, une mousse qui a du goût et qui décuple le plaisir d'y tremper ses lèvres. Et ensuite les saveurs habituelles d'une bière brune arrivent, mais pas si forte que ça, ni en alcool avec ses 6,5 %, ni en goût car une véritable douceur emplie la cavité buccale, accompagnée du saupoudrement bienvenu d'une légère amertume. Lorsqu'on la déglutie, c'est une dominante de saveur sucrée qui s'écoule accompagnée de quelques épices, de son malt torréfié et d'autres douceurs dont la brassiculture a le secret. En fait, je trouve que son faible taux d'alcool laisse la place à d'autres saveurs relevant la qualité du goût de cette Grottenbier. Au goût les notes de cidre ce font plus discrète et semblent se muer en discrète notes de Calvados, l'aclool en moins et avec un corps bien plus chargé, naturellement, à moins que vous ne buviez le Calvados par pleines gorgées...

Ma note : 8,5/10

Bonne odeur, bonne mousse, bon goût, bon équilibre, mais couleur et transparence inexistante, et je ne vous raconte pas le carnage lorsque j'ai versé les levures peu avant la fin du verre. Bref, un carton presque plein pour la bière des grottes, et une excellente surprise à la clef. Si vous la voyez quelque part, choppez la sans hésiter avant qu'elle ne retourne se cacher dans sa ... grotte ! Car tel un ours en hibernation (et aussi telle la bière des ours de Binche difficile à trouver par chez moué) cette rencontre risque fort de ne pas se reproduire de sitôt !

Booyah   🍺    06/06/2012

On connait tous la série des Saint Feuillien, bières chargées, un peu lourdes, avec une pointe d'originalité parfois surprenante, dont amertume et saveurs spéciales sont le lot habituel. Voici maintenant que cette brasserie sort la Saint Feuillien Grand Cru. Le potentiel semble intéressante mais je me permettrais pour la suite de la review d'abréger ce nom à rallonge en SFGC !

St Feuillien Grand Cru

La couleur est d'un beau blond troublé, plutôt jaune mais pas trop vif tirant très légèrement vers l'oranger selon la pénétration lumineuse, il y a énormément de petites bulles qui remontent lentement à la surface, comme si elles n'étaient pas pressées, du genre totalement relax les bulles, ou alors sont elles gênées par un liquide lourd et opaque ? L'odeur un peu houblonnée est faible et difficile à percevoir alors que la superbe mousse dense aux bulles microscopiques se stabilisant à environ 5mm d’épaisseur donne une irrémédiable envie d'y tremper les lèvres.

Ce dont je ne me gène d'ailleurs pas pour faire afin de m’imprégner de cette SFGC de l'intérieur. Et de constater son goût très clair et limpide, comme si la perfection de ce monde était bière, comme si la synthèse de toutes les blondes de fermentation haute était enfin faite. L’amertume est ni trop discrète ni trop violente, la légèreté du liquide est avérée, point trop de remplissage de bide mais pour autant on sent que quelque chose descend tout du long de l’œsophage. Quand au goût, il tire vraiment vers le vin blanc lorsqu'on garde une gorgée en bouche, on sent l'alcool de manière légère, juste ce qu'il faut, et pourtant avec ses 9,5 % on pourrait s'attendre à quelque chose de plus extrême. Lorsqu'on avale la gorgée plus rapidement, il y a une petite sensation de fraicheur mentholée qui envahie la bouche avant que l'amertume et la puissance du malt ne prène le dessus puis s'évanouissent lentement au fur et à mesure que la gorge ne s'assèche. Le goût restant alors dans le fond de la salive étant tout de même dominé par l’amertume de ce houblon typique des Saint Feuillien.

Ma note : 9,5/10

Goût parfait, pétillance parfaite, couleur, profondeur, équilibre parfait, tout y est, même la spécificité parfois écœurante de certaines Saint Feuillien est ici tellement bien dosée qu'elle en devient une véritable qualité, assurant un fruité exceptionnel pour un résultat tout en nuance. Cette SFGC est une grande blonde à goutter sans plus attendre, et il n'a vraiment pas manqué grand chose pour qu'elle atteigne la note maximale. Un nez plus présent et enivrant, peut être un degré d'alcool en moins pour révéler encore plus de saveurs, du détail quoi. Une chose étonnante aussi, la présence de vitamine C en dernière place de la liste des ingrédients. Pourquoi, comment, qu'est ce que ça signifie ? Aucune idée mais j'aime pas trop ce genre de blague. M'enfin quand même, c'est bien humiam !

Booyah   🍺    30/05/2012

Ceci fuuu rédigé il y a un mois :

Bon, mes quelques problèmes préfectoraux avec la marée chaussée m'obligent à faire rapidement une review avant de replonger tristement dans une trop longue période d’abstinence brassicole. Du coup, je vais en profiter pour boire quelques bières sorties de ma réserve dont la date de péremption était en juin de l'année dernière... Qu'à cela ne tienne, elle ne sont surement pas du genre à se déprécier avec le temps. En plus c'est la classe, j'ai le vrai verre, donc je vais boire ces deux Colmar.

Colmar blanche

Je commence par la blanche, parce qu'une blanche artisanale c'est souvent une bonne surprise, et parce que j'ai envie de boire une blanche. C'est encore moi qui choisi hein. Bon donc une fois versée dans le verre, on constate que c'est plutôt une couleur typique des blondes qui ressort, mais au bout de tant de temps de maturation, ce n'est probablement pas étonnant. Les bulles sont étonnamment fine lorsqu'elles remontent à la surface et deviennent encore plus fine lorsqu'elles restent à la surface. Le liquide est d'une limpidité rarement atteint pour une blanche, ce qui ne manque pas de créer mon étonnement, une fois de plus. Finalement ce sur-vieillissement n'est peut être pas une si mauvaise chose.

Colmar vu du ciel

En bouche, cette bière offre une grande présence et développe abondement tous ses arômes. Je sens effectivement un goût dominant de blanche, mais avec une légère pointe de caramel, du sucre qui pourrait écœurer mais qui n’écœure pas, ce n'est pas franchement amer mais ça a quand même du caractère, enfin voilà quoi, c'est pas mauvais mais pas non plus parfait.

Ma note : 7/10

Je crois me souvenir avoir acheté ces bières fin septembre début octobre 2009 alors que je faisais les vendanges en Alsace, sur cette belle terre unique qui mêle avec passion viticulture et brassiculture. Et en plus c'était à Colmar, ça ne fait aucun doute, et même que c'était au Intermarché pas loin de là où ma tante elle habite avec mon oncle et mes cousins. Acheter de la Colmar à Colmar, voilà qui était bien inspiré. Par contre avoir attendu aussi longtemps, je dois avouer que c'est peut être un peu dommage. Donc la prochaine fois que j'y retournerais, il faudra quand même y regouter pour valider cette review qu'il faut donc prendre comme une évaluation de bière vieillit par mes soins, et ça veut tout dire, croyez moi, après un an de maturation dans ma chambre de Lille-Fives puis un an et demi dans la cave de Rouen.

Ceci fuuu rédigé il y a 3 jours :

Voilà, ma période de sevrage administrative s'étant enfin terminée sur une note positive, je peux légalement m'attaquer maintenant à la Colmar blonde. Ça sent bon, une odeur très claire et fruitée, une mousse épaisse et prometteuse, une couleur d'un jaune parfait subtilement troublé. Ça donne très envie !

Colmar blonde

En bouche la texture est douce, le goût très rond dégage une agréable saveur florale glissant vers la gorge relevée d'une pointe d’amertume proche de la perfection. C'est une bière vraiment onctueuse à la mousse crémeuse. La faiblesse de son taux d'alcool de 4,8% est peut être à l'origine de cette explosion de saveur qui se diffuse dans l'entièreté du corps avant de remonter jusqu'à la tête afin de marquer celle ci d'un grand sourire de satisfaction. Je lui trouve un équilibre assez exceptionnel dont je suis incapable de dire si la longue période de maturation que je lui ai imposé en est la raison. J'ai bien hâte de goutter cette bière fraichement sortie de sa brasserie pour comparer.

Ma note : 9/10

Si j'avais su que cette Colmar blonde était si bonne, je ne l'aurais sans doute pas concernée si longtemps avant de la boire, et je peux vous garantir que les prochaines que j'achèterais seront descendue dans le mois. J'ai comme qui dirait quelques désir inavouables de retourner me faire un petit week end en Alsace moi. Quelqu'un est chaud pour m'accompagner ?

Automne de Colmar

Booyah   🍺    27/03/2012

Pour suivre la review précédente, goutons la Barbãr Bok.

Barbar Bok

Il s'agit de la version brune de la Barbãr classique, avec son étiquette plus foncé et sa mascotte habillée d'une robe du temps des cavernes. La Barbãr brune semble donc être une femme !
Pour le reste c'est toujours une bière au miel mais dont l'odeur ne dégage pas plus de saveur que ça. On s'attend même à quelque chose d'assez doux, se rapprochant du bonbon, on ressent le sucre sans le sentir vraiment. Du coup, surpris par la noirceur absolument opaque du liquide, on goute, et on approuve.

C'est doux, ça pétille peu, ça glisse tout seul, comme un café sans caractère dans lequel on aurait plongé une cuillère de miel afin de le rehausser. Miel qui se fait beaucoup plus discret que dans la Barbâr blonde. Il doit être à l'origine de cette douceur et anéanti probablement l'amertume à lui tout seul, mais pourtant on ne le sent pas vraiment. La puissance du malt hautement torréfié lui passe dessus. Le mélange est finalement réussi, le dosage à l'air savamment élaboré pour donner une boisson aussi équilibrée. Boire de la Barbãr est quelque chose qui m'a toujours fait peur, non pas à cause de ce nom terrifiant mais plutôt à cause de la surdose de sucre que contient toujours le miel, ce qui s'est d'ailleurs tout à fait vérifié avec la blonde, mais cette brune est par contre bien plus intéressante. Ce qui ne lui empêche pas d'être lourde. Sa couleur marron foncé en est d'ailleurs la meilleure preuve, on sait qu'on aura moins faim après l'avoir bue qu'avant.

Mais ce n'est pas fini, on touille un peu les levures contenues dans le fond de la bouteille et on verse le reste dans le verre à moitié vide pour le rendre à moitié plein et découvrir un tout autre goût. Bon du coup la couleur se rapproche de plus en plus de celle de la Guinness mais passons, car l'amertume pointe enfin le bout de son nez. Ça reste léger mais c'est tout de même un peu plus de corps qui se déverse dans le mien. De discrètes traces de miel ne se distinguent plus qu'en fin de bouche. Les épices prennent plus d'importance. Selon la liste des ingrédients, il y a du coriandre et du curaçao. On constate aussi la présence de blé noir en plus de l'orge, ce qui en fait une recette assez complexe à priori.

Ma note : 7/20

Ce n'est franchement pas mal mais la lourdeur de cette Barbãr Bok tend à m’écœurer à la longue. Peut être qu'un poil plus de pétillance limiterait cet effet sans pour autant vouloir la transformer en bière trop gazeuse. Mais malgré que j'ai un peu de mal à finir ma chopine, il faut reconnaitre que c'est tout de même un produit d'excellente qualité bien que n'étant pas tout à fait ce que je préfère. Pas de note assassine donc, mais un peu en retrait de ce que ça pourrait mériter. A vous de juger maintenant.

Foire de la bok

Booyah   🍺    16/03/2012

Bon alors pour aujourd'hui, attention, voici une review de barbare !!!

Hé oui quoi, la Barbãr :

Barbãr

Bon alors en fait pour vous expliquer j'ai acheté le verre au "Pont de France" en face de chez moi (héhé) parce qu'il est chouette et qu'il était à 1,5 € avec pleins d'autres verres collectors comme ça, du coup j'en ai pris un de chaque c'était cool. Mais alors j'ai du acheter ensuite de la Barbãr pour pouvoir remplir ce verre avec classe. Un verre que Fab détesterait, soit dit en passant ! Et donc voilà, je me retrouve à gouter cette bière ... au miel. C'est le nom d'une sorte de pâte jaunâtre très sucrée qui sort du trou de cul des abeilles, ou un truc comme ça.

Bon alors je suis rassuré par la qualité du breuvage depuis que je sais que la Barbãr est produite par la même brasserie que la Hopus, excellente blonde dont la review ne saurait tarder. La brasserie Lefebvre à Quenast (Rebecq en Wallon) pour les curieux. Et c'est vrai que le versage envoi des effluves mielleuses au fond du nez, on ne nous a donc pas menti, il y a bien du miel là dedans (2,5 %), j'ai un peu peur mais c'est trop tard pour reculer alors que déjà un réflexe inqualifiable translate la petite chopine dépolie tout droit vers ma bouche. Ce mouvement se transforme en un geste sur qui rotationne mon poignet afin de laisser couler du miel aromatisé à la bière dans ma bouche, ou un sorte de mélange du genre, peut être le contraire, je sais plus trop.

Bon alors bien sur c'est sucré mais pas trop, c'est surtout très goutu, un peu floral, ça me rappel totalement quelque chose d'autre mais je ne sais plus quoi. Le chouchen surement, ça paraitrait logique. AH non voilà, c'est la Troussepinette de notre ami Karaguicheff, son alcool local de Vendée que j'étais le seul à apprécier à Valenciennes. Ba voilà, c'est de la Troussepinette cette Barbãr ! Exactement, l'attaque en bouche est la même, des arômes de miel mais pas un goût de miel à proprement parler, sauf que cette bière est tout de même moins sucré et écœurante que la Troussepinette. Et puis lorsque le goût de miel commence à s'estomper, c'est la pétillance qui prend le dessus et créé une véritable différence par rapport à la Troussepinette. Ensuite, une faible amertume bienvenue s'expose au firmament, suggère la reprise, embauche, débauche, inlassablement...

Bon alors là en fait c'était la chanson en fond qui a pris le dessus sur ma concentration brassicole. Il faut dire que ce petit Bashung/reggae/capitaliste passe fort bien en ces temps de crise économique majeure. Ah ça y est, j'm'égare à nouveau. Tout ça pour dire que cette bière est savamment élaborée mais que pour une fois, celle ci, je saurais la consommer avec modération. Parce qu'en fait, vers la fin de la chope, c'est quand même un peu écœurant pour moi. Cela dit elle sent très bon. La couleur est belle et semble se rapprocher de celle du miel, un beau jaune profond tirant très légèrement vers le marron clair et dont le dépolissage du verre permet de la rendre mat, exactement comme le miel. Vraiment, ils sont très fort chez Lefebvre.

Ma note : 6/20

Bon alors c'est bien fait mais personnellement j'ai un peu de mal à en boire une entière. C'est un peu trop sucré pour moi, ou pas assez amer, ou peut être les deux. En fait je sais pas, je suis pas fan mais c'est bon quand même, et puis je pense que j'ai pas franchement envie de savoir ce que pense vraiment de toute cette mascarade. Pourquoi faut il toujours que je donne mon avis alors que chacun pense ce qu'il veut des bières qu'il boit ? Nan mais c'est vrai quoi !

Bon alors allez en chercher une, gouter là et jugez là. Voilà tout. Et si vous voulez faire ça chez moi, je vous prêterais volontiers ma chopine à Barbãr. En tout cas j'ai connu des bières de barbare plus violentes que ça, mais le mot de la fin expliquera très bien pourquoi ce nom et cette douceur, car en effet, la brasserie qualifie sa Barbãr de "repos du guerrier". Qu'à cela ne tienne, j'ai donc mis un fond d'écran BF3 !

Booyah   🍺    07/03/2012

Allez, on change encore de pays pour boire une Paulaner Dunkel, "brune Allemande très légère" comme dirait Jacky :

Paulaner Dunkel

Étonnant goût que celui de cette brune, très léger, presque volatile, il flotte une sensation aérienne de Luftwaffe au goût amer, une limpidité qui s’éclaircie en fin de bouche avant de prendre possession du fond de la gorge et d'y rester jusqu'à la lampée suivante.
En fait, on a vraiment l'impression de boire de la pils brune. Mais de la bonne pils puisqu'il s'agit de Paulaner, réputée pour être "la meilleure lager du monde" ou en tout cas la moins mauvaise pour certains détracteurs de ce procédé qui hantent le forum.

Un goût de caramel assez prononcé vient se glisser le long du tube digestif, mais la sensation de sucre n'est pas trop envahissante, plutôt bien dosée je dirais même. L'ensemble est bien rafraichissant et laisse une délicate saveur sur la langue après ingestion. L'odeur est dominée par des senteurs de torréfaction se mélangeant à celles discrète de cidre, ou d'un gaz carbonique similaire. La couleur pour sa part tire beaucoup sur le rouge, et sur l'ocre à l'endroit le moins large du verre. La lumière se fait un réel plaisir à traverser la limpidité parfaite de ce liquide. Nous avons donc affaire à une bière pleine de compromis, un très juste milieu en ce qui concerne cette brune de part sa légèreté tant en goût qu'en alcool (5,0 %) et par sa sobriété qui nous fait presque penser qu'on est en train de boire un soda : quelque chose de très facile à boire, une pointe de sucre, des bulles plutôt fines, une belle couleur et une étiquette tellement bavaroise. Cette facilité en serait presque addictive si j'étais Allemand. Ils ont vraiment compris la façon dont il faut brasser pour que les gens en redemandent, car sans être exquis, cette bière pourrait être consommée sans arrêt pendant une journée entière. Ach, l'OctoberFest !!!

Ma note : 7/10

Une brune aussi légère n'est pas quelque chose de banal, c'est donc quelque chose que j'apprécie. Après, cette Paulaner Dunkel reste une bière très simple, ne dégageant pas vraiment d'incroyables saveurs comme savent le faire les brunes belges. Mais quand il fait chaud, ça fait quand même beaucoup de bien de consommer ça !

Booyah   🍺    02/03/2012

Now it's Dikke Mathile's time :

Une bière plutôt inconnue dans nos contrées car apparemment elle n'est disponible qu'en Flandres. En effet, l'étiquette ne contient que du Flamand, il n'y a pas un mot dans une autre langue, et même la date de péremption est en Flamand : 22 maart 2012 !!!
Concernant le logo, la "Grosse Mathilde" est une statue imposante représentant une fat meuf à Oostende.
J'en avais vaguement entendu parlé comme une bière étonnante, presque surprenante, j'ai donc sauté dessus quand je l'ai vu en vente.

Une fat meuf à Oostende

Ça commence par une belle limpidité quand on la verse, la mousse ne monte pas, elle coule toute seule dans le verre, une sensation agréable nous envahi automatiquement à travers ce début de perfection inhabituel par rapport aux bières artisanales.
Ensuite on constate sa couleur très belle, un marron/ocre très proche d'un Cognac ou d'un Whisky hors d'age, très peu de mousse et une transparence absolument parfaite. Par contre l'odeur, elle, reste très discrète voir même inexistante. Comme une lointaine odeur de bière étouffée de poussière. Ca hume le grenier en quelques sortes. C'est peut être du à l'absence de mousse ?
Du coup on passe rapidement au goutâge, et là, c'est vrai que quelque chose se passe. Ça commence par un pré-goût indescriptible mais agréable, puis ça passe légèrement par le caramel avant que l’amertume ne rattrape tout ça et prenne le dessus. Ca ressemble fort à une ambré qui rêverait d'être brune, assorti d'un fort goût de houblon en fin de bouche qui diminue progressivement avant de se stabiliser dans la gorge en un doux ressenti de malt sec et amer. J'ajouterais même qu'une faible mais réelle sensation de Whisky vient se mêler à tout ça. On a l'impression de sentir l'alcool plus que ses 6° ne le laissent présager. C'est donc une bière au goût profond et puissant mais qui se boit vraiment très facilement. Il y a une légèreté bienvenue dans ce breuvage !

Ma note : 7,5/10

Il y a un réel plaisir à reprendre une gorgée de cette bière mais je sens qu'elle pourrait rapidement devenir écœurante. Peut être la raison pour laquelle on ne la trouve qu'en 25 cl ? Ah moins que les Flamands ne se gardent les plus grosses contenances ?
Bon alors je tiens aussi à préciser que je l'ai achetée dans un entrepôt où certaines bières sont à la limite de la péremption. Cette bouteille a donc peut être passé 2 ou 3 ans à m'attendre, ce qui a forcement modifié son goût. Mais je ne suis sur de rien et elle reste bonne quand même. J'ai eu une surprise un peu moins agréable sur une autre bouteille. Il faudrait donc regoûter cette Dikke Mathile et comparer les dates de péremption avec une bouteille neuve pour se faire une idée de l’objectivité de cette review qui, je n'en doute pas, vous a encore donnée soif !

Booyah   🍺    24/02/2012

Après plusieurs jours consécutifs d’abstinence de bière en raison de ma santé vacillante, je suis de retour pour vous faire rêver de nouveau. Je vais aussi en profiter pour clore cette interlude sur les bières suédoises, parce que y'en a marre, et que je n'en ai plus. Mais pour l'occasion, et pour la première fois, voici une TRIPLE REVIEW !!!

... de la Nils Oscar :

Les triplées

- India Ale :

Il s'agit donc comme son nom l'indique, d'une India Ale, un type de bière que les britanniques ont beaucoup développé du temps de la colonisation des Indes. Elle est donc élaborée avec des ingrédients spécifique et se doit d'être amère et désaltérante.

C'est donc un type de bière très difficile à trouver en France ou en Belgique, loin de nos bonnes habitudes brassicoles, mais qui a le mérite d'être découvert. C'est tout d’abord par sa couleur que vient la surprise. Un superbe ambré totalement transparent tirant presque vers l'orange aux endroits où le verre est le moins large. C'est très beau, et la mousse très fine donne instantanément envie d'y tremper la langue.

Mais ce geste est rapidement stoppé par la forte odeur qui s'échappe du breuvage. Un mélange d'épices et de houblon propre à l'India Ale qui se rapproche légèrement de ce qu'on respire dans un Orval par exemple, mais en bien plus léger et distingué. So british quoi !

On goutte donc enfin cette curiosité, et tout de suite, c'est un goût linéaire qui s'affiche, très sec et épicé, mais tout de même peu agressif pour les papilles. Les saveurs sont profondes et envahissent le fond de la bouche, jusqu'aux parois de la gorge. On est vraiment en présence d'une boisson inhabituelle, même pour moi, les nuances sont très amère, elles prennent la gorge et ne la lache plus avant de nombreuses minutes. Mais pourtant, bien frais, c'est effectivement très désaltérant. Seulement il est certain que tous le monde ne peut pas aimer cette bière tant elle est particulière. Bon, moi j'ai l'esprit ouvert donc j'aime bien, mais en considérant tout de même ça comme une bière de dégustation, à ne pas boire tous les jours en somme.

Ma note : 7/10

Original et agréable, pas franchement écœurante, c'est une bière remplie de mérite mais que je préfère boire de façon exceptionnelle. Ça n'enlève toutefois rien à sa qualité.

- God Lager :

Attaquons maintenant la "God Lager", sachant que la lager est le nom du procédé visant à produire de la Pilsner, et que god signifie dieu en anglais, traduisez donc ça par la "Pils de dieu" ! Tout un programme, difficile de savoir à quoi s'attendre. Et la première surprise arrive en effet très vite, dés le versement de la bière dans le verre, un dépôt de levure apparait, léger mais suffisamment rare dans une pils pour que cela retienne mon attention. C'est donc un verre troublé qui s'offre à mon nez et vient me révéler une odeurs un peu florale et houblonnée juste ce qu'il faut. Tout cela s'avère donc fort prometteur !

Et quand on goutte, c'est d'abord une entrée de bouche acide, un rien citronnée, qui vient picoter la langue avant qu'apparaisse la douce amertume, parfaitement proportionnée, douce mais assez puissante pour développer un début d'addiction dés la deuxième gorgée. La troisième n'est qu'une question de seconde et suffit à ce rendre compte que la gazéification accompagne merveilleusement cette bière. Et toujours cette bonne odeurs qui fleure bon jusqu'aux fond des narines. Et de nouveau cette attaque acide qui se transforme progressivement en amertume. Puis ces bulles qui chatouillent le fond de la gorge. J'avoue être totalement sous le charme de cette pils. En ayant goutter beaucoup à travers le monde, je peux vous assurer que celle ci est au dessus du lot, faisant partie des rareté qui marquent l'esprit et seraient à elle seule une motivation suffisante pour retourner visiter le pays dont il est question le plus vite possible. Je veux parler par exemple de l'excellente Suntory Premium Malt au Japon, d'une bonne Paulaner d'octobre en Allemagne, ou encore d'une certaine Kilkenny pression en Irlande.

Ma note : 8,5 /10

Voilà, une pils surprenante pleine de subtilités, je la conseille vivement, même si ce n'est hélas pas facile de s'en procurer. C'est en tout cas un contraste parfait entre puissance et légèreté, le tout parfaitement savoureux et rafraichissant, ce n'est vraiment pas une pils comme les autres et c'est tant mieux ! A quand un import en Belgique ???

- Hop Yard :

Last but not least puisque la gamme de Nils Oscar compte encore plusieurs références, voici venu le temps de la "Hop Yard", la plus forte des trois avec ses 7,3% et une première sensation de nouveau fort agréable lors du versage. Cette brasserie a décidément un secret pour faire exploser les saveurs dés les première secondes. Cette fois c'est un mélange odorant de houblon tirant vers des tendances sucrée. Et lorsqu'on persiste à inspirer tout ça avec le nez plongé dans le verre, ce sont même des senteurs de bonbon qui apparaissent. Celle des bonbons d'autrefois à la rose ou à la violette, mais toujours avec ce houblon en fond. Car après avoir constaté l'amertume prononcée de la India Ale, et sachant que la Hop Yard est une IPA, comprenez une India Pale Ale, soit une India Ale plus forte, il faut s'attendre à encore plus d'amertume, et là, c'est toujours avec la limite que le brasseur flirte ...

Et effectivement, à la première gorgée, une violente saveurs amer emplie la bouche. On s'attend à du sucre de par l'odeur et ce liquide est diablement sec. Les sensations s'alternent, parfois amer et sec, et la gorgée suivante plutôt sec et amer. Puis on la sent descendre doucement jusqu'à l'estomac en l'espace de 4 ou 5 secondes. Une sensation de fraicheur envahi tous le corps progressivement. C'est très étrange, une bière mystique à priori. Ça y est, je n'ai plus de salive dans la bouche malgré que j'en soit à ma 4ème gorgée en l'espace de 3 minutes. Du coup je rince un peu en buvant de nouveau, et une énième claque d’amertume est donnée à ma gorge qui n'en peu plus de tant de sècheresse. Je tente de changer de sujet en vous parlant de cette couleur très marron et un peu troublée mais je ne sais me concentrer alors que la soif me gagne une fois de plus en un temps record. Et encore une claque. Cette bière est un marathon. Je n'en ai bu qu'un tiers et déjà l'envie me prends de mettre ma bouche sous la douche. Et pourtant s'il y a bien quelque chose que cette bière réussi à merveille, c'est de rafraichir le corps ... et l'esprit si on en convient par ce taux d'alcool que je sens monter inhabituellement vite étant donné que le dessèchement dont cette bière est la cause n'a pour conséquence que d'ajouter une lampée de plus dans mon sang. Je pense que le vice caractérise très bien cette "Hop Yard". De toute façon, rien que ce nom nous prévenait du carnage à venir. Car comme toute les bières qui se vantent de sublimer le houblon (hop en anglais), nous sommes toujours servis par une violente amertume. Je pense à la Hommel de Poperinge bien sur, à L’Étoile du nord, ou dans une plus douce mesure à la Hopus.

Ma note : 6,5/10

Loin de moi l'idée de dire du mal d'une si belle initiative. Une bière spéciale, très amère, très particulière, et je salut d'ailleurs les gens qui tentent ce genre de chose artisanales de grande qualité. Cependant dans le cas présent, j'ai envie de dire que trop, c'est trop. En tout cas en ce qui me concerne, c'est un peu trop. Mais ça ne veut pas dire que c'est mauvais. Au contraire, en de rares occasions, je trouve ça fabuleux de pouvoir déguster un tel breuvage, mais malgré tout l’intérêt que j'ai pour cette Hop Yard, je trouve ça too much. Un peu too much quoi. Enfin voilà quoi, je ne suis pas un fan absolut, mais cela dit je suis fier de connaitre cette bière de caractère !

Petite douche froide

FIN

Pour conclure sur les bières de Suède, je dirais que le savoir faire est là, bien présent et souvent exploité avec talent, mais qu'on est pas vraiment en présence d'une créativité débordante. Ce sont plutôt des recettes largement brassées un peu partout dans le monde qui sont ici réunie par les brasseurs, et sans doute un peu retravaillée. Il y a donc une véritable diversité dans les produits proposés, traduisant une réelle passion pour la bière, mais en restant le plus souvent classique. Il y a aussi de mauvaise bières, mais c'est un phénomène qui fait rage un peu partout dans le monde, je pense même que les Suédois sont assez épargné à partir du moment où ils font la démarche de se fournir en bonnes bières. Ce n'est pas ce qui manque, et ils est agréable de constater qu'il s'agit principalement de productions locales. Par contre, et comme dans tout autre pays, celui qui prend sa pils en bar sera souvent déçu. Donc si vous visitez la Suède, arrêtez vous dans un de ces "System Bolaget" pour goutter les bières du pays, plutôt que de le faire au bistro.

Comment, je ne vous ai pas parlé des "System Bolaget" comme promis dans la première review de cette série Suédoise ? Qu'à cela ne tienne il n'est pas trop tard. Il suffit simplement de savoir que la vente de produit alcoolisé est exclusivement pratiqué par l'état qui contrôle donc des boutiques ne vendant que ça. Les bénéfices allant ainsi directement dans la poche du trésor public. Ce monopole leur permet aussi de pratiquer une politique de prix un poil abusive et de choisir les horaire de vente d'alcool dans tout le pays, puisque quand ces boutiques sont fermées, c'est terminé, circulez ya rien à voir. Ainsi donc dés la fin de l'après midi jusqu'au lendemain matin et les dimanche en intégralité, il est impossible de se fournir pour boire chez soit. C'est peut être aussi un moyen de faire tourner les bar un peu mieux le soir, car il faut bien avouer que dans nos pays, la vente d'alcool en grandes surface à portée un coup important aux troquet de village. Il s'agit donc d'un système présentant son lot d'avantage comme d'inconvénients.

Rendez vous donc dans un "system bolaget", ces épiceries de tize superbement rayonées, pour gouter les bières dont je viens de vous parler, ou sinon trouvez un restaurant qui saura vous servir avec bon goût. C'était d'ailleurs le cas de cette Nils Oscar. C'est dans un restaurant de Lund que je l'avais goutée, à la pression, et dans le verre d'origine incluant cette pointe d'humour dont je suis un lol-fan. En haut était écrit "Nils Oscar est ici" et sous le verre, on lisait donc une fois la bière terminée "Nils Oscar était là".

Nils Oscar est ici

Comme quoi, même si les bouteilles de Nils Oscar sont moins stylisée que celles d'autres brasseries malgré de jolies étiquettes sobres et mariant fort bien les couleurs, le brasseur s'est rattrapé sur son verre pour avoir la classe. Et ça, c'est un comportement qui a vraiment beaucoup de style !

Il a l'air fin...

P.S. pour les Chacals : Je vous entends d'ici traiter en disant que ce n'est pas la première triple review de ce forum, que Bolo en a fait 6 en une matinée et bla bla bla. OUI, et je suis fier de sa verve de trasheur occasionnel qui me donne envie de fréquenter un bar à LLN soon. Mais j'ai commencé à rédiger cette review avant qu'il ne poste les siennes, ok j'ai mis le temps et c'est une mauvaise excuse mais je veux surtout signaler qu'il s'agit d'une triple review d'une bière de la même marque en un seul post, et ça c'est new !

P.S.(2) pour les Chacals : Comme je le disais dans le premier P.S., ça fait 3 bonnes semaines que j'ai commencé cette review, et j'ai été effectivement souffrant à la mi-janvier. Mais c'est passé, ne t'inquiète pas lecteur, je vais mieux et mon rythme reviewesque va redevenir ce qu'il était, avec une diversité à nul autre pareil comme on a jamais vu ça, foi de Booyah !

Booyah   🍺    28/12/2011

Voilà encore une bière Suédoise, car j'avais prévu du stock pour environ 6 mois de reviews : la Good Ol' Sailor Beer.

Une Good Ol' Sailor Beer est servie !

Celle ci a encore une fois bien su se démarquer par sa bouteille, et pour cause, elle est en plastique. Du plastique avec une capsule dessus, c'est pas banal ! Et du coup elle est entièrement entourée d'un film, lui aussi plastique, faisant office d'étiquette, ce qui donne un résultat tout de même plutôt sympa. Voyez ce graphisme à l'ancienne type vieux parchemin - gravure d'époque - carte d'explorateur. C'est assez réussi je trouve. Surtout l'arrière de la bouteille qui présente une ancienne carte coloniale écrite en français, c'est classe. Et d'après mes recherches personnelles effectuées avec l'aide précieuse de l'internet, il s'agit en fait d'une carte utilisée pour décrire "l'ile mystérieuse" du roman éponyme de Jules Verne. Je suis aussi tombé sur des noms de parties de l'île d'Oléron, et d'ailleurs la forme de l'ile lui ressemble un peu. Ce bon vieux Jules a surement du s'en inspirer, finalement il n'était pas un "petitbidon".

Good Ol' Sailor BeerCarte de l'île Lincoln

Donc voilà pour ce qui est de l'aspect, ça fait encore dans l'originalité, ça fait plaisir aux touristes, c'est jolie et agréable au touché, bref, maintenant on ouvre, on boit, et on critique.

Et c'est souvent là que les choses se gâtent. Surtout pour une bière qui se dit pour les "bons vieux marins", on s'attends à une substance épaisse et lourde qui demande de l'énergie rien que pour l'avaler, entrainant un goût de sardine avarié et battant tous les records de longueur en bouche. Mais en fait non, c'est light, très light même. En fait on ne sent que les bulles qui glissent sur la langue jusqu'au fond de la gorge à en chatouiller les papilles. Ca picote les bactéries puis ça disparait. Et encore, ça ne picote vraiment pas fort. Il ne manque plus qu'une louche de sucre et ce serait un soda. Une fois que les bulles disparaissent, une discrète amertume s'installe, rien de désagréable, une sorte de velouté de bière caressant les parois buccales et les imprégnant jusqu'à son absorption totale entrainant inévitablement l'extinction finale de cette saveur quelques secondes plus tard. Moi je peux vous l'assurer, c'est clairement LA bière qui peut se boire en énorme quantité sans dégoût tant elle est douce et limpide, tant elle coule à merveille le long de cet orifice conduisant jusqu'à l'estomac. En fait même la couleur de cette bière est d'une pâleur telle qu'on hésite presque à la qualifier de blanche, ou plutôt de beige. Il apparait pourtant une légère troublitude qui fait penser que le verre est sujet à la condensation, mais lorsqu'on le frotte, cet aspect perdure. Pourtant lorsqu'on secoues un peu le liquide, les bulles se mélangeant donnent de beaux reflets jaunâtres presque dorés. Donc voilà quoi, pour conclure je dirais qu'il est difficile de conclure car l'étonnante douceur de cette bière la rends bonne et agréable à boire (à défaut de pouvoir déguster une pareil chose) mais fait aussi hésiter sur ses qualités de bière proprement dite. C'est un peu l'archétype de la bière légère poussée à son paroxysme mais qui du coup laisse l'amateur que je suis sur sa faim. Je dit sur sa faim car c'est très désaltérant, donc ça ne me laisse pas sur ma soif comme il serait plus approprié de dire pour déterminer le sentiment qui m'envahi en cette fin de review.

Ma note : 7/10.

Tout est dit, c'est pas mauvais du tout mais ça manque cruellement de caractère. Je pense que les rudes marins qui l'ont bu ont vite compris que le calme règne sur la Baltique et que les viking du 3e millénaire n'ont plus la classe de leur ancêtres. Enfin on comprends surtout que la bière est brassée d'une part et que le designer s'est amusé d'autre part, ce qui donne quasiment toujours un produit dont le contenu est en cruel décalage avec le discourt. C'est bien dommage mais c'est comme ça la vie madame Michu, on va pas changer le monde avec nos p'tits avis de consommateurs soumis, il faut accepter de se faire baisé par la pub et la mondialisation. Putain quoi, même dans la brasiculture ... Fuuuuuuu !!!

Booyah   🍺    14/12/2011

Aujourd'hui, la Swedish Elk Brew.

Swedish Elk Brew

Pour le coup, elle est bien Suédoise, c'est écrit dessus, et le logo est là pour enfoncer le clou. Ce panneau de signalisation présentant un élan dans un triangle jaune à bords rouges est omniprésent le long des routes de Suède.
A part ça, tout est dit, bouteille verte classique et capsule reprenant le logo. Mais il y a quand même un chiffre qui interpelle : 7,5%. C'est une pils forte, bien blonde et transparente mais plus alcoolisée que les autres. Et là ce logo de panneau se justifie d'un coup. On aurait mis un panneau de voiture qui glisse en zig zag que ça aurait eu la même signification : Attention, l'alcool c'est drôle, on a des hallucinations et ça va pas droit !
Bon oui c'est drôle, mais une bière c'est surtout censé être bon aussi. Alors on goutte. Bon ba on sent bien l'alcool en effet. Tu n'as même pas encore avalé que tu sens ta gorge se remplir d'alcool et d'amertume. Puis tu avales tu sens encore plus d'alcool et d'amertume. Ca ressemble à un mélange de mauvaise bière et de mauvaise vodka avec du houblon dedans pour faire passer la pilule. Ça par contre les houblons Suédois ont du goût, on peut le dire. Ou alors ils en mettent plus que de raison pour masquer les faiblesses de leurs brassages. Possible aussi.

Pour en revenir à la Swedish Elk Brew, je l'ai vue, j'ai rit, je l'ai achetée, je l'ai rapatriée, je l'ai conservée, je l'ai ouverte, je l'ai gouttée, j'ai grimacé, je l'ai regoutter, j'ai traité, je l'ai gouttée mieux, je l'ai évaluée, j'ai eu du mal à la finir, BREF, j'ai fait une review de bière !

Ma note : 4/10

Parce qu'elle a plus d'alcool que la Grolsch et la Carapils réunie ! C'est une mauvaise bière de soirée qui a une étiquette rigolote. Un concept largement utilisé dans nos contrées. On ne compte plus les Délirium Tremens, les Weed, les Jupiler Tauro, les Rince Cochon, les mort subite, les bière du démon, les Belzebuth, les Sink the Bismark et autres bières communiquant sur leur alcool et ses conséquences plutôt que sur une quelquonque autre qualité. En voilà une de plus à ajouter à cette triste liste. Sauf que celle là, en plus, elle est pas bonne !

Après avoir rédigé cette review, il me restait environ 10 cl à boire ... maintenant que je les ai bu j'ai envi de baisser ma note, mais c'est mal. Pourtant cette bière vaut 2,5. Fuuuuuu

Booyah   🍺    09/12/2011

Review bière du jour : la Mariestads

Mariestads

Bon alors ce n'est pas comme si c'était la bière Suédoise la plus connue, la plus bue et la plus diffusée, mais pas loin. La Mariestads est très présente là bas, un emblème national en quelques sortes. Elle est produite par la même brasserie que la Old Gold, première review de cette série sur les bonnes blondes Suédoises. La bouteille est classique mais belle, sans fioriture à part de petites gravures discrètes dans sa partie haute que cette photo de merde ne nous permet pas d'apprécier. On dirait la forme de nos grandes bouteilles de bières Belges ou Nordistes mais en 33 cl. C'est bien proportionné quoi. Le design de l'étiquette ne mange pas de pain non plus et j'ignore pourquoi il y a écrit "Sedan 1848" dessus. A mon avis c'est juste une question de classe.

Sinon baaa, couleur de bière, odeur de bière, mousse de bière, goût de bière, bonheur de bière. Que du classique. Avec quand même une amertume houblonnée assez prononcée. Bien sur c'est une pils, vous vous en doutez, mais bien sèche, avec un goût tout de même buvable, de toutes petites bulles et une limpidité parfaite. Une affaire qui roule, oui, mais qui roule dans des traces déjà mainte et mainte fois empruntées par d'autres et non des moindres.

Voilà, donc pas grand chose à dire de plus, l'étiquette est en Suédois alors ça ne m'aide pas. Son classicisme ne dégage aucune inspiration chez moi et ses 5,3 % d'alcool non plus. En plus la review précédente était superbe, du coup je compense avec celle ci, d'ailleurs personne ne l'a lue alors si vous n'êtes pas content, allez bien vous faire foutre en attendant la prochaine review. Merci d'avance.

Ma note : 5,5/10

Et ce résultat sera sans commentaire !

Booyah   🍺    24/11/2011

Suite de la série des bières Suédoises avec la St Eriks.

St Eriks le logo

J'ai eu la bonne idée de prendre deux St Eriks différentes, cette bière m'a inspiré rien qu'en la voyant. Une fois de plus, le design de la bouteille et de son étiquette y est pour beaucoup, en effet, la forme de cette bouteille est tellement voluptueuse, douce et progressive que je n'ai pas résisté longtemps avant de la saisir pour la mettre dans mon panier. En élargissant la base de la bouteille, il a été possible d'affiner le goulot et de tirer la courbe vers le bas afin d'obtenir cette ligne parfaite. L'étiquette étroite est donc collée à la base et fait tout le tour de la bouteille. Son graphisme est basé sur trois couleurs, le noir, le doré, et la couleur dédiée à la bière qu'elle contient. C'est plutôt classe avec ce portrait de reine suédoise prenant l’apparence d'une gravure modernisé.
Pour faire une présentation rapide, St Eriks est une brasserie plus que respectable qui possède une large gamme de bières issues de plusieurs procédés différents. De nombreuses variétés de bières dont certaine sont plutôt introuvable partout ici en Belgique. Cette marque réapparu sur le marché l'an passé après 50 années de disparition, et reste fidèle à la réputation d'innovation qu'avait St Eriks depuis sa création en 1870, lui ayant permis à l'époque d’acquérir une importante renommée en Suède.

St Eriks, les bières jumelles

La St Eriks Pale Ale :

Je commence donc cette dégustation par la Pale Ale, dont le premier souffle lors de l'ouverture m'a propulsé dans le nez une odeur incroyablement fruitée. Presque floral oserais je même dire ! Cette bière sent vraiment très bon, on pourrait même parfumer son appartement de la sorte tellement c'en est agréable. C'est une explosion d'agrumes, particulièrement de pamplemousse jaune, qui se permet de pénétrer votre nez malgré la distance qui le sépare du verre fraichement versé.
La couleur est d'un très beau jaune que peu de bulles viennent troubler, ne formant donc pratiquement pas de mousse.
Le premier trempage de lèvres nous met instantanément en contact avec une douce acidité que se transforme étonnement vite en violente amertume avant de dégager enfin de puissantes saveur de houblon. Un houblon qui ne doit d'ailleurs pas être utilisé dans nos bières locales tant son côté fruité et amer ressort. A certain moment, on aurait presque l'impression d'être en train de manger la tige d'un pissenlit. Il s'agit vraiment d'une bière pleine de contrastes, d'un côté la douceur du nez rappelant 1000 saveurs printanières indescriptibles et de l'autre la violence de l’amertume, stagnant dans le gosier une fois la gorgée avalée pour ne plus le quitter, allant même jusqu'à atteindre le cœur des papilles gustatives dans le but de les anéantir définitivement. Chaque rasade dégage une véritable force et le passage de la bouche à la gorge semble semé d'embuches. Le liquide se débat de toute sa volonté et injecte son amer venin sur l'intérieur des joues alors que les infiniment fines bulles laissent éclater leur gaz aux senteurs naturelles de pétales contre le palais. C'est une manifestation "War & Love" qui se déroule sur ce boulevard qu'est la langue avant d'être étouffé par des CRS cachés dans les gouttes de salive qui poussent ce mélange de douce violence dans ce précipice profond qu'est ma gorge dés lors qu'il s'agit de bière. Vous le voyez, cette St Eriks fait ressortir le côté poète qui sommeillait en moi, et ce n'est pas seulement grâce à ses petits 4,5 % d'alcool. Quelque chose d'autre se dégage, mais je crois que la description que j'en ai faite était suffisamment claire !

Ma note : 6,5/10

C'est étonnant, presque bouleversant, en tout cas surprenant, mais je ne saurais quand même pas en boire une deuxième d'affilé, trop d’amertume tue l’amertume, et pour le coup c'est un véritable génocide d'amertume. Un attentat Suédois d'une extrême puissance à ne pas mettre entre toutes les dents. Mais ça vaut tout de même le coup d'être goutté.

La St Eriks Sommar Ale :

Deuxième St Eriks donc, étiquette jaune, et retour dans la normalitude binouzale. Tout d'abord je tiens à féliciter l'embouteilleur pour sa dextérité. Pornshop aurait été très fier et après une longue recherche comparative dans tous le magasin, c'est cette bouteille qu'il aurait choisi d'acheter. En effet, elle est remplie jusqu'à 5 mm de la capsule. Du jamais vu. Il y a au moins 34 cl dans cette bouteille. Quelle classe !

St Eriks la capsule

Et malgré ce magnifique remplissage, aucune odeur particulière ne se dégage à l'ouverture, ni au versement, ni à aucun autre moment d'ailleurs. Un nez franchement fade d'où pointe vers le fond après une longue inspiration quelques inexistantes saveur de pas grand chose. En fait si, ça sent la bière, mais ça le sent très très très peu. La couleur par contre est joliment dorée, encore plus que la Pale Ale. Alors que la mousse est identiquement absente.
Sinon les bulles sont assez chatouillantes, l’amertume va crescendo tout au long de la dégustade, le houblon est toujours présent mais un peu moins qu'avec la Pale Ale et l'ensemble est tout de même plus facile à boire et plus désaltérant. Il y a quand même un goût très prononcé, une certaine originalité que les simple "consommamateurs" n'apprécieront peut être pas car j'estime que ça ne se consomme pas mais que ça se déguste, et que cette bière s'adresse elle aussi uniquement aux connaisseurs, et non aux amateurs qui sont invité à aller boire ailleurs ! Voilà, j'avais juste envie de me la péter un peu.

Ma note : 6,5/10

La même note que la Pale Ale, j'ai hésité à mettre 6 car elle a un peu moins de caractère, mais au final il s'avère qu'elle présente plus de finesse, et contrairement à la Pale Ale, on pourrait boire plusieurs Sommar d'affilé sans en être vraiment écœuré. Donc 1 partout balle au centre.

St Eriks sur fond noir qui fait peur

Je dois dire que j'aimerais quand même beaucoup gouter les nombreuses autres bières de la brasserie St Eriks. Mais ce sera l'objet d'un prochain voyage culinaire en Trash Saxo ! Avec toi peut être, qui me lit et m’envie, oui oui, je le sais, je le sens, et je t’envie de m'envier, cette chance que tu saisis est rare, seule une poignée de pauv'types comme toi ont accès à ce forum, alors soit fier, lève toi et marche, détruit tes chaussures le long de la route menant à Stockholm, tu ne regretteras rien, ni le froid, ni la rudesse des populaces, ni les coups des douaniers, ni le toucher rectal de leur homologue posté de l'autre côté de la frontière. Soit libre, déplace ton cul engourdit de squat jusqu'à ton frigo et saisi une belle blonde que tu t'empresseras de choyer et de déglutir jusqu'à ce qu'urine s'en suive. Je veux te voir ivre de joie, ivre de moi, et ivre de foie tant que la cirrhose ne te guette pas. Promet moi de t'arroser le gosier comme nous hydratons le notre, et enivre toi de mal. Amen.

Booyah   🍺    28/09/2011

Pendant que tous le monde joue à la béta de BF3, je goute ma seconde bière Suédoise : la Wisby pils

Et comme pour la précédente, un petit check du design s'impose. Tout d'abord cette bouteille très droite, rectiligne et élancée, avec une base légèrement marquée. Je trouve ça très sobre et donc plutôt réussi. Ensuite l'étiquette, dont le papier au touché brossé ainsi que l'encre argentée brillante est du plus bel effet, et dont le petit dessin de château avec des nuages ronds et un petit drapeau suédois est franchement sympa. Il s'agit bien sur d'une bière que j'ai acheté pour son style plutôt que pour son potentiel gustatif.

Wisby Pils

Pour le reste, ce n'est pas non plus une mauvaise surprise, c'est une pils qui a du corps, une amertume bien présente trahissant la forte dose d'houblon à la manière d'une Hommel bier de Poperinge, et une superbe couleur jaunâtre, limpide mais assez profonde, tirant même franchement vers des nuances oranges. Il s'agit donc d'une bière très bien brassée et il est fort dommage que l'étiquette au dos soit rédigée en Viking. On ne le parle plus dans ma famille depuis quelques siècles. Mais comme ça peut valoir le coup, je vais la traduire sur google :

Swedish : Pils brukar vara bryggmästarens stolthet och Wisby pils är inget undantag ! Med sin tydliga karaktär med inslag av ljusrostad malt, mineral och humleörtiga toner är den en bekräftelse på vår passion att brygga öl som folk älskar !

French : Pils généralement brasser la fierté de maîtrise et de Wisby Pils fait pas exception! Avec son caractère distinct avec un soupçon de lumière malt torréfié, du houblon et de minéraux tons est une confirmation de notre passion pour le brassage de la bière que les gens aiment!

Donc voilà, vous savez tout ... ou presque !

Ma note : 7,5/10

Un goût étrange quand elle est chaude tout de même, surtout après avoir écrit une review pendant 20 minutes à la plume d'oie, mais une odeur assez douce et sympa. Je recommande, mais bien frais, car bien qu'on ressente une certaine lourdeur en gorge lorsqu'on la déglutie, c'est quand même une bière qui coule très facilement du goulot vers la bouche, tout en proposant plus de caractère qu'une Jupiler. Mais bon, j'aime bien les deux je crois...


Et au fait, concernant la précédente Sveridge-Bier :

Bolo a écrit:

MMMH, j'aime l'idée de la capsule.

J'ai fais un parallèle surprenant lors d'un court moment d'absence mentale, je suppose que cette capsule ne signifie pas seulement qu'il faut se décoiffer par respect pour la bière que l'on boit, mais aussi que la capsule étant le couvre chef de la bouteille, il s'agit de faire de même, et de retirer son sien.

J'ai pô raison ???
Y'en a lô din hein !

Booyah   🍺    23/09/2011

Hé bien le temps est venu de commencer à reviewter les différents échantillons de bières que j'ai ramené de Suède. Je vais donc commencer par la Spendrups "Old Gold".

Il faut savoir qu'en Suède, ils font de la bière, mais elle n'est pas très connue, tout simplement parce qu'elle n'est pas très bonne. Et pourtant ils ont un certain nombre de brasseries qui tentent de produire de la pils comme tous le monde. Je reviendrais un autre jour sur le pourquoi l'alcool est il un truc super relou là bas. En tout cas, plutôt que de se concentrer sur ce qu'il ne savent pas faire (la bière), ils préfèrent se concentrer sur ce qu'il savent très bien faire, je veux parler du design. Que ce soit la forme des bouteilles ou le graphisme des étiquettes, ils sont très fort. C'est donc sur ce critère que je me suis principalement basé pour faire un choix de breuvages à ramener en France. Je vous laisse donc admirer le style de cette bouteille et de son étiquette. Franchement, c'est assez classe.

Spendrups Old Gold

Une fois la bouteille ouverte, on redescend sur terre, c'est une pils, une vraie, un point c'est tout !
Elle a toutefois le mérite d'être bien amère tout en restant légère. La présence en bouche est bien longue mais se dégrade un peu au fur et à mesure que les secondes passent. Ce qui oblige à reprendre une gorgée au bout de 20 secondes maximum. Il savent aussi bien pousser à la consommation. La couleur est vraiment très pale, l'odeur est très faible, même une Jupiler a plus de nez, mais son gros goût bien présent surprend. On ne s'attend pas à sentir nos papilles piquer avec une boisson aussi transparente et inodore.

J'ai envi de dire que ça surprendrait presque. En plus, c'est de la vrai amertume à base de houblon, la qualité est correcte, on distingue une très légère sensation fruitée qui disparait vite, ça reste une pilsner classique mais qui passe plutôt bien.

Ma note : 6/10

Il y a aussi ce petit détail amusant du chapeau imprimé à l'intérieur de la capsule, et qui demande d'enlever son couvre chef quand on déguste cette bière. Vraiment question design, ils sont fort chez Neumeister. J'ai envi d'envoyer des CV !

Spendrups la capsule

PrnShp et Booyah   🍺    18/09/2011

BOOYAH & PRNSHP présentent:

ZE numero un review togézeur !

GWINIZ DU

Gwiniz Du

Orange goutu sombre, grand verre, nom de merde, profonde, peu alcoolisée mais qui a du corps, 15h11, un peu amere, rappelle l'irlande, saloperies dans le fond, vient de bretagne, au blé noir et sarrazin, "ambré" mes couilles, elle est un peu rousse je crois



elle se boit bien avant d'aller a la piscine, un peu lourde et ecoeurante, faut arreter les pintes et se servir de petites bieres, clous de girofle, gaz, rots, nez bouché, un peu toujours la meme chose , "cuvée creperie", produit marketing mes couilles, WTF, surement une petite brasseries crée par des booyah et c'est leur premiere bière. douce et cremeuse, je suis un peu saoul, onctueuse dit booyah, ecoutons **el guincho - alegranza**, toujours de la bière, plus de batterie, trouble, pas transparente,

iMac de Chacal
ghostface killa - the pretty toney album

quel prix ? putain il a pas retenu le priiiiiix, on va dire 2,11, il est ou le euro sur un clavier mac ? €€€€€€ ahah
notons que portal 2 se termine fort bien sur ça, même si je sais pas tout utiliser. certains m'excuseront.
euh, tu bois 5 bières comme ça, tu as des traces dans le slip le lendemain matin je pense.trop fluide, de la même couleur que la bière me précise booyah

review experiment-ale

NOTE FINALE PRNSHP: 5,4, comme son pourcentage d'alcool. en fait c'est bon, mais déjà vu je trouve

NOTE FINALE BOOYAH: 6,5 pour la rareté bienvenue de son gout

Booyah   🍺    22/06/2011

Bon hé ba comme je n'ai pas envi de faire ma déclaration d'impôts, je vais plutôt faire une review avant.

Ce soir, la nouvelle 1664 millésime brassin 2011 !

Donc oui, le nom précise bien l'année, apparemment le goût sera changeant selon les millésimes, il faudra donc faire une review de cette bière tous les ans, tant mieux pour le forum. Mais, revers de la médaille, tout cela m'a l'air fort markétiiiingueux ! Je sais pas si c'est le côté Alsacien de la brasserie Kronenbourg qui ressort mais ils se prennent un peu trop pour des viticulteurs de grands crus quand même. Bon je reconnais qu'on a déjà vu d'excellentes bières être dotées de millésime, car vieillit en fût de chênes plusieurs années, ou vieillit d'autre façon d'ailleurs, mais dans le cas de cette 1664, ils lancent quand même ce produit sous le millésime 2011, année en cours. Aucuns vieillissement, aucune classe, et à mon avis, ce ne seront pas l'ensoleillement de l'orge ni la maturité du houblon qui changeront son goût l'année prochaine mais simplement la modification volontaire d'une recette toute droite sortie d'un laboratoire afin de berner le consommateur sur cet effet "millésime" de mes deux c...

Ça c'était pour le préjugé qui m'a habité dés que j'ai vu la pub de cette nouvelle bière au dos d'un magazine. La vérité est toute autre, fort heureusement. Enfin non je pense que j'ai raison mais la qualité du produit est tout de même intéressante. Ca commence comme souvent par une très belle couleur chaude, vraiment crépusculaire, une transparence très limpide et un nez riche. Rien à voir avec les autres produits de la gamme Kronenbourg. Au goût on sent tout de suite la différence, fermentation haute oblige, le caractère est affirmé, les saveurs remplissent la bouche et viennent chatouiller le palais, les bulles restent fines et discrètes, laissant le goût de la bière couler dans la gorge sans prendre de dessus par l'agressivité de sa pétillance. Très caramélisée, un peu fruitée, je trouve que cette bière se trouve à mi chemin entre une blonde et une ambrée. Il s'agit donc d'un breuvage bien équilibré, très agréable à consommer, avec un aspect "sortie d'usine" un peu trop parfait pour avoir l'originalité et la brutalité d'une bière artisanale mais dont la dégustation procure tout de même un réel plaisir.

Ma note : 7,5 / 10

Je ne saurais donc trop vous conseiller de tester cette 1664 millésime, juste pour être au courant de ce qui se brasse dans notre beau pays d'omniprésence pinardesque. Sans être révolutionnaire, c'est toutefois un bel effort qui ressemble légèrement à certaines bières Belge dîtes "d'abbaye" du genre Grimbergen ou Leffe mais en restant toutefois plus simple, un peu moins sucré, ni trop écœurant et donc un poil plus rafraichissant.

1664

Vous remarquerez aussi que mon putain de verre de 1664 est CASSÉ bordel !!!!!!!!

Booyah   🍺    12/03/2011

Bon ba aujourd'hui une review sur cette bière particulière qu'est la Rodenbach.

Particulière car il s'agit d'une bière rouge, issue d'un procédé de fermentation mixte spécialement mis au point, et aussi parce qu'elle est vieillit en fût de chêne pendant 2 ans. Puis lors de l'embouteillage, un quart de cette bière vieillie est ajoutée à trois quart de Rodenbach jeune pour créer ce "mariage" parfait.
Et qui dit bière particulière dit forcement couleur, odeur et goût particuliers. Bien sur le fût de chêne n'est pas étranger à cela, il apporte une couleur rouge/brune transparente très jolie à la lumière, une fine odeur de boiserie, de forêt, et un léger goût de vin fruité.
Il y a aussi une acidité très présente qui ne plaira pas à tous le monde, un peu à l'image des faros, ça donne une espèce de champagne brut mais un poil sucré en fin de bouche avec des saveurs complexes et une amertume agréable.

Il y a aussi un côté historique qui est sympa dans cette bière. Une recette unique, une qualité préservée de générations en génération dans cette brasserie belge depuis presque 200 ans et sans aucun caractère religieux, pas d'abbaye derrière tout ça comme c'était très souvent le cas dans la Belgique de cette époque, et l’incorporation dans un groupe brassicole il y a seulement 10 ans témoignent de ce côté authentique.
Il existe aussi la Rodenbach Grand Cru mais je ne l'ai encore jamais trouvée en boutique. En même temps je ne cherchais pas vraiment mais il est temps de le faire maintenant.

Ma note : 7,5/10

J'apprécie beaucoup les bières originales et surtout celle comme ça qui font des efforts pour proposer de la nouveauté. En plus son goût me plait bien, mais il faut que sa dégustation reste occasionnelle au risque de s’écœurer un peu.

Rodenbach

Booyah et Pepito   🍺    24/01/2011

Ce soir, nous vous proposons une review winter en binôme de La Bush de noël. 🎅

Bush de Noël

Booyah : Bon alors puisqu'on a le vrai verre et que c'est la classe, on va se faire une petite review peinard de la Bush de Noël Pépit'.
Pépito : Ouai cool, moi j'adore ça.
Booyah : Bon alors moi je suis pas super fan, mais je dois dire que la couleur est vraiment très cool, un beau marron qui s'éclaircit à la lumière avec des pointes de brun caramel.
Pépito : Ouai, et on voit tous ces cristaux de sucres qui flottent entre deux eaux, c'est superbe !
Booyah : C'est bizarre mais l'odeur pique légèrement les narines, un peu acidulé comme ça mais ça rentre quand même profondément dans les bronches.
Pépito : Une odeur de Bush moisi fermentée qui hume le feu de bois.
Booyah : Ah ouai, une odeur de Bushé huhu !
Pépito : C'est la Bush que tu met dans ton feu le soir de noël, elle réchauffe le cœur et l'esprit.
Booyah : Bon goûtons ça maintenant.
Pépito : C'est un concept plus qu'une bonne boisson, l'idée véhiculée que dégage ce breuvage est plus sympa que son goût.
Booyah : En effet, c'est quand même très lourd, fort caramélisé, et même trop quand elle a un peu réchauffé, le goût sucré est vraiment très omniprésent.
Pépito : J'aime ce côté liquoreux, contrairement aux vins qui le sont, ce qui est mon grand paradoxe. C'est une bière qui réchauffe vraiment bien tout partout, je lui met 8,5/10.
Booyah : Je ressent bien la chaleur que tu décris, c'est agréable en entrée de bouche puis ça se dissipe rapidement en se dégradant, ce n'est pas vraiment ce que je préfère. Et autant j'apprécie les vins sucrés en quantité raisonnable mais autant là, avec cette forte amertume en plus, je suis moins conquis par ce mélange. Je reconnais cependant ses qualités, donc je ne serais pas assassin. Je lui donne 7/10.

Booyah   🍺    08/01/2011

Bon, alors comme cela avait été demandé, voici la review de la 3 Monts :

3 Monts

Bien sur je passerais sur son bouchon super galère à ouvrir sans tire-bouchon, et dont seule les dents permettent de l'ôter du goulot. Parce que même si c'est chiant, ça a du charme et ce morceau de métal rustique est classe !
Ensuite, lorsqu'on verse cette bière dans un verre, c'est une parfaite limpidité qui s'affiche, une transparente incroyable surmontée d'une mousse superbe, fine et onctueuse avec quelques bulles vraiment plus grosses que les autres tel un fromage. Esthétiquement, c'est beau, il faut le dire. Et c'est blond aussi, très blond !

L'odeur reste discrète, claire, fraiche et plutôt agréable mais sans plus, une odeur de bière blonde classique mais qui laisse quand même espérer un goût plus chargé que celui d'une pils. Heureusement car c'est une fermentation haute, ça joue pas vraiment dans la même cour. Les bulles sont microscopiques à l'oeil et douces au palais. Au goût, je remarque tout de même une franche acidité, mais qui se transforme rapidement en amertume, puis un goût profond envahi la gorges et vient mourir progressivement tout en accentuant son amertume. Tout cela se termine sur une note un peu salée qui à n'en pas douté accompagne parfaitement une chips ondulée au paprika et motive le consommateur à reprendre à nouveau une gorgée de ce fluide liquide.

Je me permet d'interrompre cette review car je trouve qu'on se fou un peu de ma gueule. Je suis en train de regarder en parallèle un reportage animalier passionnant sur l'Islande et les animaux bizarres de là bas, comme dans Microcosmos. Pas mal non? C'est Français.
Un mâle renard qui tue les gosses d'une femelle dont il n'est pas le père exprès pour la faire culpabiliser et s'accoupler avec elle car elle se doit d'assurer la succession de l'espèce. Si ces bêtes étaient des humains, il y aurait une enquête poussée de la part des forces de l'ordre et le type irait tout droit en prison pour un bon moment. Et moi, tout ça parce que j'ai un peu abusé des bonnes choses et nourri mon penchant pour les thèses d'Épicure tout en assouvissant ma passion pour les grosses cylindrées, je me fait emmerder par des juges que je connais même pas et qui me font subir des lois inexistantes il y a à peine 30 ans. Comme dans l'affaire des époux Rosenberg. J'appelle ça du plagiat ! Le tribunal a émis un jugement en l'absence de ma présence, comme sous la révolution française, je le sentais trop arriver !

Bon il faut le dire, cette review fût effectuée à la demande de PlayFab (ou de son père, peu importe), et c'est donc sans aucune idée de la note que j'allais donnée que j'ai gouté et décrit cette 3 Monts. D'autant que je n'avais pas forcement de bons souvenirs de cette bière, ni même de mauvais d'ailleurs mais c'est vrai que chaque fois que j'en ai bu une par le passé, elle était chaude, c'était avant un concert ou autre évènement du genre, du coup ce n'était pas toujours une partie de plaisir et ça donnait des gaz bizarres dans la demi heure qui suivait. (Mais bon j'étais jeune aussi, c'est pas ma faute si mes goûts avaient besoin d'évoluer encore un peu)
De plus pour moi ça a toujours été une bière Franco-Flamande un peu prétentieuse, certes très bien brassée, mais faussement authentique avec ce bouchon à la con, cette étiquette au goulot qui se colle mal et part toujours en couille et ces graphismes fait de gravures pseudo anciennes sur fond jaunâtre. En gros "Merfi Fire Louis XIV de nouf avoir offert un bout de Vlanderen pour vendre nô breuvâges avec abondance au beau paï de France alor'qu'aux Paï-Bas Español de vos cousins les Habsbourg ça faisait un bide total". MAIS je dois bien avouer qu'avec fraicheur et recul, c'est tout de même une bière vraiment sympathique avec un fort caractère. J'ajoute même qu'on décèle mieux ses saveurs lorsque la 3 Monts à un peu chambrée, à la manière d'une brune, ce qui prouve toute la qualité de son brassage.

Ma note : 7,5/10

Oui je sais bien que je ne sais pas apprécier une 3 Mont à sa juste valeur. Mais je suis encore étonné de la transparence de cette binouze, pareillement filtrée avec un goût aussi prononcé pour une blonde qui ne porte pas la fameuse mention "triple", c'est un tour de force. Soit c'est une triple qui s'ignore, soit l'orge est d'excellente qualité. Et la proximité de Poperinge lui apporte forcement un houblon parfait qui fait le reste. Mais ce n'est pas tout à fait la bière que je préfère. Il y a un léger quelque chose qui me froisse. Un jour je découvrirais quoi et le monde me respectera enfin !

Avec l'intégralité de l'album Machine Head de Deep Purple (1972), cette bière est un régal. (M'enfin toutes les bières sont un régal dans ces conditions là)

Booyah   🍺    02/09/2010

Bon ba là je suis à tout seul à Ere, c'est glauque, du coup je fais une petite review peinard dans ce lieu qui éveille mes sens et psychédélise mon esprit. C'était hier, j'ai fais ça sur mon Asus, donc je poste ça que ce midi.

Je vais donc vous présenter une bière trouvé par hasard à Vanuxeem il y a un mois et que j'ai achetée pour l'unique raison que la bouteille est S-U-P-E-R-B-E ! En tout cas c'est mon putain d'avis perso et je l'assume. Il s'agit de la Saint Paul.

St Paul Triple

Ouai cette bouteille fine, effilée et gracieuse m'a totalement convaincue. Au risque que le contenu soit plus dégueulasse que le contenant. Mais j'aime cette forme et je me tâte d'ailleurs pour ne pas rendre la consigne tant j'ai envie de la placer en exposition sur mon futur bureau d'un hypothétique appart que j'aurais peut être bientôt si tout se passe bien.

J'ai donc tenté les deux sortes de bière Saint Paul qui étaient proposées. J'en profite pour faire un clin d'oeil rectal à Paul qui est le seul non-Chacals à avoir fait le Chacals Semi-Trappist Road Trip à Vélow. Il y a donc la Saint Paul Triple et la Saint Paul Spéciale. La triple n'est finalement pas très intéressante, contrairement à d'habitude, 24h plus tard je ne me souviens pas du tout de son goût ni de son caractère. J'étais un peu déçu à vrai dire. Elle n'était pas mauvaise, mais pas franchement convaincante. Pas de quoi en faire une review digne de ce nom. Sauf que maintenant, c'est au tour de la Saint Paul Spéciale de se faire décapsuler, et là, c'est quand même autre chose. Déjà elle est ambrée, donc un goût forcement plus présent, cela même si elle n'est qu'à 5,5% contre 7% pour la triple. Mais elle est plutôt bonne.

Pour commencer c'est une couleur limpide, transparente et rougeâtre, pleine de nuances, une couleur vraiment belle qui glisse sur les parois du verre. La mousse fait beaucoup de bruit à la surface puis en un instant, elle s'apaise et devient silencieuse. Le goût est lui aussi très limpide, très clair, tout en restant doux et agréable avec ce soupçon trouble qui nous rappel le côté artisanal de cette bière. L'amertume arrive très tôt en bouche et dure longtemps encore après avoir avalé le breuvage. Mais ce n'est pas une amertume agressive, c'est une amertume de qualité, celle qui fait qu'on est enfin d'accord avec le blabla de l'étiquette : "brassée avec un choix exquis de houblons et malts". Oui, c'est traduis du flamand, mais le choix des matières première est sans aucun doute bon, l'acidité discrète est rafraichissante, on dirait presque une blanche-ambrée. L'odeur pour sa part souligne le goût à la perfection. C'est clairement une bière destinée aux amateurs de contrastes. Ni sucré ni salé, mais seulement amer-acide. Un délice quand on aime la bonne bière.

Ma note : 8,5/10

Une bière tout en complexité. Ça demande de la concentration pour déceler la totalité des saveurs, et encore, je pense qu'il m'en manque plusieurs qui nécessiteront une seconde dégustation. De toute façon, avec une bouteille aussi belle, nul doute que je ferais le plein de cette Saint Paul la prochaine fois. C'est un peu comme mettre du Super quand on a un moteur Diesel. Une exigence de rare qualité politiécologiquement incorrecte qui poussera le consommateur à sa perte tout en le laissant définitivement persuadé qu'il est un sauveur du bon goût, du bien être et de toutes ces petites choses qui font ces si bonnes soirées qu'on passe en Belgique.

Booyah   🍺    11/08/2010

Bon hé bien comme on a pas pu grimper le Mont Saint Aubert pour s'entrainer à vélo, j'ai décidé de goutter la Bière du Mont Saint-Aubert. Et même qu'elle a le dessin du mont dessus, incroyable ça !

Logo Mont Saint Aubert

Bon alors oui, c'est une des nombreuses bières brassé à Brunehaut, qui est quand même la brasserie la plus proche de Ere et de Bachy, c'est donc classe, mais quand je l'ai vu à Vanuxeem, je ne le savais pas encore.

Il s'agit d'une triple, étonnement légère d'ailleurs, très trouble et avec un peu de levure dans le fond, artisanale à souhait quoi. La mousse est belle, le nez présent mais classique et tout de même discret. C'est aussi le cas de son goût, plutôt difficile à distinguer, à mi chemin entre blanche et blonde, des bulles très fines, du caractère tout en restant désaltérante. En fait, c'est un excellent compromis, et je me verrais très bien en boire une fraiche en haut du mont Saint-Aubert tout en admirant la magnifique vue sur Tournai. Ce sera pour septembre !

La bière du Mont Saint Aubert

Ma note : 7,5/10

Une onctuosité très agréable, pas mal de rondeur en bouche, un goût quand même un peu effacé, mais pas mal de corps, le tout dans une bière à 8°, c'est pas mal, mais pour une triple, je m'attendais à quelque chose d'encore meilleurs.

Pepito, Booyah et Bolo   🍺    04/08/2010

La Weed

Imbécile heureux espérant beaucoup de cette bière de merde

Booyah : Ya quelque chose quand même !
Pepito : Wouais, moi j’sens rien, j’ai l’impression de boire de l’eau amère effervescente.
Bolo : Y’a un petit gout qui frappe la gueule dès que tu la mets en bouche, mais qui dure pas.
Booyah : Ça,change hein, c’est vrai que ya des notes discrètes.
Pepito : Putain ce chat ! Il veut bouffer la mort au rat il fait chié !
Booyah : Discrète originalité, provenant certainement des notes d’agrumes en arrière bouche me faisant penser un peu à du fanta orange.
Ainsi queeee… Une fine amertume en entrée de bouche qui caractérise ce gout unique fidèle à la transparence trouble de sa couleur.
Bolo : Mwwouais. Ça veux rien dire booyah.
Pepito : Attend, t’as déjà lu une review à booyah ?
Bolo : Elle a vraiment une couleur d’urine infecté, avec la mousse d’eau de vaisselle qui est retombé
Booyah : La mousse est décevante, c’est vrai. Il faut qu’elle soit belle et onctueuse.
Mais c’est étonnement comme c’est sec , un peu la consistance d’un vin sec.
Bolo : C’est fait où cette merde ? En France ? Dans le 6-2.
Pepito : Wikipedia dit que la France est le deuxième producteur de chanvre au monde loin derrière la Chine.
Bolo : Mais la Chine fait du chanvre de merde aussi !
Booyah : Ya vraiment que du marketing la dedans

La note de Bolo : 3. A peine meilleur que la Carapils.
La note de Pepito : 3.5. Que cette bière fasse chier Bolo est une chose rectale. Je met donc une note légèrement supérieure.
La note de Booyah : 6. Oui car certes c’est un peu light mais c’est sommes tout plutôt bon, et ce petit coup original me plait.

il a réussi à commercialiser son breuvage-maison, courant 2006, sous l’étiquette « La bébête qui monte ».
La brasserie artisanale était alors installée dans un hangard de son beau-père, agriculteur à Haisnes.
Depuis, Thomas a fait un sacré bout de chemin et transformé sa passion pour le houblon en profession.

2 000 litres pour tester
En août 2007, il s’est en effet décidé à créer seul « La brasserie artésienne ».
Il lance alors la « Saint-Glinglin », une blonde triple de fermentation haute à 9°, qui n’a rien à envier aux bières d’abbayes belges. « C’est assez costaud. C’est la plus forte bière artisanale de la région, brassée sans conservateur ni additif. Elle vient d’ailleurs d’être médaillée dans un concours national », souligne le jeune entrepreneur, qui en a produit environ 9 000 litres depuis l’été dernier.
Sa « Weed » n’en est pas encore là, mais après trois semaines seulement d’existence, les prévisions sont plutôt bonnes. « J’ai tiré 2 000 litres pour tester la clientèle.
Elle est commercialisée chez quelques grossistes, mais je fais surtout de la vente directe à des bars et discothèques de la région, qui reçoivent un public jeune. » Ainsi, Thomas a déjà séduit des patrons de cafés et de pubs à Arras, Lille, Lens et Béthune, où la « Weed » se consomme en bouteille de 33 cl, de préférence sans verre.

Pas d’effet planant...
La nouveauté, l’originalité de cette bière, la seule au chanvre au nord de Lyon, y sont certainement pour beaucoup. Mais ce serait manquer de respect au palais de son fabriquant, d’abord consommateur, que de ne pas évoquer son goût, unique lui aussi. « C’est très fleuri au nez avec une forte odeur d’agrumes.
Le goût est assez difficile à expliquer, assez herbacé, à mi-chemin entre la fraîcheur d’une blanche et l’amertume d’une Orval »,commente Thomas. Question éthique, l’ingénieur, fourni en chanvre par un producteur isérois, se veut rassurant.
Malgré son nom, bien connu des fumeurs d’herbe, puisqu’il qualifie la marijuana en anglais, la « Weed » n’a pas d’effet planant... « Le chanvre, c’est du cannabis sans THC, sa substance active » , prévient-il.
Pas d’effet planant peut-être, mais à 5,5°, enivrant quand même...

Là, on se marre bien.
Pour corroborer nos dires, un lien menant vers un forum d'autres testeurs
http://forum.touteslesbieres.fr/topic4078-weed.html

On voit vraiment que c'est une bière marketingay.

Et je confirme qu'on a bu ce breuvage à Ere, et entre Chacals fourbu d'une dure journée de labeur. J'en veux pour preuve cette image :

Fourbu

Booyah   🍺    29/06/2010

Bon allez, une bière originale pour revenir dans le sujet : la Trappe Isid'Or

Ouai, c'est encore une trappiste, et ouai c'est encore une Trappe (la Quadrupel a été à la source de ce topic comme tout un chacun se souvient), mais c'est normal, c'est si bon !

Bon par contre j'ai pas que ça à foutre de taper encore 50 lignes sur le sujet donc je vais essayé d'abréger.

Alors voilà, il y a 126 ans, le frère Isidore brassait la première Trappe dans l'abbaye Hollandaise de Koenigshoeven. C'est devenu après moult années la dernière bière acceptée à ce jour dans le cercle fermé des trappistes. Mais là il s'agit de commémoration, et 125 ans ça se fêtait, surtout en 2009, mais cette année c'est trop tard, cela dit elle ne se vend que maintenant à Vanuxeem, donc bon, autant la gouter. Surtout que le marketing nous dit que c'est la réédition de la première recette de la Trappe, et ça c'est forcement fun.

Voilà donc à quoi ressemble ce breuvage soit disant venu d'autres temps et qui vaut le détour, il faut bien le dire. En effet, si on passe sur ce jeu de mot Isid'Or (OK la bière c'est bon mais quand même) hé bien on découvre un liquide dont la couleur m'a un peu déçu. Oui, l'or c'est beau, brillant, jaune, limpide et tout, un peu comme la couleur de la nouvelle Jenlain d'OR, mais là il faut le dire, la couleur n'est pas très belle. Et finalement ça ne me choque pas, car l'or pur est en effet très laid, il faut le couper avec un poil de métal plus brillant que l'or lui même pour qu'il reluise (on appel ça le 18 carats). Mais effectivement, venant d'une bière, la couleur devrait être classe. Que nenni, elle est plutôt sombre et mystérieuse. Cela invite au goûtage, car l'odeur elle est belle et bien alléchante.

Bon alors là c'est pareil, on s'attend à la vieille cervoise du 19e siècle, lourde et amer, alors qu'en fait non, c'est tout à fait bon et savoureux. Une présence caramélisée très prononcée, il est vrai, plutôt sucré mais franchement pas choquant à la manière des vastes blagues que sont les pseudos bières d'abbaye Belges. Là on sent absolument la finesse de cette brasserie trappiste, ça c'est des gens qui savent brasser pour de vrai. On sent aussi très bien cette touche propre à la Trappe. Ça parait lourd à la première gorgée, mais en réalité, c'est une bière vraiment légère. Elle ne tombe pas sur le bas ventre (que je n'ai d'ailleurs pas encore), mais au contraire, une fois la gorgée avalée, elle pousse vicieusement à en reprendre une. C'est fou tout de même. Et j'ai remarqué que toutes les Trappes font un effet tel que celui décrit ci avant. Moi je trouve ça dangereux mais j'apprécie beaucoup. C'est surement issu d'un dosage secret conservé jalousement par des moines depuis le décès du frère Isidore que je me permet de saluer bien bas.

Bref pour résumé, l'odeur rattrape la couleur, et le goût est dominé par le caramel. J'en déduit donc qu'Isidore était un épicurien comme moi, mais qu'il n'avait aucune notion du design. N'empêche qu'il savait faire pousser du houblon celui là ! Sinon elle est à 7,5° et j'aime toujours autant le style graphique de cette gamme.

La Trappe Isid'OrLa Trappe Isid'Or - Zoom

Ma note : 8/10

Ouai, très bonne, mais pas le top du top. Elle a ce mérite d'être originale, ça change un peu, mais je trouve qu'elle reste un poil trop sucrée. Un meilleur compromis entre goûts de sucre et de caramel aurait été parfait. Mais c'est sans doute impossible à faire. Alors on se contentera de ça avec joie, surtout avec un si bon nez.

Booyah   🍺    19/02/2010

Mais alors, je pars une semaine et ça parle plus de bière ici ? Tssssss, ok je m'y recolle, et une fois n'est pas coutume, je vais causer d'une bière blanche, parce que c'est bon aussi et que ya pas de raison d'être snob.

Oui, aujourd'hui, c'est le tour de la Erdinger.

Forcement, ça sonne Allemand, et une blanche allemande c'est plutôt rare (ils sont tous blonds là bas à part les vieux). Donc voilà, rien que ça c'est déjà presque original.

En fait, la couleur de cette blanche est franchement jaune, et un joli jaune qui reprend tout de même l'aspect très trouble typique des bières blanches. On ne vois rien à travers. Les bulles sont très fines, et le goût très doux, peu acide contrairement à moult autres blanches. Un goût que je qualifierais de parfaitement équilibré, qui en fait une très bonne bière blanche, et j'aime un peu de plus en plus la blanche moi.

Ma note : 8,5/10

Ouai, ça se boit tout seul, elle coule dans la gorge tel un fluide béni du saint esprit, on pourrait s'en enchaîner des litrons, et avec 5,3% d'alcool, nul doute que ça pourrait rendre bien heureux. C'est une bonne note que mérite tout à fait cette bière.

Pour la nectode, cette bière est en vente dans les Auchan depuis environ un mois, alors je l'avais goutée d'office, et la semaine dernière au ski, en Italie, dans un resto en haut des pistes, voilà ty pas qu'on me sert une Edinger pression dans un verre superbe. Dingue quoi. Du coup j'ai gardé le verre !

Comme ça j'en achète à Auchan et je la bois dans le vrai verre. Et ça, c'est la grande classe. Il faut aussi préciser que c'est la bière blanche la plus vendue au monde.

Erdinger

MMMMMMmmmmmhhhhhhhhhhhhhh A la pression c'est encore meilleur !!!!!!!!

Erdinger pression

Booyah   🍺    23/01/2010

LOL je comprend pourquoi l'image du dessus n'a pas fait réagir, c'est l'illustration parfaite de la fameuse blague Belge du cornet de fritte qui se renverse quand on demande l'heure à Bruxelles Hummm sorry les gars ^^

Bon pour me rattraper, voilà une petite analyse (!) de cette nouvelle bière Belge : la Queue de Charrue.

Oooooh je vois de là les Belges monter au créneau pour traiter sur wam, genre le roi de la classe des bières connaissait pas la Queue de Charrue, HAHA qu'à cela ne tienne, je vais depuis suffisamment longtemps à Vanuxeem dans la ville de Ploegsteert brasseur de cette bière dans ce micro bout de Wallonnie isolé par la Flandre pour savoir que la Queue de Charrue est une bonne petite bière artisanale (!) Belge. Cependant elle est assez récente, et le logo était déjà démodé avant même qu'elle ne soit commercialisée. Voilà d'où vient cette nouveauté mes bon Chacals curieux que vous êtes.

En effet, contrairement à toutes les marques de bières qui sont déclinées en plusieurs modes de brassage, la Queue de Charrue ne possédait pas de bière portant le doux nom de "blonde" dans sa gamme, la Queue de Charrue triple occupait cette place de blonde qui du coup s'appelait Queue de Charrue Triple (et non pas Tripel puisque je le répète, Queue de Charrue est Wallon, comme le prouve d'ailleurs son nom, sinon en Flamand, ça donnerais "Tail Plow" et personne n'en achèterais !) (en plus, merci google traduction, mais Ploeg-steert en Flamand veux dire "équipe de queue", c'est douteux, je ferme la parenthèse sans faire de commentaire). Donc voilà, pour revenir à nos moutons au pelage fait de mousse de bière, le vide et le potentiel du nom Queue de Charrue Blonde a été comblé il y a deux mois de cela, avec en prime un nouveau logo design, un nouveau graphisme de bouteille design, une nouvelle étiquette au grain râpeux, doré et design, bref, cette bière au style éternellement démodée est devenue blonde et D-E-S-I-G-N !

Queue de charrue

J'ai donc été un des premier Français à avoir la chance de la déguster début décembre 2009, et tout de suite, c'est un goût étrange qui m'a empli la bouche. Tout d'abord fait de bonheur du à la découverte de ce "new edge" breuvage, c'est en fin de bouche qu'un violent goût pétrolé m'est apparu. Cela m'a instantanément rappelé certains vins blancs d'Alsace qui ont poussé sur sol calcaire, les Reisling sont très sensible à ce phénomène parait il, et je sait de quoi je parle, ayant fait les vendanges 2009 dans un domaine Alsacien de qualité et gouté quelques Reisling fortement pétrolés. C'était donc un arrière goût assez nouveau pour une bière et j'hésitais entre déception et joie car ça manquait un peu de délicatesse, mais vous le savez, j'aime les choses qui ont un goût puissant. Cependant, j'en avait acheter 4, je décidais donc d'attendre un peu et de regoûter plus tard avant de poster sur le forum

Bien m'en à pris, car ce goût s'est pas mal estompé. La cuvé première du nom avait elle besoin de vieillir un poil ? Avait je manger du munster la dernière fois ? Est ce que je venais de faire un plein d'essence avant de la boire ? Je ne sais plus, mais ce goût pétrolé est toujours là, plus léger, assez original, une odeur un rien acide, une entrée de bouche classique suivit rapidement de caractère agrémenté de saveurs pas banal (! encore ce mot vulgaire traduisant le popotin, ça fait 3 fois, je manque de classe, pourquoi tant d'anal !). Bien sur elle est amer, elle est douce comme une blonde, mais elle est quand même prête à vous surprendre. Le brassage est de qualité, c'est certain, on devine que c'est encore un peu artisanal et que ça sent bon la Belgique. De plus, un petit contraste de puissante-finesse vient couronner le tout, à 6,6° c'est cool, et ça me plait bien.

Ma note : 8/10 (7,5 pour la bière + 0,5 pour son évolution classe et sympa)

Ouai, pas mal, une bonne blonde qui fait du bien par où elle passe, il serait anormal de lui mettre moins, mais même si elle a ce petit quelque chose qui sort de l'ordinaire et fait qu'on ne l'oubliera pas, elle manque encore d'un détail pour passer au niveau des bières ouf malades. Ce petit détail indescriptible qui nous fait mettre une méga note alors qu'on ne se pose même pas la question de savoir vraiment pourquoi car il n'y a pas de réponse. Peut être que si un jour je goutte cette Queue de Charrue Blonde à la pression...

Pour l'anecdote, le jour ou j'étais à Vanuxeem et où elle venait de sortir (par pur hasard chanceux), il y avait un employé chargé de conseiller les clients, il parlait fort et était prêt à te raconter l'histoire intégrale de la Queue de Charrue si tu lui demandais, énorme le type il doit faire partie de l'équipe de brassage en semaine, c'est sur et certain.

Voilà, il m'en reste deux, ceux qui veulent goutter n'ont qu'à venir chez moi !

Booyah   🍺    09/10/2009

Salut les Kids, aujourd'hui, dans le contexte biero-culturel de ce forum, je vais vous présenter, la Lammsgold :

Il s'agit d'une bière Alle-Man-De, mais totalement Allemande quoi, et pour cause, je l'ai achetée à Freiburg, capitale de la forêt noire en face de l'Alsace de l'autre côté du Rhin. Une petite précision toutefois puisque c'est la bière BIO de la marque Lammsbräu, je l'ai en effet trouvée dans une supérette qui ne vend que des produits BIO puisque Freiburg est la ville la plus écologique du monde (pour les incultes de pollueurs que vous êtes). Donc à priori c'est une bière authentique, pur produit de la terre, le seul réel problème pour moi étant que je ne comprend absolument rien à ce qui est écrit sur l'étiquette, et ça j'aime pas trop. Donc pour plus d'infos cliquez ici !!!!!!

Alors vient maintenant l'évaluation du produit, et la ce sont les papilles qui parlent, et elles me donne chaque fois cette sensation de rafraichissement, car oui, les bières allemandes, c'est rarement très fort en gout, c'est plutôt désaltérant et conçu pour être bu par kilo-litres ! Ba c'est réussi, elle a beau rafraichir, elle laisse quand même une sensation de soif derrière elle qui te pousse à en ouvrir une deuxième, ça à beau être des bouteilles d'un demi litre, ça se boit en 5 minutes et t'en redemande. Bon de là à dire que c'est bon, il y a un pas que je ne franchirais pas, mais ça se boit vraiment comme du petit lait, c'est donc plus une bière de plage qu'une bière de soirée. D'ailleurs, la couleur fait penser à la plage, ce beige clair très pâle dont les bulles sont si fines qu'on peine à les distinguer à l'œil nu rappel le sable fin de La Baule, c'est d'une douceur sans pareil qui me réconcilierait presque avec le BIO.

Ma note : 5,5/10

Oui, je l'avoue, c'est une bonne blonde, toute douce et attirante comme un mannequin de chez Chantal Thomass mais aussi très plat, comme ... un mannequin de chez Chanel. Autant être franc, ça n'a pas vraiment de gout, peu d'amertume, des bulles très fines, on ne sent pas les 5,6° et c'est aussi transparent que du Champagne. Mais quand même, ça fini rudement bien une journée, c'est un breuvage qu'on boit avec plaisir et sans complexe car c'est quand même bon pour zéro sucre, et ça c'est super cool. Donc pas de note assassine pour cette Lammsgold, mais un cruel petit manque de caractère à reprocher quand même.

Lammsgold

Pour la petite anecdote, c'est en quittant l'Alsace après mes 3 semaines de vendanges que je suis passé acheter une cagette de 10 Lammsgold, par pure hasard finalement car j'aurais pu choisir n'importe quelle autre bière, il y en avait une dizaine, toute BIO bien sure. Et alors que j'ai galèré comme un fou sur le trajet du retour enchainant les couilles (jour à rester au plumard, vous connaissez aussi j'imagine) hé bien la cagette étant posée sur le siège passager, je n'avais plus qu'a décapsuler mes bières pour me détendre pendant ce trajet éprouvant de plus de 12h00. Et ça, ça fait du bien par où ça passe, surtout en pleine nuit au milieu de la campagne sur une départementale paumée. Aller comme vous aimez bien que je vous raconte ma vie, je vous met tout ça dans le topic ma vie.com !

Booyah   🍺    30/07/2009

Bon suite à l'échec cuisant de la bière flambée "made by Pépito", voici de quoi se rattraper (un peu) :

Aujourd'hui, je vais donc vous présenter la bière la moins banale du monde pour moi même : la Koenigsbier

Il s'agit d'une bière blonde légère, avec des bulles de taille moyenne dont le manque de finesse est d'ailleurs le seul indice trahissant la basse qualité de son brassage. En effet, bien que son prix soit aussi bas que le moral des ménages en cette période de crise estivale, il faut bien préciser que le goût de cette bière n'est pour sa part nullement touché par ce phénomène actuel de "moins cher donc moins de saveur". Cependant, la marque n'a pas non plus succombé à la politique en vogue en ce moment concernant l'artificialité du goût en lui même, c'est donc du 100% naturel pur jus de malt issu du nectar d'orge à base de concentré de houblon sans sucre rajouté dans la limite imposée par la loi (pour plus d'informations merci de consulter la hotline de Koenigsbier en appelant Booyah). Bien sur, toutes ces innombrables qualités cachent forcement un petit défaut, je dirais que celui ci apparait lors d'une consommation relativement excessive de Koenigsbier. Selon la quantité absorbée en rapport avec la capacité d'absorption du consommateur, il peut arriver de constater quelques rejets de la part de l'estomac caractérisé en premier lieu par des remontées amers ou bien de temps à autres par quelques flatulences nauséabondes. Pour finir la présentation, ajoutons que cette bière m'a accompagnée lors de 2 éditions des 24H du Mans, et que je l'ai élu depuis longtemps "médaille d'or des bières de merde" traduisible pas le "top of the flop" international du gouteur de bières intransigeant que je suis.

Ma note : 7/10

Mon conseil de dégustation : Très très frais, en tenant le gouleau entre ses deux doigts et avec l'auriculaire en l'air comme pour boire du thé.

Pourquoi être méchant, c'est une saveur limpide qui envahi la bouche à chaque gorgée, avec un goût parfait de blonde "lager" classique, et donc meilleur que la vulgaire Pils. Alors bien sur c'est une bière du petit peuple, une bière qui ne pèse pas sur le porte monnaie du pauvre étudiant que j'ai été pendant 5 ans. Mais c'est une bière qui coule de plus en plus facilement dans l'œsophage au fur et à mesure qu'on la consomme, il m'est donc possible de les enchaîner maintenant à vive allure sans pour autant être géné par quelque rejet que ce soit, mais j'ai bien sur un entrainement plus qu'intensif. Si l'on considère en moyenne ma consommation personnelle de Koenigsbier à 3 litres par semaine, soit un pack de 24 bouteilles toutes les 2 semaines pendant presque 5 ans, on peut en déduire que je mérite ma place dans le Guiness book, mais de violent problèmes de concurrence entre les deux multinationales Guiness S.A. et Koenigsbier S.A.R.L. rendent cette homologation malheureusement impossible.

Koenigsbier

Je tiens aussi à préciser que c'est une bière Lilloise maintenant brassée en Alsace et qu'il y a eu dernièrement une petite révolution au sein de l'entreprise Koenigsbier, l'étiquette des bouteilles est devenu verte, et les capsules se dévissent, c'est donc une double innovation qu'il convient de célébrer avec panache, ce que j'ai fait puisque je suis dorénavant l'heureux possesseur d'un pack de 12 Koenigsbiers (10 maintenant) et que je pense réitérer mon achat ultérieurement.

MIAM

Booyah   🍺    19/04/2009

J'étais à Paris ces dernières 24 heures pour voir quelques potes dont le Chacals Pornshop, et ce midi, nous avons mangé dans un resto tranquille qui servait une bière que je ne connaissait pas, la Oldarki.

Comme c'est un resto soit disant du sud ouest de la France, c'est bien sur une bière basque, et elle est aromatisée au Patxaran, qui est une liqueur de là bas, la béné basque en quelques sorte (il faudrait faire de la bière aromatisée à la bénédictine tiens !) Elle était assez douce, accompagnant donc très bien un repas de dégrisement, et son petit goût discret est fort sympathique. J'imagine très bien de pouvoir en boire une bien fraîche sous un soleil de plomb dans le sud ouest à l'apéro avec du jambon de Bayonne par exemple. Sa couleur était plutôt rousse, troublée et les bulles très fines, son taux d'alcool de 6°. L'anecdote marrante, c'est le barman qui nous en a amené 2 au lieu de 3 en nous disant "désolé mais le fût est vide", lui c'est sur, ça devait pas être un parisien, mais plutôt un bon gars du sud qui prend son temps au boulot ^^

Alley, elle vaut le coup quand même, c'est pas révolutionnaire comme bière mais ça le fait bien.
Ma note : 7.5/10

Oldarki

Booyah   🍺    04/01/2009

Bon et bien ça faisait quelques années que j'en entendais du mal alors, bien sur, je ne me suis jamais précipité pour en acheter, mais j'attendais sagement l'occasion de me faire une idée de cette bière, et si possible gratos.

Et bien on m'en a offert deux fois dans deux villes différentes en l'espace d'un mois, je veux parler de la Corona, cette bière Mexicaine qui est très légère mais dont le gout ne laisse pas vraiment de souvenir impérissable. Ça rafraichi juste quand il fait chaud, un peu comme la clim. Un truc que Sadick pourrait surement boire sans problème quoi !

Ma note : 5,5/10
C'est sans aucun doute une bière d'été qui désaltère dans le désert. Je reste donc indulgent car je l'ai bu en plein hiver à Saint Étienne, une ville à 500 mètres d'altitude où il pèle sa maman et une autre à Paris lors d'une fraiche nuit alcoolisée avec Édouard !

Corona

Booyah   🍺    27/10/2008

Le rince cochon : c'est une bière au nom bizarre que j'ai achetée à Auchan Valenciennes en me disant que c'était juste marrant, et en effet, elle était juste marrante. Un goût pas génial, même frais, à tel point que je ne suis pas sur qu'elle fût terminée. Pendant la soirée de diplôme j'en avait parlé à quelqu'un dont je ne sais plus qui c'était et qui m'avait assuré qu'elle est faite près de chez lui dans la même brasserie que l'Angelus.

Voici donc quelques photos avec notamment un gros sac qui squat et aussi une table faite en skate-board, très cool cet appart du phénix pas vrai ? En tout cas le Sadick il a l'air de lutter à taper au clavier ! 🤣

Rince cochon de près

Rince cochon et Sadick qui lutte

Rince cochon et une table bien rangée

Ma note : 4/10

Ba oui, elle n'a vraiment pas laisser un souvenir terrible dans la bouche de ceux qui l'ont gouter, mais je ne veux pas non plus être trop assassin parce que on l'a entamée chaude avant de la refroidir un peu, les conditions de dégustation n'étaient pas idéales, et parce que en plus c'était quelques heures avant de passer ce jury de diplôme vendredi donc la gorge était trop sèche ^^

Booyah   🍺    03/08/2008

Suntory est originaire d'Osaka, c'est la plus vieille entreprise Japonaise à produire de l'alcool et elle commercialise de nombreux produits différents : whisky, vin, liqueur, spiritueux, soft drink, vitamines, eau, fleurs et bien sur de la bière. Attention, prononcez Suntory à la Japonaise, "Soon-To-Li" et non pas "Sein-Tau-Riz", sinon le serveur du restaurant pourrait ne pas vous comprendre, et ce serait bien dommage.

Suntory de très près

Puisque je suis à Osaka et que c'est la bière la plus souvent servie à la pression dans les restaurants de cette ville, j'ai aussi voulu essayer toutes les sortes de Suntory disponibles au supermarché. Et comme le veux l'habituelle diversité au Japon, il y en a 7, et toutes bien différentes.La qualité est croissante de gauche à droite, d'abord la Diet, seulement 77 Kcal par canette et 4,5 % d'alcool et la Zero-Nama, sans Malt et à 4 %, viens ensuite la Suntory Jiyotsuki à 5 %, bon rapport qualité-prix, puis la Magnum dry - Golden dry à 6 %. Ces quatre Suntory sont les moins chères, mais aussi les moins bonnes puisqu'elles sont considérés au Japon comme de fausses bières car elles ne contiennent pas de malt. En effet, une lois taxant fortement la bière a motivée les brasseurs à commercialiser ce type de bières sans malt ou avec seulement un certain pourcentage de malt. Ces bières sont donc beaucoup moins chères car moins taxées, et sont bien sur un peu moins savoureuses. Les trois vrais bières que produit Suntory sont donc la Malt's beer contenant 5 % d'alcool, la Rich Malt à 5 % aussi et la fameuse "Suntory The Premium Malt's", la vrai de vrai, au goût riche pour 5,5 % d'alcool, et qui a déjà remporté plusieurs prix internationaux.

Suntory à la queue leuleu

Voilà donc la bière d'Osaka, je n'ai pas vraiment d'anecdote à raconté si ce n'est que j'ai gouté la "The premium malt's" dand le métro en rentrant du boulot bien tard un soir et que elle m'a fait un putain de bien fou. J'ai aussi acheter un magazine Japonais qui parle de moult bières du monde entier, de tous les pays, et dans lequelle cette "meilleure" Suntory est testé dans des bar Européens, notament à Bruxelles, je vous ramène ça en octobre, promis.

Ma note pour cette Suntory The Premium Malt's : 7,5 /10

Ouai elle est très bonne, on sent bien le malt, le goût est fin, mais ce n'est pas une bière de dégustation pour autant je trouve, juste très cool à l'apéro avec des biscuit Japonais trop bon.

Booyah   🍺    15/07/2008

Une bière internationale puisqu'on la trouve même au Japon : la Duvel

Duvel dans un coin

Hé oui, incroyable mais vrai, dans un supermarché Japonais on peut trouver de la bonne bière Belge. Je veux bien sur parler de l'icone du film Dikkenek, cette bière plutôt forte, 8,5%, mais dont le goût est assez doux en raison d'un léger côté sucré, mais tout de même bien moins présent que dans une Leffe par exemple, c'est pourquoi j'aime assez cette Duvel.

Malgré cela, elle concerve une forte présence en bouche, avec des bulles compactes mais peu agréssives, c'est sans oute plus une bière d'apéritif que de repas. Je ne suis pas sur de l'avoir déjà goutée à la pression mais ça m'interesserait d'essayer, peut être dans le fameux bar d'Anderlecht !

Au Japon, l'étiquette frontale de la bouteille est identique à celle vendue en Europe tandis que celle au dos est en idéogrammes, vous savez donc maintenant comment s'écrit "Duvel" en Japonais.

Duvel étiquette en japonais

Cependant, une fois n'est pas coutume, je ne me souviens pas bien de ma première Duvel (à part que c'était au Kot avec Pépito) et la seule anecdote amusante que j'ai vécu avec cette bière est récente, puisqu'elle date d'aujourd'hui. Après avoir acheté cette bouteille de Duvel, je me suis rendu compte que je n'avais pas de décapsuleur chez moi. Vous pouvez donc imaginer dans quel embarras je me trouvais alors, mais ma grande expérience de ce petit désagrément doublé d'un pratique sens du "système D comme Design" m'a permis d'ouvrir cette bouteille tant désirée à l'aide ... de mon fer à repasser Japonais, seul objet métallique suffisamment résistant qui soit en ma possession. Je vous l'accorde, ce n'est pas banal mais ça à très bien fonctionné et l'apéro n'en fût que plus savoureux.

Duvel et fer à repasser japonais de qualité

Ma note : 8/10
C'est un grand classique, ça m'a vraiment fait plaisir d'en boire à l'autre bout du monde, mais ce n'est pas ma bière préférée, même si j'aime beaucoup la Duvel. A vot'santé !

Jeune con buvant une Duvel

Booyah   🍺    04/05/2008

Héhé, et oui même la saloperie de français s'y connait en bière, on a beau être considéré (à juste titre d'ailleurs) comme le pays du vin, notre territoire est quand même parsemé de multiples brasseries plus ou moins artisanales.

D'ailleurs il y a trois semaines, juste avant le concert de Tournai, j'étais chez ma tante en Alsace, grande région de vin ET de bière. Et sur le retour, je m'arrête avant la panne sèche sur la nationale Nancy - Paris dans un supermarché pour faire le plein et acheter à manger, j'en profite donc pour jeter un coup d'œil au rayon bière. Et là je vois la spécialité du coin, très peu connue hors de Champagne-Ardennes : la Valmy

Valmy est une petite ville où s'est déroulée une célèbre bataille, victoire française contre l'association Prusse-Autriche en 1792 qui a permis de proclamer la première république dés le lendemain. Cette bière est donc originaire de cette ville et y est même brassée (et non pas sous traité ailleurs comme parfois), je l'ai choisi ambré, elle existe aussi en blanche et en blonde. Alors ce n'est pas une bière fantastique mais elle est assez douce en bouche, je l'ai trouvée un peu fruitée comme avec un léger arrière gout de champagne, peut être parce qu'elle est originaire de cette région, brassée entre les vignes. A moins que ce ne soit purement psychologique. Mais en tout cas, une bière qui porte le nom d'une bataille, j'ai trouvé ça très Chacals spirit quand même. Ma note : 6/10

Valmy

Valmy - zoom

Booyah   🍺    02/05/2008

Puisqu'on en est à parler de bière trappiste, voici l'une de mes préféré (bien que je ne les ai pas toute goûtée encore : la Chimay bleu

Bon okay, c'est un grand classique, tous le monde connais, beaucoup adorent, preuve de sa qualité, mais c'est vraiment une bière cool. Goût très présent et plutôt nourrissante, elle a ce "je ne sais quoi" qui fait qu'une bières est marquante ou pas. Je me souviens nottement que, sans doute la première fois que j'en ai bu une dans un café à Lille/Lomme, la soirée fût plutôt trash. Avec Sadick, un pote à lui et Pornshop :Freins à main violents, déjantage de Saxo, course poursuite à 30 km/h sur la jante contre la sécu du Carrefour de Lomme, 45 minutes pour changer ma roue, moult tize mal dans le vieux Lille pour l'expo 2004 et rail de sécurité sur le retour à Valenciennes avec Ed à la place du mort...

Diabolique cette Chimay, abusée cette soirée.
Ma note : 9.5/10

Chimay Bleue

A préciser aussi que la Chimay fait partie des 7 bières Trappistes encore en activitée.

Hé oui désolé Bolo, il y en a 3 en Wallonie et 3 aussi en Flandres. Ainsi que une en Hollande.
Celles qui étaient en France ont aujourd'hui toute disparue.
Je vous conseille ce très bon site pour plus d'info, une bible à apprendre par coeur :
http://www.trappistbeer.net/

Booyah   🍺    01/05/2008

Bon sinon hier j'ai goûté la Kasteel Rouge, acheté le week end dernier avec Pépito et Pornshop à Vanuxeem.

Alors il faut reconnaître que je pensais qu'elle s'appelait "rouge" car elle devait être bien plus forte, un peu comme la Kro rouge (j'imaginais déjà une Kasteel à 20%) mais en fait elle à ce nom car elle est à la cerise. Moi qui ne suis pas fan des bières aromatisées, j'étais donc déçu mais il faut avouer qu'elle est un peu meilleure qu'une Kriek par exemple. Moins sucré et tout de même bien amer, ça reste une Kasteel, valeur sûre bien que sans être exceptionnelle.

Ma note : 5/10
Elle s'en sort bien mais il faut aimer les bières avec des goûts bizarres dedans pour l'apprécier pleinement.

Kasteel Rouge

Booyah   🍺    01/05/2008

Je me disais récement qu'il manquait un sujet entièrement dédié à la Bière, celle avec un grand B.

Je propose donc qu'on parle ici de toutes les bières qu'on veut, en bien ou en mal selon sa propre opinion, en vanter les mérites ou bien owner chaque brevage après l'avoir, bien sur, testé hier ou il y a bien longtemps. Et comme toutes les Bières qui nous ont marqués sont souvent accompagnée d'une histoire particulière (soirée, bar, pote, kot, roadtrip, vacances...) n'hésitez pas à nous raconter ça.


Et je commence tout de suite par un récent orgasme gustatif : La Trappe Quadruple.

Moi qui aime beaucoup les triples, qu'elle ne fût pas ma surprise lorsque j'ai vu l'existance d'une quadruple à Vanuxeem, ce saint lieu de pélerinage Chacals. Après l'avoir goutée, je confirme tout le bien que j'imaginais d'elle. Un goût puissant et unique, beaucoup de caractère, que du bonheur, une vrai bière comme je les aimes. Heureusement qu'elle soit de qualité car c'est quand même une trapiste, la seule hors de Belgique puisqu'elle nous vient d'Hollande.

Ma note : 9/10
Test réussi, n'hésitez donc pas à investir dans une fiole de ce rare liquide.

La Trappe - Quadrupel